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Les États-Unis d'Amérique

Venez découvrir l'Histoire des États-Unis d'Amérique: géographie, villes, économie, culture, gastronomie...

L'attaque de Pearl Harbor

Il-y-a 80 ans aujourd'hui, le 7 décembre 1941, une attaque aérienne surprise audacieuse de la part du Japon a infligé de lourdes pertes humaines et matérielles lors de l'assaut contre la base aéronavale américaine de Pearl Harbor, à Oahu, dans le Territoire de Hawaï. Ce funeste jour est entré dans l'Histoire comme déclencheur de l'entrée en guerre des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. 

Contexte historique

Alors que l'empire nippon avait fortement étendu ses frontières en Asie et dans le Pacifique depuis de nombreuses années, avec notamment l'invasion de la Mandchourie (province chinoise) en 1931, puis la guerre sino-japonaise entamée en 1937, et avait tiré profit de la défaite française en Europe en 1940 pour s'emparer de l'Indochine, le Japon s'était allié à l'Allemagne nazie en septembre 1940, avec pour objectif de capturer les possessions occidentales en Asie et en Océanie, afin d'obtenir les ressources qui lui manquaient. 

Les tensions américano-japonaises remontaient à de nombreuses années, notamment avec la limitation imposée depuis 1922 par le traité de Washington aux forces navales japonaises; par la suite, après l'invasion japonaise de la Mandchourie en 1931, les pressions diplomatiques internationales ont poussé le Japon à quitter la Société des Nations en 1933, s'isolant davantage du reste du monde, tout en poursuivant une politique expansionniste agressive à laquelle les États-Unis ont répondu par une non intervention et en restant neutres entre 1935 et 1937. 

Le 25 novembre 1936, l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon ont signé un pacte anti-communiste, renforçant leurs liens diplomatiques et militaires, avec des velléités impériales et totalitaires. En réaction à l'attitude agressive et conquérante de l'Empire du Japon dans le Pacifique, le président américain Franklin D. Roosevelt a prononcé à Chicago un discours, le 5 octobre 1937, dans lequel il s'en prenait aux nations responsables des guerres et du non-respect du droit international et qui devaient être isolées des autres pays du Pacifique, mais sans jamais nommer le Japon : ce discours a été perçu comme en opposition avec le principe de neutralité et de non-intervention qu'avaient les États-Unis jusque là. Peu après, en décembre 1937, l'attaque japonaise contre Nankin, en Chine, a vu les avions japonais couler le navire de guerre américain USS Panay sur le fleuve Yangzi, provoquant la perte du navire, la mort de 2 marins et 1 civil, ainsi que 45 blessés.

Le Japon a très vite présenté ses excuses pour cette erreur et proposé une réparation financière aux États-Unis en avril 1938, ces derniers ont accepté les excuses japonaises, préférant demeurer dans leur politique isolationniste et ne souhaitant pas réagir militairement. Toutefois, après que le Japon ait proclamé sa doctrine de nouvel ordre en Asie orientale en 1938, le président Roosevelt a déposé fin janvier 1938 un ambitieux projet de réarmement naval devant le Congrès.

Courant février 1938, l'Empire du Japon s'est emparé d'îles au large de l'Indochine et d'atolls dans le Pacifique, amenant le gouvernement américain à dénoncer sont traité commercial passé avec le Japon en 1911, dans l'espoir de le contraindre à cesser ses agressions. Après avoir envahi l'ancienne Indochine française en 1940, le Japon a vu réagir les États-Unis, qui ont décidé de réduire drastiquement leurs exportations de fer et de pétrole vers l'archipel nippon. En mai 1941, Washington a accordé son aide militaire à la Chine grâce à la loi prêt-bail, et le 26 juillet 1941, les États-Unis ont imposé un embargo total sur le pétrole et le fer à destination du Japon et le gel des avoirs japonais aux États-Unis, décision perçue comme une agression par Tokyo, qui importait alors 80% de son pétrole. A peine 5 mois après le début de l'embargo, le Japon a vu ses approvisionnements diminuer de 90% en pétrole, bien qu'il disposait alors de près de 2 ans de réserves de pétrole pour alimenter son armée. 

Plutôt que de renoncer à leurs conquêtes territoriales pour éviter l'étranglement économique, les japonais ont décidé de s'emparer par la force des ressources qui leur manquaient : certaines voix au Japon se sont élevées contre le risque d'entrer en guerre contre les États-Unis en continuant de négocier avec eux, mais plusieurs chefs militaires japonais ont argué que plus la guerre commencerait tôt, meilleures seraient les chances de victoires pour le Japon, tout en sachant pertinemment que la capacité industrielle américaine était nettement supérieure à celle du Japon. Finalement lors de la conférence impériale japonaise du 6 septembre 1941, il a été décidé de donner quelques semaines aux négociateurs pour tenter de trouver un accord, tout en poursuivant les préparatifs militaires dans l'éventualité d'une guerre, ce qui était l'issue la plus probable à ce moment là puisque Tokyo ne voulait pas renoncer à ses conquêtes. D'ultimes négociations américano-japonaises ont eu lieu du 7 novembre au 7 décembre 1941, tandis que la situation politique dans l'Empire du Japon ne semblait laisser place à aucune concession. 

Conscient de la montée de la menace japonaise et du risque d'un conflit entre les États-Unis et le Japon, Joseph Grew, alors ambassadeur américain à Tokyo, a fait part au Département d'État dès janvier 1941 d'un projet japonais d'attaque surprise sur Pearl Harbor; il a également informé Roosevelt que la réaction japonaise à un embargo était imprévisible. Cependant, à cette période, les États-Unis concentraient surtout leur attention sur la guerre en Europe et le soutien au Royaume-Uni et ne voulaient pas ouvrir un deuxième front dans le Pacifique.

Après l'échec des négociations avec Washington, Tokyo a commencé à préparer son attaque contre la flotte américaine basée à Pearl Harbor, susceptible de menacer la flotte japonaise dans sa politique de conquêtes territoriales. Ainsi, le 3 novembre 1941, l'amiral Osami Nagano a expliqué en détail à l'empereur Hirohito le plan d'attaque contre la base américaine et le 5 novembre, Hirohito l'a approuvé, prévoyant l'attaque pour début décembre. Le jour même, le quartier-général impérial a ordonné au commandant en chef de la flotte, l'amiral Isoroku Yamamoto de mettre en route le plan d'attaque. 

Confiant dans ses chances de succès, notamment grâce à la modernisation et au renforcement de sa flotte militaire, l'Empire du Japon a également mis à profit la fierté patriotique de la population et l'esprit de sacrifice des habitants pour se préparer à la guerre, alors qu'à l'époque les États-Unis n'étaient pas prêts militairement, industriellement et politiquement à entrer en guerre, avec notamment le comité pacifiste America First qui faisait pression pour maintenir les États-Unis hors de la guerre. 

Ainsi, le plan d'attaque japonais visait à neutraliser la marine américaine dans son avant poste du Pacifique à Hawaï, puis à s'emparer des Philippines (sous protectorat américain), des atolls américains de Guam et de Wake, avant d'entamer d'autres conquêtes territoriales et de ressources notamment en Malaisie et en Thaïlande.

Préparer l'attaque

Deux difficultés ont été posées à l'attaque japonaise : l'isolement de l'archipel d'Hawaï rendait l'emploi de navires de guerre classiques impossible et la faible profondeur des eaux de la rade de Pearl Harbor empêchait l'emploi de torpilles conventionnelles qui auraient alors explosé sur le fond.

Dès le début de l'année 1941, les militaires japonais ont élaboré un plan d'attaque contre la base de Pearl Harbor, reprenant le principe de l'attaque surprise japonaise contre la flotte russe à Port Arthur en 1904 et le recours aux bombardiers torpilleurs lancés depuis un porte-avions, tactique utilisée durant l'attaque britannique contre la flotte italienne à Tarente en 1940. Ainsi, courant 1941, l'amiral Yamamoto a envoyé des experts en Italie pour obtenir des informations susceptibles d'être transposées dans le Pacifique, notamment concernant les torpilles.

Les ingénieurs militaires japonais ont réussi à produire des torpilles dotées d'ailerons pour les stabiliser et des bombes pour percer la coque des navires, tandis que Yamamoto persistait dans sa vision tactique pour l'attaque, qui devait être gardée secrète pour avoir des chances de réussir. En outre, l'amirauté japonaise a eu recours à un officier japonais, Takeo Yoshikawa, envoyé en reconnaissance comme espion à Hawaï (sous couvert du consulat japonais) pour observer la situation de la base et sa configuration. Une maquette a été créée pour permettre aux pilotes de mieux repérer les installations. 

Le 14 novembre 1941, la force d'attaque a commencé à se rassembler dans la baie d'Hito Kappu, au Sud des îles Kouriles.

Non repéré par le contre-espionnage américain, Yoshikawa a reçu un message de Tokyo le 24 novembre 1941 lui demandant d'établir un plan du port avec les positions exactes des navires et des avions et diverses informations. Bien que ce message ait été décodé par les renseignements américains, il n'a pas été transmis à l'amiral Husband Kimmel, alors commandant de la base. 

Le 26 novembre, la flotte japonaise a quitté discrètement la baie d'Hito Kappu avec un total de 6 porte-avions (420 appareils à bord), 2 cuirassés, 2 croiseurs, 12 destroyers, 8 ravitailleurs, ainsi que 22 sous-marins de reconnaissance, en empruntant une route peu fréquentée pour éviter d'être repérée; la force avait ordre d'abandonner sil elle était aperçue et a pris la direction de l'archipel d'Hawaï. Le 1er décembre, Hirohito a autorisé l'attaque lors d'une conférence impériale, et l'ordre a été officiellement transmis crypté à la flotte le 2 décembre, tandis que les pourparlers continuaient avec les États-Unis. 

Le 6 décembre, alors que la flotte était toujours non repérée et se trouvait à 200 miles nautiques (370 kilomètres) au Nord de Pearl Harbor, le commandement a reçu le signal d'attaque "escaladez le mont Niitaka". La flotte a envoyé 5 sous-marins de poche en reconnaissance en direction de l'île d'Oahu. 

A la veille de l'attaque, lors des négociations, les japonais exigeaient encore des américains qu'ils cessent de soutenir les chinois, tandis que les américains exigeaient le départ des troupes nippones occupant la Chine. Le 6 décembre, le ministère japonais des affaires étrangères a envoyé un télégramme crypté à l'ambassadeur Kichisaburo Nomura, en poste à Washington, dans lequel l'Empire du Japon signifiait aux États-Unis qu'il rompait ses relations diplomatiques avec eux. La consigne était de remettre le message au Secrétaire d'État américain le 7 décembre à 7h30 heure d'Hawaï, soit peu avant l'heure officielle de l'attaque. 

Intercepté et décodé en partie par les services américains, le message a été remis au général George Marshall à Washington le 7 décembre à 11h58 mn, soit 6h28 heure d'Hawaï : inquiet, il a envoyé un télégramme aux différentes bases américaines du Pacifique, mais des défaillances techniques ont fait que le message a prévenu Hawaï plusieurs heures après l'attaque... 

(Route suivie par la flotte japonaise, image wikipedia)

(Route suivie par la flotte japonaise, image wikipedia)

L'attaque

Il était 3h58 du matin le 7 décembre 1941 lorsque le dragueur de mines USS Condor a repéré la présence d'un sous-marin de poche dans la rade de Pearl harbor et l'a signalé au destroyer USS Ward, qui l'a cherché sans succès et l'amirauté de la base n'a pas donné l'alerte. A 6h37 du matin, le destroyer a repéré un autre submersible et l'a coulé, marquant sans le savoir le premier tir américain de la guerre du Pacifique.

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1941, les préparatifs de l'attaque à bord des porte-avions japonais se sont achevés et les appareils de la première vague ont décollé entre 6h et 7h15 du matin, avec un groupe de bombardiers de 49 Nakajima B5N armés chacun d'1 bombe de 800 Kg, un groupe de 51 bombardiers en piqué Aichi D3A1, armés chacun de bombes de 250 Kg, un groupe de 40 autres B5N armés de torpilles et un groupe de 43 Mitsubishi A6M2 chargés de la couverture aérienne.  

Aux environs de 7h02 du matin, deux opérateurs radar américains ont repéré un important groupe d'avions  à 210 kilomètres de distance sur leur radar (alors un des tout premiers à équiper l'armée) sur lequel ils s'entraînaient, et ont transmis l'information au centre de Fort Shafter (à Honolulu), où le rapport a été remis à un officier inexpérimenté arrivé là 1 semaine avant. Celui-ci a pensé qu'il s'agissait d'un groupe de bombardiers B-17 venant de Californie et dont l'arrivée était prévue ce jour là : ignorant que des B-17 devaient arriver, ni combien étaient prévus, les opérateurs radar n'ont pas vu leur alerte être prise en considération.

A 7h30, un premier avion japonais a fait une reconnaissance au-dessus de l'île et le pilote a déclaré "Pearl Harbor dort", puis à 7h48 les bombardiers torpilleurs nippons sont arrivés à basse altitude de différentes directions, tandis que les bombardiers étaient à plus haute altitude. Profitant de la surprise de leur arrivée et de leur connaissance des lieux grâce aux renseignements, les pilotes japonais ont semé la confusion en attaquant les navires à 7h55, alors que les équipages dormaient encore pour la plupart (hors vigies). 

Alors que les premières bombes explosaient, les marins à bord des navires et à quai ont été abasourdis et ont tardé à réagir, faute de préparation : les munitions n'étaient pas prêtes et les avions au sol étaient parqués côte à côte pour éviter d'éventuels sabotages, mais constituant ainsi des objectifs de choix pour les aviateurs japonais. Cette première attaque a vu les japonais bombarder les navires les plus importants, prenant même le temps de viser pour donner un maximum de chances à leurs armes et faisant déferler une pluie de bombes, de torpilles et de balles sur la flotte ancrée dans le port, les avions et le personnel au sol. Il était 7h58 lorsque le commandant Logan Ramsey a lancé l'alarme par radio en prononçant "Air raid Pearl Harbor. This is not a drill" (Attaque aérienne sur Pearl Harbor. Ceci n'est pas un exercice).

Dans les premières minutes de l'attaque, 5 cuirassés ont été touchés par des torpilles, puis l'USS Arizona, touché à plusieurs reprises et en flammes, a vu sa soute à munitions exploser à 8h10 provoquant la mort d'au moins 1140 membres d'équipage et une explosion très importante (les flammes atteignant jusqu'à 500 mètres de hauteur!). 

En moins de 30 minutes d'attaque, la flotte américaine avait perdu l'USS Arizona, l'USS Oklahoma, l'USS West Virginia, l'USS California, tous coulés ou fortement endommagés, tandis que les USS Tennessee et USS Maryland étaient en flammes. Une poignée de 8 avions américains a réussi à prendre l'air durant l'attaque, abattant probablement 6 à 8 appareils japonais.

Parmi les actes héroïques de cette terrible journée figure celui du courageux cuisinier afro-américain Doris "Dorie" Miller, à bord de l'USS West Virginia, qui a pris le contrôle d'une mitrailleuse antiaérienne et l'a utilisée, réussissant à toucher au moins 1 appareil ennemi. Bien d'autres marins, soldats et civils ont fait preuve de courage ce jour là. 

Peu après la première attaque, une seconde vague est arrivée à 8h54, composée de 54 B5N, 78 D3A1 et 35 A6M2 est arrivée, attaquant notamment les aérodromes de Kaneohe, Ford Island, Hickam et Barbers Point, en 3 groupes d'attaque arrivant de directions différentes. Il était 10h du matin lorsque l'attaque a pris fin, laissant la base de Pearl Harbor en flammes, mais sans avoir détruit ni endommagé les porte-avions américaines (alors en train d'acheminer des avions vers les îles de Wake et Midway), ni les bassins et les dépôts de carburants, ce qui aurait pu rendre la base inutilisable et aurait forcé l'US Navy  à se replier en Californie, donc trop loin pour contrarier la guerre de conquête japonaise. 

Une troisième vague a été envisagée par certains membres de l'amirauté pour détruire les dépôts de carburant et d'autres infrastructures, mais l'aminal Chuichi Nagumo, commandant la flotte de porte-avions, a décidé de renoncer à cette éventualité car les défenses antiaériennes américaines auraient eu le temps de se préparer à riposter et à abattre davantage d'avions, et l'organisation d'une nouvelle vague aurait prit trop de temps, laissant alors la possibilité aux navires américains en mer (dont la position était inconnue) d'attaquer la flotte impériale. Potentiellement vulnérables à une contre-attaque et à la limite de leurs capacités logistiques, les navires japonais ont cessé leur assaut.

 

(Carte de l'attaque, image historicair, 09/10/2006, wikipedia)

(Carte de l'attaque, image historicair, 09/10/2006, wikipedia)

(Vue de l'attaque par un avion japonais, photo Imperial Japanese Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Vue de l'attaque par un avion japonais, photo Imperial Japanese Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Vue aérienne japonaise de Wheeler Field durant l'attaque, photo aviation impériale, 07/12/1941, wikipedia)

(Vue aérienne japonaise de Wheeler Field durant l'attaque, photo aviation impériale, 07/12/1941, wikipedia)

(Le port durant l'attaque, avec la réaction de la DCA, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Le port durant l'attaque, avec la réaction de la DCA, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Vue éloignée du port durant l'attaque, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Vue éloignée du port durant l'attaque, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(L'USS Arizona en flammes, photo NARA, 07/12/1941, wikipedia)

(L'USS Arizona en flammes, photo NARA, 07/12/1941, wikipedia)

(Explosion de l'USS Shaw, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Explosion de l'USS Shaw, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Naufrage de l'USS California, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Naufrage de l'USS California, photo US Navy, 07/12/1941, wikipedia)

(Hangar d'aviation de Ford Island en flammes, photo NARA, 07/12/1941, wikipedia)

(Hangar d'aviation de Ford Island en flammes, photo NARA, 07/12/1941, wikipedia)

(L'USS West Virginia en flammes, photo US Navy, 07/12/1941, www.loc.gov, wikipedia)

(L'USS West Virginia en flammes, photo US Navy, 07/12/1941, www.loc.gov, wikipedia)

Bilan de l'attaque

A peine 90 minutes après l'attaque, 2008 marins étaient morts et 710 autres blessés, tandis que 218 soldats étaient morts et 364 blessés, avec aussi 109 Marines tués et 69 blessés, ainsi que 68 civils tués et 35 blessés (dont des pompiers d'Honolulu). 

Sur les 402 avions américains basés à Hawaï, 188 ont été détruits et 159 endommagés, tandis que 3 avions civils volant à proximité de Pearl Harbor ont été abattus. 

Dégâts de l'US Navy

Navire Type Tués État Retour au combat
USS Arizona Cuirassé 1177 Coulé Non
USS Oklahoma Cuirassé 429 Coulé Non
USS Utah Bateau cible 58 Coulé Non
USS W. Virginia Cuirassé 106 Dégâts multiples 07/1944
USS Oglala Mouill. mines 0 Dégâts multiples 02/1944
USS Cassin Destroyer 0 Dégâts multiples 02/1944
USS California Cuirassé 105 Dégâts multiples 01/1944
USS Downes Destroyer 12 Dégâts multiples 11/1943
USS Nevada Cuirassé 57 Dégâts multiples 10/1942
USS Vestal Navire atelier 24 Dégâts multiples 08/1942
USS Shaw Destroyer 24 Dégâts multiples 06/1942
USS Helena Croiseur 34 Dégâts multiples 06/1942
USS Pennsylvania Cuirassé 32 Dégâts multiples 03/1942
USS Tennessee Cuirassé 5 Dégâts multiples 02/1942
USS Maryland Cuirassé 4 Dégâts multiples 02/1942
USS Raleigh Croiseur 0 Dégâts multiples 02/1942
USS Curtiss Porte-hydravions 21 Dégâts multiples 01/1942
USS Honolulu Croiseur 0 Dégâts multiples 01/1942
USS Helm Destroyer 0 Dégâts multiples 12/1941
USS New Orleans Croiseur 0 Dégâts multiples 12/1941

Côté japonais, sur les 350 avions engagés dans l'attaque, seulement 29 ont été perdus, avec 55 membres d'équipage et 9 sous-mariniers, tandis que 74 appareils ont été endommagés par les défenses antiaériennes. 

Conséquence de l'attaque

Le lendemain de l'attaque, le président Franklin D. Roosevelt s'est adressé au Congrès et a déclaré : "Hier, 7 décembre 1941 - une date qui restera à jamais marquée dans l'Histoire comme un jour d'infamie - les États-Unis d'Amérique ont été attaqués délibérément par les forces navales et aériennes de l'empire du Japon.

Les États-Unis étaient en paix avec le Japon et étaient même, à la demande de ce pays, en pourparlers avec son gouvernement et son empereur sur les conditions de maintien de la paix dans le Pacifique.  

Qui plus est, une heure après que les armées nipponnes eurent commencé à bombarder Oahu, un représentant de l'ambassade du Japon aux États-Unis a fait au secrétariat d'État une réponse officielle à un récent message américain. Cette réponse semblait prouver la poursuite des négociations diplomatiques, elle ne contenait ni menace, ni déclaration de guerre [...]. J'ai demandé [...] que le Congrès déclare depuis l'attaque perpétrée par le japon dimanche 7 décembre 1941, l'état de guerre contre le Japon".

Si le Sénat a voté à l'unanimité l'entrée en guerre, il n'a manqué qu'1 voix à la chambre des Représentants, celle de la pacifiste Jeannette Rankin, première femme élue dans l'assemblée. 

Le cuisinier Doris "Dorie" Miller a été le premier afro-américain à recevoir la médaille Navy Cross, 2ème plus haute distinction de l'US Navy : son nom a été donné à une frégate en 1972, et il sera bientôt porté par un porte-avions de classe Ford. 

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