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Les États-Unis d'Amérique

Venez découvrir l'Histoire des États-Unis d'Amérique: géographie, villes, économie, culture, gastronomie...

La Déclaration d'Indépendance

Acte fondateur de la future nation américaine, la Déclaration d’Indépendance est la conséquence d’une série de crises entre la Grande Bretagne et ses Treize colonies d’Amérique du Nord.

En effet, le roi Georges III asseyait son autorité sur ces terres d’outre Atlantique et après la guerre de Sept ans (1756-1763) qui opposa principalement le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne à l’échelle mondiale, la couronne britannique se trouva gravement endettée.

Mettant à profit son vaste empire colonial, Londres cherche à rembourser ses dettes en levant davantage d’impôts et de taxes: l’adoption du Stamp Act le 22 mars 1765 avait pour but d’imposer les colonies américaines pour renflouer les finances de la couronne.

Il avait aussi pour rôle de couvrir les coûts liés à la présence militaire britannique pour protéger les colonies. S’appliquant à tous les documents légaux tels que les permis, les contrats commerciaux, les testaments, les brochures ou les cartes à jouer, il rencontra une très vive opposition dans les colonies.

Dés émeutes lancées par l’association secrète les Fils de la Liberté à New York et l’appel du député de Virginie Patrick Henry à la désobéissance civile ont poussé les troupes britanniques à recourir à la force, attisant davantage la colère des colons. Un boycott des marchandises britanniques est mis en place par les colons et finalement, le Stamp Act est abrogé le 18 mars 1766.

Cependant, de plus en plus de colons dénoncèrent l’attitude du roi et l’asphyxie imposée à l’économie nord-américaine par le monopole réservé aux produits britanniques, avec notamment l’interdiction faite aux colonies de vendre leurs produits à d’autres pays que la Grande-Bretagne.

La montée des tensions s’accompagna d’escarmouches et d’embuscades contre les soldats de la couronne et la nervosité de ces derniers conduisit au massacre de Boston le 5 mars 1770 lorsque des soldats britanniques ont ouvert le feu sur une foule en colère et tué 5 civils et blessé 6 autres.

L’orfèvre bostonnien Paul Revere et l’homme politique bostonnien Samuel Adams utilisèrent cet incident pour alimenter la propagande anti-britannique et accroître l’animosité envers les soldats de Sa Majesté. L’hostilité des colons s’accentua après la promulgation de la loi du Tea Act en mai 1773, qui imposa la Compagnie anglaise des Indes Orientales en tant que monopole pour la vente de thé aux colonies : les colons décidèrent de boycotter le thé britannique. Le 16 décembre 1773, soixante bostoniens des Fils de la Liberté montèrent à bord de 3 navires anglais dans le port de Boston et jetèrent 342 caisses de thé par dessus bord, soit un total de 45 tonnes de marchandises.

Le gouvernement britannique réplique en fermant le port de Boston, conduisant par la suite les Treize colonies à envoyer des députés pour former des assemblées inter-coloniales à l’automne 1774 : des divergences d’opinion opposèrent les représentants des colonies, certains prônant l’indépendance, d’autres la patience et d’autres la négociation.

Cependant, de septembre à octobre 1774 se tint le premier Congrès continental à Philadelphie, où les représentants des colonies créèrent une assemblée politique indépendante pour coordonner l’action des colonies contre la métropole et exigèrent la reconnaissance des libertés américaines.

Les mesures de rétorsions britanniques contre le Massachusetts conduisirent à des hostilités armées ouvertes contre les soldats de Sa Majesté lors des batailles de Lexington et Concord, en avril 1775 où les colons parviennent à vaincre les anglais venus saisir les armes de la milice du Massachusetts à Concord.

Cette victoire contre la Grande-Bretagne devint un élément déclencheur de la future Guerre d’Indépendance, et les forces britanniques furent assiégées à Boston du 19 avril 1775 au 17 mars 1776, jour où les anglais quittèrent la ville à destination de la Nouvelle-Écosse.

Lors du Second Congrès continental, également à Philadelphie, les délégués des Treize colonies se réunissent à partir du 10 mai 1775. En juin, ils votèrent la création de l’Armée continentale, dirigée par le général George Washington, puis le 21 juillet 1775, le Congrès étudie une proposition de Benjamin Franklin qui prévoit une Constitution.

En janvier 1776, l’écrivain britannique Thomas Paine prend parti pour les colons et publie Le Sens Commun, qui dénonce l’administration de la Couronne et remporte un vif succès avec 500 000 exemplaires vendus.

Après la proposition de B. Franklin, 5 représentants sont chargés de rédiger la Constitution :John Adams, Roger Sherman, Benjamin Franklin, Robert Livingston et Thomas Jefferson. Ce dernier élabora une ébauche et devint le principal auteur du texte, rédigé en 3 semaines.

Finalement, le 4 juillet 1776, le document est approuvé par les 56 délégués continentaux réunis à l’Independance Hall à Philadelphie: la déclaration est ensuite envoyée à l’imprimerie pour être publiée et répandue.

Depuis sa création, l’original de la Déclaration d’Indépendance américaine est conservé aux Archives Nationales des États-Unis à Washington D.C, la capitale fédérale.

Entourée de mesures de sécurité draconiennes, en raison de sa valeur inestimable, la déclaration est l’objet d’une étroite surveillance et dispose d’une vitre blindée pour la protéger, ainsi que d’un système qui la transfert en sous-sol dès qu’une alarme retentit et à la fermeture du musée.

Le document trouve alors refuge dans un caisson en béton armé doublé d’un blindage protecteur et des patrouilles de gardiens ont régulièrement lieu.

 

Hymne national des États-Unis

(Second Continental Congress, Facsimile William Stone 1823) (Independance Hall, Nightscream, 26/09/2006, wikipedia)(Second Continental Congress, Facsimile William Stone 1823) (Independance Hall, Nightscream, 26/09/2006, wikipedia)

(Second Continental Congress, Facsimile William Stone 1823) (Independance Hall, Nightscream, 26/09/2006, wikipedia)

Version française

 

Déclaration unanime des 13 États unis d’Amérique

réunis en Congrès le 4 juillet 1776

 

Lorsque, dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donne droit, le respect dû à l’opinion de l’humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation.

 

Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, e n effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés.

 

Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L'histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l'histoire d'une série d'injustices et d'usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l'établissement d'une tyrannie absolue sur ces États.

 

Pour le prouver, soumettons les faits au monde impartial :

 

Il a refusé sa sanction aux lois les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public.

 

Il a défendu à ses gouverneurs de consentir à des lois d’une importance immédiate et urgente, à moins que leur mise en vigueur ne fut suspendue jusqu’à l’obtention de sa sanction, et des lois ainsi suspendues, il a absolument négligé d’y donner attention.

 

Il a refusé de sanctionner d’autres lois pour l’organisation de grands districts, à moins que le peuple de ces districts n’abandonnât le droit d’être représenté dans la législature, droit inestimable pour un peuple, qui n’est redoutable qu’aux tyrans.

Il a convoqué des Assemblées législatives dans des lieux inusités, incommodes et éloignés des dépôts de leurs registres publics, dans la seule vue d'obtenir d'elles, par la fatigue, leur adhésion à ses mesures. À diverses reprises, il a dissous des Chambres de représentants parce qu'elles s'opposaient avec une mâle fermeté à ses empiétements sur les droits du peuple. Après ces dissolutions, il a refusé pendant longtemps de faire élire d'autres Chambres de représentants, et le pouvoir législatif, qui n'est pas susceptible d'anéantissement, est ainsi retourné au peuple tout entier pour être exercé par lui, l'État restant, dans l'intervalle, exposé à tous les dangers d'invasions du dehors et de convulsions au-dedans.

 

Il a cherché à mettre obstacle à l'accroissement de la population de ces États. Dans ce but, il a mis empêchement à l'exécution des lois pour la naturalisation des étrangers; il a refusé d'en rendre d'autres pour encourager leur émigration dans ces contrées, et il a élevé les conditions pour les nouvelles acquisitions de terres. Il a entravé l'administration de la justice en refusant sa sanction à des lois pour l'établisse ment de pouvoirs judiciaires.

 

Il a rendu les juges dépendants de sa seule volonté, pour la durée de leurs offices et pour le taux et le paiement de leurs appointements.

 

Il a créé une multitude d'emplois et envoyé dans ce pays des essaims de nouveaux employés pour vexer notre peuple et dévorer sa substance. Il a entretenu parmi nous, en temps de paix, des armées permanentes sans le consentement de nos législatures. Il a affecté de rendre le pouvoir militaire indépendant de l'autorité civile et même supérieur à elle. Il s'est coalisé avec d'autres pour nous soumettre à une juridiction étrangère à nos Constitutions et non reconnue par nos lois, en donnant sa sanction à des actes de prétendue législation ayant pour objet : de mettre en quartier parmi nous de gros corps de troupes armées; de les protéger par une procédure illusoire contre le châtiment des meurtres qu'ils auraient commis sur la personne des habitants de ces États; de détruire notre commerce avec toutes les parties du monde; de nous imposer des taxes sans notre consentement; de nous priver dans plusieurs cas du bénéfice de la procédure par jurés; de nous transporter au-delà des mers pour être jugés à raison de prétendus délits; d'abolir dans une province voisine le système libéral des lois anglaises, d'y établir un gouvernement arbitraire et de reculer ses limites, afin de faire à la fois de cette province un exemple et un instrument propre à introduire le même gouvernement absolu dans ces Colonies; de retirer nos chartes, d'abolir nos lois les plus précieuses et d'altérer dans leur essence les formes de nos gouvernements ; de suspendre nos propres législatures et de se déclarer lui-même investi du pouvoir de faire des lois obligatoires pour nous dans tous les cas quelconques.

 

Il a abdiqué le gouvernement de notre pays, en nous déclarant hors de sa protection et en nous faisant la guerre. Il a pillé nos mers, ravagé nos côtes, brûlé nos villes et massacré nos concitoyens. En ce moment même, il transporte de grandes armées de mercenaires étrangers pour accomplir l’œuvre de mort, de désolation et de tyrannie qui a été commencée avec des circonstances de cruauté et de perfidie dont on aurait peine à trouver des exemples dans les siècles les plus barbares, et qui sont tout à fait indignes du chef d'une nation civilisée. Il a excité parmi nous l'insurrection domestique, et il a cherché à attirer sur les habitants de nos frontières les Indiens, ces sauvages sans pitié, dont la manière bien connue de faire la guerre est de tout massacrer, sans distinction d'âge, de sexe ni de condition.

 

Dans tout le cours de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos pétitions répétées n'ont reçu pour réponse que des injustices répétées. Un prince dont le caractère est ainsi marqué par les actions qui peuvent signaler un tyran est impropre à gouverner un peuple libre.

 

Nous n'avons pas non plus manqué d'égards envers nos frères de la Grande-Bretagne. Nous les avons de temps en temps avertis des tentatives faites par leur législature pour étendre sur nous une injuste juridiction. Nous leur avons rappelé les circonstances de notre émigration et de notre établissement dans ces contrées. Nous avons fait appel à leur justice et à leur magnanimité naturelle, et nous les avons conjurés, au nom des liens d'une commune origine, de désavouer ces usurpations qui devaient inévitablement interrompre notre liaison et nos bons rapports. Eux aussi ont été sourds à la voix de la raison et de la consanguinité. Nous devons donc nous rendre à la nécessité qui commande notre séparation et les regarder, de même que le reste de l'humanité, comme des ennemis dans la guerre et des amis dans la paix.

 

En conséquence, nous, les représentants des États-Unis d'Amérique, assemblés en Congrès général, prenant à témoin le Juge suprême de l'univers de la droiture de nos intentions, publions et déclarons solennellement au nom et par l'autorité du bon peuple de ces Colonies, que ces Colonies unies sont et ont le droit d'être des États libres et indépendants; qu'elles sont dégagées de toute obéissance envers la Couronne de la Grande-Bretagne; que tout lien politique entre elles et l'État de la Grande-Bretagne est et doit être entièrement dissous; que, comme les États libres et indépendants, elles ont pleine autorité de faire la guerre, de conclure la paix, de contracter des alliances, de réglementer le commerce et de faire tous autres actes ou choses que les États indépendants ont droit de faire; et pleins d'une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l'honneur.

Version traduite et écrite par Vincent CHARLES.

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