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Les États-Unis d'Amérique

Venez découvrir l'Histoire des États-Unis d'Amérique: géographie, villes, économie, culture, gastronomie...

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

La force aérienne de l'armée populaire de libération (ou People's Liberation Army Air Force, PLAAF) est une branche militaire chinoise forte en 2025 de 403 000 militaires et en pleine modernisation depuis le milieu des années 1990, avec la volonté de remplacer progressivement ses plus anciens aéronefs et d'égaliser à terme la puissante U.S Air Force

Portée par une solide croissance économique, la République Populaire de Chine (RPC) a obtenu des licences de production d'avions Su-27 russes à partir de 1996, puis a commencé à développer elle-même des versions de ces appareils, intégrant de nouveaux équipements chinois et les ingénieurs ont commencé à étudier la conception de nouveaux avions chinois, tout en poursuivant la production sous licence d'appareils russes ou en commandant directement à la Russie des chasseurs modernes. A partir de 1998, la RPC a dévoilé le chasseur national J-10, probablement conçu avec la probable aide discrète d'Israël, intégrant des technologies chinoises mais une motorisation russe dans un premier temps, et dont l'entrée en service a débuté à partir de 2003. Multirôles, le J-10 a commencé à remplacer les anciens Q-5, J-6 et J-7 et devrait permettre d'harmoniser davantage la flotte, facilitant d'autant l'entretien et la formation.

En 2007, la Chine a lancé l'ambitieux programme d'avion de combat de cinquième génération, désigné J-20, sensé lui procurer un appareil furtif capable de dominer ses adversaires en combat aérien, en intégrant des technologies très sophistiquées et pouvant embarquer une variété d'armes. La PLAAF développe aussi actuellement le J-35, autre appareil furtif polyvalent de 5ème génération (influencé fortement par le Lockheed Martin F-35) et qui pourrait aussi équiper la PLANAF dans le futur. 

Le recours systématique à des réacteurs russes a longtemps été la faiblesse de la Chine pour son armée de l'air, mais là aussi, d'énormes investissements ont permis à Pékin de rattraper son retard, sans toutefois encore rivaliser avec les réacteurs américains, mais l'écart se réduit. 

L'arrivée progressive de ces nouveaux appareils a mis en évidence d'importants besoins autour de la modernisation de l'aviation, avec notamment la nécessité de développer le secteur du transport aérien, qui a vu Pékin commander à Moscou en 2005 des avions de transport et de ravitaillement Il-76/Il-78, puis la Chine a lancé un programme national d'avion de transport à partir de 2006, qui allait donner naissance au quadriréacteur stratégique Y-20, en service dpeuis 2016. Peu avant, en 2002, la mise au point de l'avion de transport moyen Y-9 a commencé, similaire au Lockheed C-130, et dont l'entrée en service a commencé en 2012, améliorant grandement la capacité de transport chinoise. 

Parallèlement au domaine du transport aérien, l'armée de l'air chinoise a également amélioré ses capacités de ravitaillement en vol, avec l'achat en 2011 de 3 Il-78, venus compléter les 15 bombardiers H-6U convertis en ravitailleurs. Récemment, Pékin a mis en service 17 YY-20, une version de ravitaillement de l'avion de transport Y-20. 

Outre ses capacités de déploiement stratégique, l'aviation chinoise avait un besoin d'appareils de d'alerte avancée offrant une couverture radar accrue, complémentaire de celle basée au sol, et elle a développé le KJ-2000 (basé sur un Il-76), mais le faible nombre d'avions disponibles a contraint Pékin de modifier fortement son avion de transport Y-8 pour le doter de capacités de détection lointaine, mais ses limitations de portée ont poussé l'armée de l'air à utiliser l'avion Y-9 (désigné KJ-500) pour compléter les KJ-2000, avec des performances similaires. 

Le positionnement d'appareils performants sur plusieurs bases aériennes proches de Taïwan soulève l'inquiétude de Taïpein et le même sentiment concerne l'Inde, qui ne souhaite pas être distancée technologiquement et numériquement par l'aviation chinoise.  

Progressivement, l'armée de l'air chinoise se rapproche des standards américains, rendant une éventuelle confrontation potentiellement risquée pour l'U.S Air Force (toutefois nettement plus expérimentée au combat) dont une partie des appareils est technologiquement moins avantagée qu'auparavant. Courant 2025, la Chine a déclaré tester en vol un prototype d'avion de combat de 6ème génération, annoncé comme hypersonique Mach 6 (peu probable compte tenu de la résistance des matériaux) et apte au combat coopératif. 

Dans l'hypothèse d'une future offensive militaire contre Taïwan, que Pékin considère comme une province rebelle, l'armée de l'air chinoise accentue sa coordination et sa coopération avec la marine chinoise, qui serait chargée de créer un blocus naval autour de l'île et de lancer d'éventuels attaques amphibies. 

Organisation

(Bases aériennes chinoises, image DoD China Military Report 2006, wikipedia)

(Bases aériennes chinoises, image DoD China Military Report 2006, wikipedia)

Chasseurs/bombardiers 

Principaux aéronefs en service auprès de la PLAAF, les chasseurs/bombardiers sont chargés de la défense aérienne, de la reconnaissance, de la lutte antiradar/antinavires, ou encore de l'appui-feu. Depuis le début des années 2000, la Chine se dote progressivement d'appareils de plus en plus modernes et performants,  aidée par ses nombreuses activités d'espionnage, par la rétro-ingénierie, par la recherche (armements, propulsion, capteurs), et par une croissance économique importante. 

Face à la puissante U.S Air Force, la PLAAF commence à mettre en service des chasseurs de 5ème génération et prépare la mise au point de modèle de 6ème génération, intégrant notamment l'Intelligence Artificielle. Au-delà de la modernisation constante de la chasse chinoise se pose la question de l'efficacité au combat des pilotes et des aéronefs, qui n'ont encore jamais été engagés en opérations. 

Chengdu J-10

Premier avion de combat moderne développé par la Chine, le J-10 a été conçu et développé en lien direct avec les militaires, tandis que les industriels étaient face à un défi de taille, puisque 60% des technologies nécessaires à ce nouvel avion étaient à développer. 

Autorisé en 1986 par la Commision Militaire Centrale chinoise, le programme a vu la phase de conception et de design être achevée en 1994 et le premier appareil a été assemblé en 1997, réalisant son premier vol en 1998. Des modifications ont été approtées au design et à la structure, et les premières machines opérationnelles l'ont été en 2006. 

L'avion dispose d'un cockpit à 3 écrans multifonctions à cristaux liquides, d'un collimateur tête haute compatible avec un viseur de casque, d'un radar à antenne active et d'un armement varié. L'entrée d'air ventrale rectangulaire du réacteur donne un air de F-16 au J-10, qui fait massivement appel aux matériaux composites et dispose de commandes de vol électriques. 

L'armée de l'air chinoise dispose de 588 J-10 au total, dont 236 J-10A (monoplaces), 55 J-10B qui sont entrés en service vers 2013 et sont des monoplaces avec un nouveau radar, ainsi qu'un télémètre laser, 220 J-10C qui sont des monoplaces en service depuis 2014-2015, avec un nouveau radar, un réacteur chinois WS-10, de nouvelles contre-mesures, et 77 J-10S (biplaces d'entraînement). 

Agile, moderne et polyvalent, le J-10 est progressivement devenu le chasseur le plus répandu dans les unités de l'armée de l'air chinoise et vient régulièrement étitiller" la défense aérienne de Taïwan. La possibilité de le ravitailler en vol lui offre une autonomie accrue en mission. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Shenyang J-16 

Chasseur/bombardier multirôles dérivé du modèle J-11B, lui-même issu de l'avion russe Su-27, produit sous licence, le Shenyang J-16 a effectué son premier vol courant 2011, et a été optimisé pour les frappes de précision. Une partie de sa conception reprend le Su-30 MKK russe, également en service dans l'armée de l'air chinoise. 

Assez similaire dans on rôle au McDonnell Douglas/Boeing F-15E, le J-16 est doté d'un radar à antenne active, d'une nacelle électro-optique, d'un télémètre laser, d'une liaison de données (pour illuminer les cibles et permettre à ses ailiers de l'attaquer), de contre-mesures électroniques actives/passives, et d'un armement varié, principalement orienté vers la lutte antinavires.   

Courant 2015 est apparu le J-16D, conçu spécialement pour la guerre électronique et disposant de nacelles de brouillage radar et des systèmes de communication, d'une avionique et d'une motorisation chinoises, et jouant un rôle similaire à celui du EA-18G de l'U.S Navy. Le J-16D peut emporter le missile antiradar YJ-91, d'une portée de 120 kilomètres. 

En service actif depuis 2015, le J-16 est pour l'heure présent à 292-350 exemplaires dans la PLAAF, dont une partie a été engagée à plusieurs reprises à proximité de la zone d'identification aérienne de Taïwan, probablement pour en évaluer le dispositif électronique. Les J-16 ont aussi été déployés sur les îles occupées par Pékin en mer de Chine.

Le 26 mai 2022, un J-16 s'est approché d'un avion de patrouille maritime P-8A australien en mer de Chine du Sud, dans les eaux internationales, et a largué des leurres thermiques pour tenter de l'intimider, provoquant un incident diplomatique. 

Le 26 mai 2023, un autre J-16 a été impliqué dans une manœuvre dangereuse en coupant la trajectoire de vol d'un avion de reconnaissance américain RC-135 en mer de Chine du Sud, dans l'espace aérien international.  

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Chengdu J-7

Version chinoise produite sous licence du chasseur Mig-21, le Chengdu J-7 est né d'un transfert de technologie soviéto-chinois conclu en 1962. Des kits d'assemblage ont été livrés à la Chine par l'URSS, mais certains plans auraient été incomplets, contraignant les ingénieurs chinois à faire de la rétro-ingénierie pour fabriquer l'avion. Bien qu'extérieurement très similaire au Mig-21, le J-7 dispose d'un système hydraulique et de réservoirs internes différents. 

A partir de mars 1964 a commencé la production, mais l'impact de la Révolution Culturelle a fortement retardé l'assemblage en série de l'avion, qui n'a débuté qu'à partir des années 1980, époque à laquelle les États-Unis mettaient en service massivement le General Dynamics (futur Lockheed Martin) F-16. 

Courant 1987 est apparue la version J-7E, avec des ailes repensées, une maniabilité 45% supérieure, une électronique embarquée principalement d'origine britannique et un armement plus moderne; peu avant, en 1984, la Chine a mis au point le J-7M, doté d'un radar amélioré. De conception ancienne, le J-7 a régulièrement été modernisé par la Chine, qui a notamment développé le J-7E courant 1993, avec une aile à double delta, un collimateur tête haute, des matériaux composites pour le tain d'atterrissage, un nouveau système de remplissage des réservoirs qui a réduit le temps à 6 mn et un nouveau réacteur. Le  modèle J-7G est arrivé à partir de 2002, avec un nouveau radar. 

En 2025, l'aviation chinoise utilise encore 50 J-7, 119 J-7E et 120 J-7G, dont le remplacement aura lieu dans les prochaines années. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Shenyang J-11

Version chinoise produite sous licence du chasseur russe Su-27, le J-11 a été autorisé à être produit pour le compte de la Chine en 1996, après un accord inter-gouvernemental qui voyait l'usine russe de Komsomolsk-sur-Amour produire des kits de Su-27, puis ces derniers étaient envoyés en Chine pour être assemblés. Dans le cadre de l'accord, la Chine se voyait interdire d'exporter le J-11 et ne pouvait produire sous licence l'électronique et les réacteurs russes. La prdouction a commencé en 1997, mais l'assistance russe a été nécessaire en Chine pour que les appareils soient conformes. 

L'amélioration de la chaîne chinoise de production s'est accompagnée vers l'an 2000 de l'introduction de composants chinois dans les appareils, en conformité avec l'accord, mais en 2004, la coopération s'est interrompue après que la Chine ait développé le J-11B, doté de sous-systèmes chinois dont des réacteurs, en violation de l'accord de 1996. La PLAAF utilisait en 2025 un total de 95 J-11 et 150 J-11 B.

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Chengdu J-20

Second chasseur furtif de supériorité aérienne mis en service au monde (après le Lockheed Martin F-22), le Chengdu J-20 est issu d'un programme lancé au cours des années 1990 par Pékin ; il faudra attendre 2008 pour qu'un modèle, proposé par Chengdu Aircraft Corporation, soit retenu par les autorités. Un officiel de la PLAAF a révélé en 2009 que le premier vol d'un prototype était attendu pour 2010, avec pour objectif une mise en service courant 2019. 

Le 22 décembre 2010, le prototype a réalisé ses premiers essais de roulage, puis a décollé pour la première fois le 11 janvier 2011, suivi d'un deuxième prototype en mai 2012 et d'un troisième en mars 2014. Le développement de l'appareil, associé aux essais en vol, a conduit à plusieurs modifications d'architecture, dont un redesign des dérives, l'ajout de nouveaux capteurs, et un revêtement furtif modifié. 

A partir de décembre 2015 a commencé la production en petite série, et en octobre 2017, les autorités ont annoncé que le design définitif était atteint, permettant la mise en production de série du nouvel avion. En novembre 2016, l'avion a été présenté publiquement lors du salon aéronautique de Zhuhai.

Dès mars 2018, la Chine annonçait développer de nouvelles versions du J-20 et en 2020 a été révélé un modèle possédant des réacteurs à poussée vectorielle, améliorant grandement son agilité, puis en octobre 2020 a été dévoilée une verison biplace de l'appareil (J-20S), permettant des missions de reconnaissance et d'attaque, en coordination avec des drones contrôlés depuis l'avion, et avec l'aide probrable de l'Intelligence Artificielle (IA). 

Faisant partie des avions de 5ème génération, le J-20 a tiré profit de l'espionnage industriel des programmes F-22 et F-35 (un piratage massif de données confidentielles a été révélé en 2009), permettant à Pékin de rattraper rapidement son retard et d'intégrer de nouvelles technologies dans ses nouveaux avions, sans avoir à réaliser d'aussi longues périodes de recherches et de développement. 

Doté d'un cockpit en forme de "bulle", donnant un excellent champ visuel, le J-20 est équipé de plans canards au niveau du poste de pilotage, d'un système de fusion des données pour améliorer la connaissance la situtation pour le pilote (avec écrans tactiles multifontions), d'un viseur de casque intégéré, d'un radar à antenne active, d'un système de liaison de données, d'une nacelle électro-optique à l'avant du cockpit, d'un système infrarouge de recherches et de poursuite, et de capacités d'alerte aérienne avancée. Pour renforcer sa furtivité, il possède une grande soute ventrale d'armement (4 missiles) et 2 soutes latérales, pour missiles air-air, antiradar, bombes guidées laser, et 4 points d'emport sous les ailes, pour des réservoirs externes ou des armes si la furtivité est moins nécessaire. Une perche escamotable de ravitaillement en vol se trouve à la droite du cockpit.

Depuis 2022, l'intégration du réacteur chinois WS-15 permet à l'avion de voler en "supercroisière", sans recours à la post-combustion (comme le F-22). Le recours massif aux matériaux composites et à des matériaux absorbant les ondes radar, ainsi qu'une architecture réduisant les échos en retour rendent le J-20 difficile à repérer, surtout frontalement. Les qualités furtives et les performances réelles de l'avion sont sujettes à des questionnement, car Pékin vante son avion en dévoilant son potentiel, attitude très inhabituelle de la part de ce régime autoritaire qui cache souvent ce genre d'informations. 

Fierté nationale ou simple "outil" de propagande destiné à montrer au monde entier que la Chine se hisse au rang des grandes puissances militaires et technologiques ? L'arrivée de cet appareil a suscité des réactions de l'U.S AIr Force, consciente de la menace potentielle de cet aéronef. 

La production en série se poursuit, avec 100 J-20 livrés courant 2021-2022, puis le 200ème remis à l'armée de l'air courant 2023, et atteignant probablement 300 cellules livrées au total en 2024, depuis le début du programme, dépassant de loin le F-22 américain. Cependant, les services de renseignement s'interrogent sur le nomre d'avions réellement opérationnels au sein de la PLAAF, car pour le moment aucun n'a été observé au large de Taïwan, durant les fréquentes incursions chinoises à proximité de l'espace aérienne de l'île. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Xian JH-7A

Chasseur/bombardier chinois basé à terre et entré en service en 2004 et issu d'une modification du JH-7 mis en service en 1992, le JH-7A a été amélioré au niveau se ses capacités antiaériennes, avec 2 points d'mport supplméntaires pour missiles, une structure allégée et une électronique plus performante, dont le radar doppler JL10A. 

Optimisé pour l'attaque de précision, le JH-7A voit son pilote disposer d'un viseur de casque, de 2 grands écrans couleurs multifonctions, d'un brouilleur radar et de contre-mesures électroniques modernes.

Le JH-7A fut le premier appareil entièrement conçu par ordinateur en Chine, contrairement aux appareils précédents, élaborés sur papier. En 2025, la PLAAF alignait 200 JH-7. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Sukhoi Su-30 MKK

Au début des années 1990, la Chine a commencé à craindre les capacités américaines de pénétration d'espaces aériens fortement défendus, ainsi que les possibilités de frappes de précision des appareils américains. 

Il était donc nécessaire aux yeux de Pékin de posséder un chasseur/bombardier lourd, doté d'un long rayon d'action et de capacités de frappes de précision : en 1996, lors d'une visite officielle en Russie, le Premier ministre chinois Li Peng a signé un contrat pour l'acquisition de 38 avions de ce type et les négociations ont rapidement commencé. Sukhoi était bien placé et a proposé une version améliorée spécialement pour la Chine de son Su-30 et finalement un contrat d'achat é ét signé en mars 1999, pour l'armée de l'air chinoise. 

La marine a du attendre 2002 pour avoir une version dédiée, avec une électronique de combat plus performante et de meilleurs systèmes de communication; la marine a commandé 24 Su-30MKK en 2003, qui ont tous été livrés en 2004. Ils sont tous basés à l'aérodrome Feidong, affecté à la flotte de l'Est. Ils ont été modernisés avec de nouveaux systèmes de communication, une optronique plus efficace et un radar à antenne active. La PLAAF possédait en 2025 un total de 97 Su-30 MKK. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Shenyang J-8

Intercepteur conçu à partir de 1964, après que la Chine se soit aperçue que le Chengdu J-7, version chinoise du Mig-21, n'avait pas une autonomie suffisante, le Shenyang J-8 est une variante biréacteur du J-7 conçue avec un minimum de risques technolgiques et politiques. 

Approuvé en mai 1965, le programme a vu le constructeur Shenyang achever les travaux de conception en décembre 1965, avec l'espoir de faire voler un prototype fin 1966, mais l'ingénieur en chef du programme a été démis de ses fonctions durant la Révolution Culturelle, retardant l'avancée du projet. 

Entré en service en 1980, le J-8 a été conçu pour optimiser ses chances d’interception, les ingénieurs de l’avion ont fait installer un puissant radar dans son nez, à la place de l’entrée d’air du J-7, mais le système installé n’était pas efficace et a nécessité d’énormes travaux de recherches, faisant perdre du temps à la mise en production de masse.

La version J-8II a volé pour la première fois le 12 juin 1984, bénéficiant de la rétro-ingéniere faite par la Chine sur des Mig-23 égyptiens, voyant le nouveau modèle disposer d'un fuselage avant redessiné, pour embarquer un raradr moderne, tandis que sa celleule était légèrement modifiée pour accepter des réacteurs plus puissants ; par la suite, la Chine a de nouveau apporté des modifications au J-8 II, avec une capacité de ravitaillement en vol, pour répondre à la demande de la PLANAF (aviation navale chinoise).

Lors de l’incident international d’ Hainan, le 1er avril 2001, 2 J-8 chinois furent envoyés pour intercepter un avion espion américain EP-3 disant de l’île d’environ 70 kilomètres et volant à près de 160 kilomètres d’installations militaires chinoises. Lors de l’interception, une collision a eu lieu entre l’avion américain et un J-8, entraînant la perte de ce dernier et de son pilote, et provoquant de sérieux dégâts à l’ EP-3, contraint à se poser d’urgence sur l’île d’ Hainan, livrant ainsi une partie de sa technologie et ses 24 membres d’équipage aux chinois. 

Mettant à profit le temps nécessaire aux tractations politiques, les militaires, ingénieurs et scientifiques chinois ont procédé au démontage de l’avion et à l’étude de ses composants, avant de le restituer le 11 avril, accompagné de son équipage. Les 48 J-8 II de reconnaissance de la PLAAF  en service en 2025 sont progressivement remplacés par le J-10 et le J-11.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Sukhoï Su-27

Au cœur de la guerre froide, en 1969, les autorités soviétiques ont lancé un programme destiné à contrer l’arrivée prochaine dans l’armée de l’air américaine entamait du chasseur/bombardier F-15, dont le programme venant de commencer. Après avoir étudié un grand nombre de configurations et de possibilités, les ingénieurs de Sukhoï proposèrent le projet définitif T-10, en 1971 : ressemblant au F-15 dans sa configuration générale, le T-10 sera le premier appareil soviétique naturellement instable et équipé de commandes de vol électriques.

Effectuant son premier vol le 20 mai 1977, le prototype du T-10 s’avéra inadapté aux attentes des autorités, et la poursuite des essais se traduisit par la perte de 2 prototypes sur 4, en juillet 1978, entraînant la mort de 2 pilotes, ce qui eut pour conséquence de très fortement ralentir le programme. Les ingénieurs de Sukhoï se penchèrent alors sur les modifications à apporter à la machine, aboutissant à la construction d’un tout nouveau prototype, le T-10-S-1 en 1981, qui effectua son premier vol le 20 avril de cette année ; l’appareil fut allégé et ses réacteurs virent leur puissance s’accroître. Baptisée Su-27, cette version fut acceptée par les dirigeants soviétiques, autorisant sa mise en production à Komsomolsk en 1983, avec une mise en service de l’avion en 1985, dans la force aérienne soviétique basée en Ukraine. 

Peu avant la chute de l'URSS, la Chine a lancé des discussions courant 1988 avec Moscou pour obtenir des Su-27, avec un accord conclu en 1990 puis la livraison de 3 appareils en 1991 (sur 24 commandés), poursuivant ensuite ses livraisons avec 24 autres en 1995, et 28 en 1999. Actuellement, la Chine utilise 32 Su-27 biplaces d'entraînement. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Sukhoï Su-35

Chasseur multirôles soviétique dérivé du Su-27, sous le nom de Su-27M, qui a volé pour la première fois en juin 1988, le modèle Su-35 a été pensé intialement pour améliorer les performances de supériorté aérienne de son prédécesseur, tout en développant sa polyvalence. 

Équipé d'une meilleure avionique (radar Doppler notamment), de commandes de vol fiables, d'une grande manœuvrabilité, de dérives verticales agrandies, d'une capacité de ravitaillement en vol, d'un train d'atterrisage renforcé, le premier nouveau Su-27M a volé pour la première fois en avril 1992. Il a d'ailleurs été dévoilé publiquement sous ce nom lors du salon aéronautique de Farnborough, au Royaume-Uni, en 1992. 

Sensé être produit en série pour l'URSS, l'effondrement de celle-ci en 1991 a fait que le projet de mise en production massive à partir de 1996 a été abandonné ; au total, 2 prototypes, 9 avions de présérie et 3 avions de série ont été produits jusqu'en 1995. Pour faire survivre l'entreprise, le Su-35 a été présenté auprès de plusieurs pays désireux d'acheter de nouveaux chasseurs (Brésil, Corée du Sud, Chine, Émirats Arabes Unis), mais sans engranger de commandes. 

A partir de 2002, le besoin russe de moderniser ses Su-27 a vu l'intégration d'un cockpit digital, de systèmes de contrôle de tir plus perfectionnés, et l'ajout de nouvelles armes, donnant naissance au modèle Su-27SM qui a volé pour la prmeière fois en décembre 2002. Le succès de ces modifications a incité Sukhoï a lancer une refonte en profondeur du Su-27 pour réduire l'écart technologique de l'avion avec ses concurrents, donnant naissance au Su-35 en tant qu'avion de transition en attendant l'arrivée du chasseur de 5èmegéénration russe, le futur Su-57. 

Avec son radar à antenne passive d'une portée allant jusqu'à 400 kilomètres, le Su-35 possède un système optronique infrarouge de recherche et de poursuite situé à l'avant du cockpit, de nouvelles cotnre-mesures électroniques, un revêtement absorbant les ondes radar au niveau des entrées d'air ventrales, ainsi que des réacteurs plus puissants, le Su-35 a réalisé son premier vol d'essai le 19 février 2008, et il a été commandé par la Russie en 2009. Le premier client à l'export a été la Chine, qui en a commandé 24 en 2015, recevant les 4 premiers en décembre 2016 et les derniers en 2018. 

Pékin n'a pas passé d'autres commandes depuis, dans la mesure où la Chine a depuis mis en service les très modernes J-16 et J-20.  

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Bombardiers 

Moins nombreux que les chasseurs, les bombardiers chinois jouent toutefois un rôle important en assurant des missions d'attaque de précision, de lutte antinavires, ou encore de dissuasion nucléaire. 

Pékin projette de remplacer son actuelle flotte de bombardiers, héritée de l'URSS et modernisée depuis avec des versions locales, en concevant un nouveau bombardier de manière autonome : le H-20. Celui-ci pourrait prendre la forme d'une aile volante furtive, à l'image de Northrop B-2 et pourrait embarquer jusqu'à 10 tonnes d'armes, avec une autonomie accrue lui permettant de menacer Guam, voire Hawaï. 

Xian H-6

Bombardier stratégique à moyenne portée, basé sur son homologue soviétique Tupolev Tu-16, dont il est une copie fabriquée sous licence, le Xian H-6 a effectué son premier vol en 1959, et le premier avion assemblé en Chine l’a été seulement en 1968, suivi par un important programme d’essais en vol et au sol. A nouveau, la rétro-ingénierie chinoise a permis de récupérer des technologies et des savoir-faire, mais la « Révolution culturelle » a grandement impacté l’avancée du programme de construction.

Originellement conçu pour le bombardement conventionnel, le H-6 a rapidement été modifié pour être l’un des vecteurs de l’arme nucléaire chinoise, puis a de nouveau été modifié pour effectuer des missions antinavire, de guerre électronique ou encore de ravitaillement, et a donné naissance à de nombreuses versions modernisées.

L'aviation chinoise en 2025 possède 197 H-6 de bombardement, complétés par 12 H-6A d'entraînement. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Avions de transport/ravitaillement 

Longtemps limitée à des avions utilitaires soviétiques An-2 destinés au transport léger avec moteur à pistons, l'aviation chinoise s'est ensuite portée acquéreuse de modèles plus lourds tels que l'An-24 et l'An-12, également d'origine soviétique et produits sous licence locale. 

Avec l'arrivée de ces appareils à turbopropulseurs, le soutien logistique des forces a été amélioré, mais la capacité chinoise de projection de forces demeurait très limitée. Consciente de cette grande lacune, la PLAAF a commandé à la Russie à partir de 1992 des avions de transport stratégique Il-76 à réacteurs, lui offrant enfin un premier potentiel crédible de déploiement. 

Au fil des ans, les besoins chinois se sont accrus et Pékin a décidé de développer ses propres avions de transport, d'abord vers 2002 à travers le modèle Y-9 à turbopropulseurs, similaire au Lockheed Martin C-130, puis à partir de 2007 avec le projet du Y-20 à réacteurs, apte au transport stratégique et semblable au Boeing C-17. 

L'apparition de ces nouveaux avions, toujours en production, a donné un nouvel élan à la flotte aérienne de transport chinoise, qui rattrape son retard et peut désormais acheminer des troupes loin à l'extérieur du pays, ou à l'intérieur de ses frontières comme ce fut le cas lors de la pandémie de Covid-19. Disposer d'une force pour la projection de troupes par voie aérienne pourrait aider la Chine dans l'éventualité d'un assaut contre des îles revendiquées, y compris Taïwan.

En outre, plusieurs avions de transport ont été convertis en avions-ravitailleurs (ainsi que quelques bombardiers), pour permettre aux avions de combat d'avoir une autonomie plus grande.

Shijiazhuang Y-5

Monomoteur à piston d'origine soviétique, l'Antonov An-2 a été acquis à partir de 1954, lorsque la République Populaire de Chine alors grande alliée de l’URSS a obtenu l’autorisation de fabriquer sous licence l’avion de transport.

Conçu pour effectuer des missions de liaison et de transport léger, et étudié pour se poser sur de courtes distances et sur des terrains sommaires. Robuste, fiable et aisé à entretenir, il a vite connu un grand succès auprès des équipages chinois, et sa production de masse a rapidement été lancée ; toutefois, après la rupture des relations diplomatiques entre l’URSS et la RPC, les chinois ont confié sa fabrication à plusieurs entreprises du pays. 

Bien qu’efficace, cet appareil est désormais dépassé technologiquement, et ne sert plus qu’à des missions d’entraînement au parachutisme, et occasionnellement au transport de passagers ; la PLAAF en aligne encore 70 en unités, et les troupes aéroportées en ont 20 en 2025. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Xi'an Y-7

Avion de transport construit en République Populaire de Chine à partir de l’avion soviétique Antonov An-24, le programme du Xian Y-7 a débuté en 1966, et l’avion a effectué son premier vol le 25 décembre 1970. Peu après le début de la production de l'An-24 en URSS en 1962, Pékin a négocié avec Moscou un contrat de licence, incluant les moteurs, pour le produire localement. 

Sa production démarra en 1977, après plusieurs années d’essais en vol, mais aussi de retards liés à la « Révolution culturelle », puis il fut publiquement dévoilé sur la base aérienne de Nanyuan, près de Pékin, le 17 avril 1982. Le premier appareil de production ne décolla pas avant février 1984, illustrant ainsi le peu de progrès du projet, lancé 18 ans plus tôt.

L'arrivée de cet avion de transport a permis d'améliorer la logistique pour les bases aériennes éloignées, ainsi que la possibilité pour la Chine de commencer à plus rapidement déployer des troupes à l'intérieur de ses frontières. En 2025, laPLAAF disposait de 41 Y-7 dans ses rangs, tandis que les troupes aéroportées en ont 2

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Shaanxi Y-8

Avion de transport moyen construit par la société Shaanxi sur la base de l’ Antonov An-12, le Shaanxi Y-8 figure parmi les avions de transport les plus utilisés par la PLAAF, et doit son existence à la livraison par l’URSS de 4 An-12 en 1965.

A la même époque, les relations sino-soviétiques se détériorent sérieusement, et l’URSS retire ses ingénieurs et ses spécialistes du territoire chinois, contraignant Pékin à procéder à l’étude approfondie des quelques appareils reçus, pour mener des travaux de rétro-ingénierie, activité dont le pays est coutumier.

Les ingénieurs et les concepteurs chinois s’affairèrent sur les An-12 et achevèrent le design d’un appareil local en 1972, conservant alors la tourelle de 23 mm placée à l’arrière de la queue de l’avion (retirée sur les versions suivantes), mais remplaçant le système liquide d’oxygène par de l’oxygène gazeux, et le système automatique de chargement par un système sur palettes et plancher roulant. La soute de l'appareil mesure 13.50 mètres de long, 3 mètres de large et 2.40 mètres de haut ; en cas de besoin, elle peut accueillir 60 brancards et 3 personnels médicaux.

Conçu pour le transport de troupes, le largage de fret, le parachutage de soldats, ou encore l’évacuation médicale, l’avion a par la suite été modifié pour remplir des missions de guerre électronique, de patrouille maritime, et de plateforme aérienne de commandement.

Entré en service au début 1981, après 66 vols d’homologation, le Y-8 est entré en production et l'avionneur américain Lockheed a aidé l'industriel chinois à pressuriser la cabine de transport des passagers, et a tenté de convaincre la Chine d'acquérir des C-130 pour son armée, mais Pékin considérait le Y-8 comme plus capable. 

En 2025, la PLAAF utilisait encore 30 Y-8 de transport, sans compter les versions spécialisées. Les troupes aéroportées en possèdent quant à elles 6

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Shaanxi Y-9

Nouvelle génération d’avion de transport militaire, basée sur le Lockheed C-130J américain, le Shaanxi Y-9 va venir combler le trou capacitaire des forces armées chinoises, en utilisant une partie de la technologie et du fuselage (rallongé) du Shaanxi Y-8, qui était dérivé de l’Antonov An-12.

Le développement de cet appareil remonte à 2001, lorsque la PLAAF cherchait un successeur au Y-8, amenant Shaanxi à proposer des modèles d’avions lors de l’exposition internationale aéronautique de Pékin, en 2005. Les concepts proposés étaient valables dans les domaines civils et militaires, mais l’avancement du programme a rencontré de nombreuses difficultés techniques et industrielles, qui ont retardé le vol inaugural, prévu en 2006, puis 2007, et enfin en 2008.

Toutefois, malgré d’importants efforts, le programme a connu de sérieux retards, et l’ambition de livrer le premier appareil à la PLAAF en 2009 a du être revue, et il faudra attendre janvier 2010 pour que le design de l’avion soit validé et accepté, puis il a effectué son premier vol en novembre de la même année. Inspiré par la silhouette de l’Antonov An-12 et par les turbopropulseurs du Lockheed C-130J, le Y-9 a débuté sa carrière à l’été 2012 et devrait redonner du sang neuf et de nouvelles capacités à l’armée de l’air chinoise et à ses troupes aéroportées.

Équipé de turbopropulseurs actionnant des hélices à 6 pales, le Y-9 dispose d'une soute de 16.20 mètres de long, pour 3.20 mètres de large et 2.35 mètres de haut, pouvant accueillir 2 véhicules blindés légers ZBD-03 ou 72 civières. Un système de roulement au sol facilite le chargement/déchargement, et une grande rampe arrière donne accès à la soute.

L’effort chinois dans le domaine du transport aérien, combiné au renforcement régulier de la marine et de la flotte amphibie, pourrait laisser supposer que Pékin ambitionne de projeter ses troupes sur toutes la planète, y compris dans l’éventualité d’une action contre Taïwan. En 2025, l'armée de l'air chinoise possède 30 Y-9 de transport, sans compter les modèles spécialisés. 

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Harbin Y-12

Développé au début des années 1980, ce bi turbopropulseur de transport léger a effectué son premier vol en 1982 et a commencé sa carrière en 1984; il est utilisé par les troupes aéroportées pour des missions de transport léger à hauteur de 12 Y-12 en 2025. 

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Iliouchine Il-76

Successeur de l’An-12, apparu au milieu des années soixante-dix, l’ Il-76 est un quadriréacteur de transport moyen, conçu pour le transport de charges importantes, plus encombrantes que celles transportées par l’An-12, et destiné à soutenir les forces stationnées sur l’ensemble du territoire soviétique (puis russe), mal desservi. C’est à partir de 1967 qu’Iliouchine conçut l’avion, afin de répondre à une demande des autorités concernant un avion capable de transporter 40 tonnes de fret sur 5000 kilomètres en moins de 6 heures, et pouvant se poser sur des pistes courtes et peu préparées, tout en pouvant affronter les terribles conditions météorologiques de la Sibérie en hiver, et des zones arctiques.

Faisant son premier vol inaugural le 25 mars 1971, et après avoir mené de nombreux essais en vol et au sol, l’ Il-76 commença à être produit à l’usine de Tachkent, en Ouzbékistan, alors république soviétique, et entra en service opérationnel dans l’armée de l’air russe en 1974, devenant alors le principal avion de transport tactique de l’URSS. Sa soute mesure 18.00 mètres de long, pour 3.45 mètres de large et 3.40 mètres de haut.

Le théâtre afghan a été l’occasion d’utiliser fortement l’appareil, avec, entre 1979 et 1989, un total de 14.700 vols à destination de l’Afghanistan, représentant le transport de 786.200 soldats et de 315.800 tonnes de fret, soit 89% du transport aérien de troupes et 74% du fret, ce qui donne un aperçu des performances et de la confiance accordées à cet aéronef. L’efficacité de l’avion poussa les rebelles afghans, incapables de l’abattre en vol, à l’attaquer durant les phases de décollage et d’atterrissage, très critiques pour les avions de ce type ; bien que solide et résistant, l’ Il-76 connu 2 pertes durant le conflit.

A l'export, il a été vendu en 1992 à la Chine, qui en a commandé 10, puis 1 en 2000, 5 en 2011 et 7 en 2015. L'arrivée de ce quadriréacteur de transport stratégique a donné à la capacité chinoise de projection de forces un potentiel qui lui faisait fortement défaut, alors que Pékin entendait jouer un rôle international plus grand.  Courant 2025, l'aviation chinoise dispose de 20 Il-76.

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Xi'an Y-20

Nouvelle génération d’avion de transport lourd, très largement inspiré par le Boeing C-17 américain, le Xian Y-20 est venu offrir à la Chine une solide capacité de transport stratégique qui lui faisait fortement défaut pour peser régionalement et internationalement.

Officiellement lancé en 2006, le programme de l’ Y-20 trouve ses origines dans les années quatre-vingt-dix, après que la Chine ait observé attentivement les ponts aériens américains à destination du golfe persique, lors de la guerre du golfe en 1991. Confiant l’élaboration de l’avion à la société Xian, l’armée chinoise s’est alors engagée dans un changement majeur dans ses capacités de projection, et l’avion a effectué ses premiers tests au sol en décembre 2012, puis son premier vol d’essais le 26 janvier 2013. Le recours à la technologie 3D pour sa conception a permis de réduire le programme de recheche et de développement, en ajoutant à celui le vol de données relatives à l'avion de transport lourd C-17. 

Utilisant des matériaux composites chinois, le Y-20 se présente comme un quadriréacteur avec empennage en "T", avec une grande rampe de chargement à l'arrière donnant accès à la soute longue d'un peu plus de 20 mètres de long, pour 4 mètres de largeur. Il peut embarquer 2 chars Type 15 (33 tonnes/char) ou 1 Type 99 (55 tonnes). 

Annoncé comme capable de décoller en 700 mètres, il possède un cockpit moderne à écrans LCD, un système d'aide au largage de précision, une radar météorologique moderne, un système de suivi de terrain, une capacité à être ravitaillé en vol et une compatibilité avec l'emploi d'instruments nocturnes. 

Le premier Y-20 de série é até livré le 6 juillet 2016 et dès le 18 mai 2018, il était annoncé que l'avion avait réalisé ses premeirs parachutages ; durant la crise sanitaire de Covid-19, 6 Y-20 ont été envoyés à Wuhan, épicentre de la pandémie, transportant personnel médical et matériel, le tout sous les objectifs de caméras. 

Le 28 novembre 2021 a été aperçue pour la première fois la version Y-20U (devenue YY-20) de ravitaillement en vol, capable d'emabrquer 90 tonnes de carburant.

Le 27 janvier 2022, 2 Y-20 ont acheminé aux îles Tonga, à 10 000 kilomètres environ, 33 tonnes d'aides humanitaire, après une éruption volcanique, démontrant la capacité chinoise à déployer du fret à l'échelle internationale. Le 9 avril 2022, 6 Y-20 ont atteri à Blegrade pour livrer un système antiaérien chinois FK-3, puis le 28 juin 2022, 6 Y-20 ont transporté 105 tonnes d'aide humanitaire en Afghanistan après un séisme. 

En 2025, la PLAAF dispose de 55 Y-20 en service, ainsi que 17 YY-20, avec 100 Y-20 projetés d'ici 2032, complétés par 75 YY-20 de ravitaillement. 

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Boeing B-737

De conception et de fabrication américaines, le Boeing B-737 est un avion de ligne dont le premier vol est intervenu le 9 avril 1967, et qui est devenu depuis l’avion de ligne le plus vendu au monde. Exploité par de très nombreuses compagnies aériennes, il est aussi utilisé par plus d’une vingtaine de forces aériennes dans le monde, dont celle de la République Populaire de Chine, qui l’utilise à des fins de transport de hautes personnalités mais aussi.

Courant 2025, la PLAAF en possède 10 pour le transport VIP. 

(Création Vincent CHARLES)

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Tupolev Tu-154

Avion civil d’origine soviétique destiné au transport de passagers, le Tupolev 154 a effectué son premier vol le 4 octobre 1968, après avoir été conçu pour satisfaire une demande émanant de la compagnie nationale russe Aeroflot, qui cherchait un avion à grande autonomie et à capacité d’emport accrue.

S’inspirant partiellement du Boeing B-727 américain et du Hawker Siddely Trident britannique, l’avion proposé par Tupolev offrait alors un potentiel supérieur à celui de ses prédécesseurs soviétiques civils. Livré à l’ Aeroflot à partir de 1970, le Tupolev Tu-154 a démarré sa carrière opérationnelle en mai 1971 (transport de fret et de courrier) et en février 1972 (transport de passagers) ; l’armée de l’air chinoise en a acheté plusieurs au cours des années quatre-vingt, et en utilise actuellement 8 en 2025. 

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Xi'an H-6U

Bombardier Xi'an H-6 converti en avion ravitailleur par les ingénieurs chinois, le H-6U doit son existence à la volonté de la PLAAF d’accroître l’autonomie de sa flotte et de permettre des vols prolongés au-dessus de la mer de Chine et de Taïwan.

Vers la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix, l’armée de l’air chinoise débute sa modernisation et adopte une doctrine offensive, en parallèle de sa politique défensive, ce qui nécessite de fournir à son aviation la possibilité d’effectuer des vols de longue durée, et donc d’acquérir des avions ravitailleurs.

Pensant initialement s’associer avec un pays étranger, la Chine en a été empêchée par la répression brutale des manifestations de la place Tian’anmen, en 1989, qui a entraîné un embargo sur les armes ; mais la détermination chinoise n’en a pas pour autant été réduite, et le pays a étudié les appareils occidentaux, et a obtenu des informations via Israël et l’Iran.

Finalement entré en service en 1996, le H-6U a donné aux forces aériennes chinoises la possibilité de mener des attaques en profondeur, en dehors du territoire chinois, rendant ainsi la PLAAF plus dissuasive, notamment face à Taïwan, alors fortement soutenu par les États-Unis et la France.

A bord du H-6U se trouvent 18.50 tonnes de carburant pour le ravitaillement, le tout délivré par 2 perches. En 2025, la PLAAF exploite 15 H-6U, dont le remplacement sera progressivement assuré par davantage de YY-20, dérivés de l'avion de transport stratégique Y-20.

Iliouchine Il-78

Avion de ravitaillement en vol dérivé de l’ Iliouchine Il-76 de transport, l’Il-78 est né d’un projet soviétique, au début des années soixante-dix, destiné à utiliser l’Il-76 comme avion ravitailleur, mais rapidement, sa limitation d’emport en carburant à délivrer amena les autorités de Moscou à demander la conception, à partir de la même base, d’un appareil de plus grande capacité.

Ce projet fut lancé en 1982, sous la désignation d’Il-78, se distinguant du modèle original par l’installation de 2 citernes dans la soute de l’avion, contrôlées depuis un poste dédié, et permettant de ravitailler 3 appareils simultanément. Effectuant son premier vol le 26 juin 1983, l’ Il-78 passa ses tests de validation en 1984 et fut accepté, puis les militaires demandèrent la mise au point d’une version uniquement dédiée au ravitaillement, baptisée Il-78M, en lieu et place d’un Il-76 modifié.
Dans la mesure où l’ Il-78M n’était plus destiné qu’au ravitaillement, les concepteurs ont fait retirer le plancher roulant utilisé en version cargo, ce qui a fait gagner 5 tonnes au poids pesant sur la structure de l’avion ; il est entré en service en 1987.

La Chine a obtenu 3 Il-78 auprès de l'Ukraine en 2011, qui ont été livrés entre 2014 et 2016, et qui sont toujours en service.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Avions spécialisés 

Qu'ils soient conçus pour le guet aérien à longue distance, la reconnaissance, la guerre électronique ou encore la patrouille maritime, les avions spécialisés de la PLAAF lui offrent des capacités de renseignement et de surveillance. 

Utilisant d'abord quelques avions d'origine soviétique modifiés avec du matériel chinois, les appareils ont progressivement vu Pékin équiper son aviation de versions spécialisées issues de ses propres avions de transport Y-8 et Y-9

Xi'an KJ-2000

Premier avion moderne de veille aérienne et de contrôle mis en service en Chine, le KJ-2000 est issu de la modification de la cellule de l’ Il-76, sur lequel a été installé un radar rotatif placé dans un dôme, et chargé de repérer les intrusions ennemies dans l’espace aérien dont l’avion est responsable. Né en 1997 dans un contrat impliquant la Chine, la Russie et Israël, le programme assignait à la Russie la charge de fournir la cellule de l’avion, et à Israël de l’équiper électroniquement.

Livré à l’aviation chinoise le 25 octobre 1999, pour un montant de $ 250 000 000 (soit $ 476 697 000 de 2025), le premier avion soulève de vives inquiétudes au sein de l’administration Clinton, qui craint que ce type d’avion puisse être employé contre Taïwan, amenant Washington à contraindre Israël de se retirer du partenariat, et à annuler le contrat en juillet 2000. Pour éviter toute copie des systèmes, les israéliens retirent les équipements électroniques installés à bord du premier avion, conduisant le président chinois à lancer un programme national de création d’une plateforme type AWACS, et confie le projet à l’Institut 603 (chargé d’études) et à la société Xian.

Choisissant de développer et de produire son propre radar, capable de suivre 60 à 100 cilbes, la Chine fait voler son premier avion, désigné KJ-2000, le 11 septembre 2003, puis est entré en service en 2005 ou 2007; les essais initiaux se sont déroulés sur une base éloignée, en Chine du sud, courant 2004. A noter que toute l’installation  a été reconstruite et rééquipée pour accueillir le nouvel avion. Prudente quant à la fourniture de cellule d’ Il-76 par la Russie, la Chine a également fait installer un système simplifié à bord de ses avions Shaanxi Y-8, fabriqués sur son sol: en effet, au cours de leur histoire commune, la Chine et la Russie (surtout l’ex URSS), ont connu plusieurs importantes ruptures diplomatiques et industrielles, privant Pékin de matériels et de pièces détachées. La force aérienne chinoise entretient en 2025 un parc de 4-5 KJ-2000, basés à Shuofang, près de Shanghai, et semble envisager de les remplacer dans quelques années avec une version spécialisée de l'avion Y-20 de transport. 

(Création Vincent CHARLES)

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Shaanxi KJ-200

Sorte de version « low cost » du Xi'an KJ-2000, le Shaanxi KJ-200 en reprend le concept général, et a lui aussi été lancé vers la fin des années quatre-vingt-dix, après qu’il ait été développé au début de cette décennie.

Utilisant la cellule d’un avion de transport Shaanxi Y-8, le KJ-200 est équipé d’un radar dorsal fixe à balayage électronique, et a effectué son premier vol d’essai en 2001, puis le second prototype l’a mené le 14 janvier 2005.

La campagne de vols d’essais a connu une tragédie le 4 juin 2006, lorsqu’un prototype s’écrasa dans la région de  Guangde, tuant les 40 passagers de l’avion (dont des ingénieurs et des spécialistes), accident vraisemblablement du à un problème de givre au niveau des ailes.

Malgré ce drame, le programme a été poursuivi, et l’avion est finalement entré en service en 2009, auprès de la PLAAF (5), puis de la PLANAF (6). 

(Création Vincent CHARLES)

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Shaanxi KJ-500

Avion de commandement et de contrôle avanc, basé sur la cellule de l'avion de transport Y-9, le KJ-500 embarque un radar dorsal circulaire, non rotatif, disposant de 3 radars à antenne active, couvrant 360°. 

Adapté au repérage des cibles aériennes, dont les missiles de croisière et les missiles air-air, l'avion offre une couverture accrue de l'espace aérien chinois, tant à l'intérieur de ses frontières terrestres que le long de sa façade maritime. 

Très peu d'informations circulent autour de cet appareil crucial pour la défense aérienne chinoise ; la PLAAF en possèderait 20 à 24 en 2025. 

(Création Vincent CHARLES)

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Shaanxi Y-8 modifiés

Issus de l'avion de transport Y-8, plusieurs modèles spécialisés ont vu le jour au sein de la PLAAF, avec 4 Y-8CB de guerre électronique, qui disposent de nombreuses antennes et de divers capteurs pour intercepter et exploiter les signaux électroniques adverses, pour pouvoir les brouiller. L'armée de l'air possède aussi 2 Y-8DZ au rôle similaire, 

L'aviation chinoise compte aussi 7 Y-8G de brouillage radar, et de brouillage des télécommunications, disposant de 2 renflements latéraux à l’arrière du cockpit, le long du fuselage, abritant des capteurs, complétés par des équipements similaires installées au-dessus de la dérive de l’avion, et sous sa rampe arrière. 

Il-y-a également 2 Y-8XZ  pour la guerre psychologique, consistant à persuader l’armée ou la population à fuir, ou à se révolter, ou refuser le combat, en promettant une vie meilleure, ou à inciter au reversement du pouvoir en place. L’avion Y-8 XZ a été dévoilé en 2008, et dispose de nombreuses antennes d’émissions, chargées d’envoyer des messages aux télévisions et aux postes de radio, ou bien de les brouiller et de les remplacer, pour émettre de la propagande.

Shaanxi Y-9 modifiés

L'aviation chinoise utilise des avions de transport Y-9 spécialisés, avec 3 Y-9G de guerre électronique, pourvus de nombreuses antennes et de capteurs pour intercepter les signaux adverses et les brouiller, ainsi que 2 Y-9XZ de guerre psychologique, chargés de transmettre des messages audio et vidéos sur les fréquences ennemies, afin d'inciter la population et/ou les soldats à fuir, se révolter, refuser le combat ou à tenter de renverser le gouvernement du pays visé. 

Avions d'entraînement

Destinés à préparer les futurs pilotes à l’art du pilotage aérien, les avions d’entraînement sont la première étape vers le diplôme convoité par les candidats, et la PLAAF accuse un certain retard en ce domaine, qu’elle s’empresse actuellement de combler par la mise en service de nouveaux avions. En effet, elle est encore largement composée d’avions d’entraînement primaires remontant aux années soixante, représentant une très grande partie du parc.

Cependant, à partir des années quatre-vingt-dix, l’aviation chinoise a débuté le remplacement de ses anciens avions d'entraînement, et réceptionne actuellement de nouveaux appareils à réaction, pour enseigner aux élèves l'emploi futur de chasseurs modernes.

Nanchang CJ-6 

Avion d’entraînement de base destiné aux élèves désireux de devenir pilotes militaires, le Nanchang CJ-6 est un aéronef conçu et fabriqué en Chine, dont le premier vol a eu lieu le 27 août 1958, et dont l’entrée en service à débuté courant 1960.

Une version plus puissante a été mise en service à partir de 1961, et la production en masse démarra en 1962 ; toujours en service, le CJ-6 serait présent à hauteur de 400 exemplaires au sein des différentes écoles de la PLAAF en 2025. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Chengdu JJ-7

Version biplace d'entraînement du Chengdu J-7, basé sur le Mig-21 soviétique, le JJ-7 est apparu à partir de 1984 et a commencé sa carrière opérationnelle en 1988. 

Ils se distinguent de l'original par un nouveau modèle de siège éjectable, le retrait de l'armement interne, et par l'installation d'une avionique chinoise ; à partir de 1994, la version JJ-7A esta paprue, dotée d'un collimateur tête haute, d'un enregistreurde vol et d'un nouveau système d'air contionnée.

Les 200 JJ-7/JJ-7A en service en 2025 dans laPLAAF servent à la transition depuis les avions à moteur vers les avions à réaction.

Hongdu JL-8/K-8

Première étape du renouvellement de la flotte d’avions d’entraînement à réaction de la PLAAF, le Hongdu JL-8 est le successeur du Chengdu JJ-5, qui était une copie biplace du Mig-17, et avait rejoint l’armée de l’air chinoise vers le milieu des années soixante.

Issu d’une coopération entre le Pakistan et la République Populaire de Chine, le projet du JL-8 remonte à 1986, et porte le nom de « Karakorum » en hommage à l’ancienne ville de l’Empire Mongol, pour les appareils exportés. Ce baptême de l’avion provient d’une suggestion du président pakistanais, pour souligner les liens d’amitié entre la Chine et le Pakistan.

Les travaux concernant l’architecture aéronautique de l’avion débutèrent en 1987, impliquant 100 ingénieurs chinois et 20 pakistanais, et l’appareil devait recevoir le réacteur américain Garrett TFE-731 (6 livrés en 1995) et divers équipements de communication et d’avionique en provenance des États-Unis, mais les mesures répressives prises contre les manifestations de la place de Tian’anmen, en 1989, ont entraîné un embargo occidental sur ces matériels. S’orientant alors vers d’autres fournisseurs, la Chine a réalisé le premier prototype en 1989 et l’a fait voler le 21 novembre 1990, puis les essais en vol ont été menés de 1991 à 1993 par 4 pilotes chinois et 2 pakistanais.

Après la construction de 4 prototypes, une première tranche de 24 JL-8 fut assemblée en 1992, et répartie en 18 JL-8 pour la Chine et 6 pour le Pakistan, en 1994. A partir de 1995, la Chine entame le lent remplacement de ses JJ-5 par le JL-8. Actuellement, l’aviation chinoise en utilise 350, qui préparent les futurs pilotes de chasse aux différentes manœuvres, aux contraintes aéronautiques et à l’emploi d’armes depuis les avions (roquettes, canon et missiles). 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Hongdu JL-10/JL-15

Nouvelle génération d’avion d’entraînement et d’attaque au sol, le Hongdu JL-10/JL-15 a bénéficié de l’assistance de la société russe Yakovlev, d’où sa forte ressemblance avec le modèle Yak-130, lui-même très similaire avec l’avion italien Aermacchi M-346, conçu en collaboration avec Yakovlev, avant l’arrêt du partenariat.
Étudié pour répondre aux besoins de l’armée de l’air et de l’aéronavale chinoise, concernant un avion d’entraînement avancé, le L-15 fut présenté sous la forme d’une maquette à l’échelle 1 lors du salon aéronautique de Zhuhai en 2004, puis le premier prototype effectua sa sortie d’usine en septembre 2005 et son vol inaugural le 13 mars 2006.

En avril 2006, la PLAAF passe commande de 4 appareils, à des fins d’évaluation, et Hongdu prospecte à l’international, afin de remporter des contrats; entrés en service entre 2008 et 2010, les quelques appareils subissent d’intenses essais en vol et au sol, puis l'avion est entré en service en 2013. 

Comparé à son homologue JL-9, il est plus sophistiqué et facilite la transition vers les nouveaux chasseurs chinois, réduisant la durée nécessaire à la formation des élèves-pilotes. Il dispose d'écrans couleur multifonctions, et d'un collimateur tête haute. La PLAAF dispose de 50 JL-10 en 2025.

(Création Vincent CHARLES)

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Guizhou JL-9

Autre compétiteur dans le cadre du programme de remplacement des avions d’entraînement avancé, le Guizhou JL-9 a été présenté pour la première fois au Salon international d’Aéronautique et de l’Espace de Chine, en 2001, pour répondre aux besoins exprimés par la PLAAF afin de préparer ses pilotes aux nouvelles générations d’avions de combat que Pékin allait mettre en service, tels que le J-10, le J-11 et les autres dérivés de Sukhoï. 

Pour réduire le temps et le coût de développement d’un tout nouvel avion, Guizhou s’est partiellement basé sur le modèle JJ-7, dérivé du Mig-21, et a fait procéder son prototype à un vol inaugural le 13 décembre 2003, à peine deux ans après le lancement du projet. En juin 2005, un journal chinois affirmait que le JL-9 ferait partie du programme d’acquisitions de la PLAAF des onze prochaines années, et en 2006, Guizhou annonça que 5 appareils d’essais avaient été réceptionnés par l’armée de l’air chinoise.

En septembre 2009, après qu’une version modifiée au niveau de l’électronique ait été mise au point, le JL-9 a obtenu sa certification, le rendant apte à entrer en service auprès de la PLAAF et de la PLANAF, qui cherchait également un nouvel avion d’entraînement, équipé lui d'une crosse d'appontage. Moins sophitiqué que le JL-10, le JL-9 offre toutefois des performances et des qualités de vol qui facilient la transition vers les avions de chasse modernes. La production en série de l'avion a débuté en 2013 et courant 2025, un total de 45 était en service dans la PLAAF. 

(Création Vincent CHARLES)

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Hélicoptères 

Nettement moins nombreux que les avions dcombat, les hélicoptères de la PLAAF aident à la recherche et au sauvetage, au transport de soldats et au transport de personnalités. 

Harbin Z-9 

Appareil polyvalent issu d’une licence de fabrication de l’appareil français AS-365 « Dauphin », le modèle Harbin Z-9 A a effectué son vol inaugural en 1981, après avoir obtenu le droit de le produire en date du 2 juillet 1980, suite à une commande initiale de 20 machines. Le 16 janvier 1992, le modèle Z-9 B, construit à 70% à partir de composants chinois, procède à son premier vol, et a été étudié pour répondre aux besoins chinois ; lancé en production en 1993, il entre en service en 1994 auprès des forces armées chinoises.

La PLAAF en possède 20 en 2025 et les troupes aéroportées en ont 12.

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Changhe Z-8 

Hélicoptère français de type Aérospatiale SA-321 « Super Frelon » de recherche et de sauvetage, fabriqué sous licence en Chine, le Changhe Z-8 a été exporté à 13 exemplaires auprès de l’Empire du Milieu en 1973, et a été livré au pays entre 1977 et 1978. D’abord achetés pour les besoins de la marine chinoise, les SA-321, devenus Z-8 après leur fabrication en Chine, ont été initialement conçus pour mener des opérations de lutte anti-sous-marine et de recherche et sauvetage, puis ont vu l’étendue de leurs missions passer par le transport de troupes et de fret.

En 1981, le pays achète 12 SA-321 supplémentaires, avec une mise en service auprès de la marine au début des années quatre-vingt, puis de l’armée de terre en 1999 (avant l’arrêt de sa production), et enfin auprès de l’armée de l’air. Figurant parmi les plus puissants hélicoptères à disposition de l’armée chinoise, le Z-8 est utilisé à des fins de recherche et de sauvetage dans l’armée de l’air. 

Cette dernière en possède 18 en 2025, et les troupes aéroportées en ont 8

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Harbin Z-20

Très inspiré de son homologue américain Sikorsky UH-60, le Z-20 est issu de modifications profondes apportées aux 24 modèles Sikorsky S-70C (dont le UH-60 est une version) achetés par la Chine en 1984, lorsque les relations sino-américaines étaient au beau fixe. Après le massacre de la place Tiananmen de 1989 et l'embargo occidental sur les technologies et équipements militaires, la Chine n'a pu commander d'autres S-70.

Dans les années 1990, la direction de la République Populaire de Chine a décidé de développer un hélicoptère national de transport avec des performances analogues à celles du S-70; confié à plusieurs entreprises chinoises, le travail de la conception du nouvel appareil a réellement débuté en 2006 et s'est fortement basé sur l'hélicoptère américain, auquel des modifications d'aménagement ont été apportées, ainsi que dans l'intégration de systèmes et d'équipements nationaux.

Reprenant le même design général, le Z-20 chinois est doté d'un rotor principal à 5 pales et d'un rotor anticouple à 4 pales, ainsi qu'une motorisation plus puissante que le S-70; le premier vol d'un Z-20 a eu lieu en 2013 et son entrée en service a débuté en 2019, d'abord dans l'armée de terre, puis l'armée de l'air et enfin avec une version anti-sous-marine pour la marine.

La PLAAF en possède 15 en 2025 et les troupes aéroportées en ont 6.

Aérospatiale AS-332

Appareil directement issu de la modification du SA-330 "Puma", l’AS-332 en est une version agrandie et modernisée, dont le premier vol est intervenu le 13 septembre 1978. Doté d’une nouvelle turbine et de nouveaux équipements, l’appareil est baptisé « Super Puma » et intéresse rapidement les militaires français, à partir de 1982.

La fiabilité et les performances de la machine ont été des facteurs clés de son succès à l’exportation, le voyant commercialisé auprès de 30 opérateurs militaires internationaux, dont la République Populaire de Chine, qui en a acheté 6 en 1986, en version civile de transport de personnalités et les utilise toujours en 2025.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Mil Mi-17

Développé à partir de la cellule du Mil Mi-8 soviétique, le Mil Mi-17 en est une version à la motorisation accrue, capable de voler à haute altitude, et au fuselage renforcé, pour transporter des charges plus lourdes. Cet appareil est désigné Mil Mi-8 MT dans les rangs de l’armée russe, et Mil Mi-17 pour les clients exports.

Le premier vol du Mi-8 MT serait intervenu en 1975, et sa mise en service a commencé à partir de 1977, auprès de la Russie et de ses alliés, puis il a été largement diffusé à travers le monde. Biturbine polyavelent, le Mi-17 peut transporter 12 civières et 1 médecin, ou 24 à 30 soldats équipés.

Rencontrant un immense succès commercial, le Mi-8/Mi-17 a été commandé par la Chine à de nombreux exemplaires, principalement pour son armée de terre, tadis que l'armée de l'air en utilise 6 en 2025.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Eurocopter EC-225 

Dérivé du modèle français AS-332, l'EC-225 en est une version alourdie apparue en tant que projet en 1998, et qui a volé pour la première fois le 27 novembre 2000, avec notamment un nouveau rotor principal à 5 pales, un recours accru aux matériaux composites et une maintenance facilitée. 

Équipé d'un cockpit digital moderne, conçu pour alléger la charge de travail du pilote et du copilote, l'EC-225 bénéficie d'une autonomie plus grande et peut être utilisé dans ses activités civiles ou militaires, selon les besoins de l'utilisateur. 

Depuis sa mise en service en 2004, il a rencontré un important succès commercial auprès des forces armées de plusieurs pays (Mexique, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Koweït) et il a été commandé par la Chine pour assurer le transport de personnalités, avec 3 EC-225 en service en 2025. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Changhe Z-10

Premier hélicoptère d’attaque conçu et développé en République Populaire de Chine, le CAIC Z-10 est un appareil inspiré des modèles européens EC-665 et A-129, pour fournir un appui-feu et une capacité offensive aux unités aéromobiles chinoises.

Comprenant l’intérêt de disposer d’une plateforme de combat puissante, maniable et endurante, à l’image de l’AH-64 américain qui venait de ravager les blindés irakiens durant la guerre du Golfe, les autorités chinoises se sont alors lancées dans l’étude d’un appareil national similaire. L’emploi d’un missile antichar moderne étant une condition sine qua non dans le cadre du développement d’un hélicoptère d’attaque, les chinois se sont d’abord penchés sur le Hughes BGM-71, avant de finalement opter pour un armement semblable au Raytheon AGM-114, bien plus meurtrier et performant. 
Une équipe de travail et de développement pour un appareil armé a été mise en place, afin de dessiner l’hélicoptère, d’en déterminer les performances, les dimensions, l’équipement et les capacités, pour ensuite présenter le projet aux autorités.

Sous la désignation initiale de WZ-10, le programme d’hélicoptère militaire d’attaque a été développé en secret, tirant l’avantage de l’arrivée de technologies occidentales, pour combler les lacunes techniques et industrielles de la Chine d’alors ; d’importants investissements ont été consentis pour faire avancer le projet, partagé entre le 602ème Institut de Recherches et la société Harbin, filiale de la China Aviation Industry Corporation (AVIC). Impliquant plusieurs autres entreprises, le programme a eu sa première avancée majeure à l’été 1999, lorsque la société AVIC a utilisé un hélicoptère Z-8 pour tester les sous-systèmes destinés au futur Z-10, puis à l’automne 1999, un Z-9 a été engagé dans le programme, pour l’accélérer et en tester les systèmes de contrôle de tir, les équipements de navigation et l’électronique, alors tous en cours de développement.

La charge de travail étant trop importante pour Harbin, cette dernière a transféré la gestion du projet à Changhe Aircraft Industries Corporation, semble-t-il en raison de son inefficacité dans son administration générale et à cause de ses dettes. A partir de 2002, le Z-10 a avancé dans sa conception et son rotor principal a été testé au sol. Le 29 avril 2003, le prototype du Z-10 a effectué son premier vol depuis l’aérodrome de Lumeng, le tout entouré d’un certain succès puisque la date réelle du vol inaugural est encore sujette à controverse ; en 2004, 3 autres prototypes (soit au total 6) ont été assemblés pour accélérer le programme, et conduire les essais en vol.

L’un d’entre eux a même vu le commandant en chef de l’aviation de l’armée de terre chinoise prendre place à bord d’un Z-10 ; puis de nombreux vols se sont déroulés de jour et de nuit, incluant des tirs de munitions et des essais des capteurs, en janvier 2006.

Officiellement entré en service en décembre 2010, le Z-10 occupe depuis une place très importante dans l'armée de terre, tandis que les troupes aéroportées se sont équipées de 8 Z-10 d'appui-feu. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Les drones 

Nouvelle branche technologique des forces aériennes modernes, les drones, ou avions sans pilotes, sont un outil aux capacités évolutives, adaptés à la reconnaissance comme à l'attaque pour certains d'entre eux. 

Les modèles vont d'appareils compacts lancés à lamain ou par petites catapultes sur des véhicules, à des engins décollant tels des avions et pouvant rester en l'air jusqu'à 20 heures.

Chengdu Wing Loong II

Version agrandie du Wing Loong, ce nouveau modèle a effectué son premier vol en 2017 est entré en service la même année, multipliant les capacités chinoises dans le domaine des drones MALE de reconnaissance et d'attaque. 

Il reprend l'architecture générale de son prédécesseur, mais est plus rapide et plus endurant, capable de rester 32 heures en l'air, contre 20 heures précédemment. En lieu et place du moteur à pistons a été installé un turbopropulseur. L'aéronef est en production depuis 2015, et il y en aurait 75 en service en 2025.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Chengdu Wing Loong

Apparu à partir de 2011, cet aéronef sans pilote est du type Moyenne Altitude Longue Endurance (MALE) et similaire dans son rôle et ses performances au système américain General Atomics MQ-9 Reaper. 

En 2025, la PLAAF dispose de 64 Wing Loong de reconnaissance, dont plusieurs sont aptes à l'attaque au sol. Ils ont une autonomie de 20 heures et sont propulsés par un moteur à pistons.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Harbin BZK-005

Appartenant aussi au type MALE, le BZK-005 a été publiquement dévoilé au salon aéronautique de Zhuhai en 2006. 

Il intègre des caractéristiques furtives, avec une forme bipoutre et un moteur en position centrale arrière, avant la partie bipoutre ; avec 108 BZK-005 en service en 2005, l'appareil constitue pour la PLAAF une importante source de renseignement, avc son endurance allant jusqu'à 40 heures. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Aisheng BZK-006

Probablement apparu dans la PLAAF vers 2009, le BZK-006 est un drone lancé depuis une catapulte installée sur un camion, et il se pose sur des patins d'atterrissage. 

Son moteur se situe à l'arrière, dégageant la place à l'avant pour positionner les capteurs de reconnaissance ; son endurance est de 12 heures et il peut emporter de l'armement. En 2025, la PLAAF en utilise 15.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Chengdu WZ-10

Conçu pour apparteneir au type Haute Altitude Long Endurance (HALE), le WZ-10 est apparu vers 2007 et ressemble extérieurement à son homologue américain General Atomics Avenger, qui était encore en développement à l'époque. 

Intégrant des caractéristiques de furtivité pour le rendre difficile à repérer, il serait entré en service en 2014 ; propulsé par 2 turboréacteurs internes, il peut mener des missions de reconnaissance grâce à ses capteurs et à son endurance de 20 heures, et réaliser des attaques au sol avec ses 6 points d'emport pour bombes guidées et missiles. 

La PLAAF en aurait 18 en 2025. 

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Guizhou WZ-7

Drone de surveillance type HAL, le WZ-7 a été conçu par Chengdu et produit par Guizhou ; le premier appareil, sous forme de maquette, a été présenté au public lors du salon aéronautique de Zhihai en 2006. Toutefois, le premier vol n'a pas eu lieu avant 2011, tandis que la mise en production a commencé courant 2015-2016. Il a un rôle similaire au Northrop Grumman RQ-4

Équipé d'une aile en V ainsi qu'une motorisation moderne, le WZ-7 est présent à hauteur de 12 aéronefs dans la PLAAF en 2025.

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

Hongdu GJ-11

Drone furtif développé par Shenyang Aircraft Industries et Hongdu Aviation Industry Group, le GJ-11 a été conçu pour mener des frappes de précision et de la reconnaissance aérienne.

Dépourvu de dérives, il adopte une forme en delta et dispose de 2 baies ventrales pour l'emport de munitions, réduisant ainsi encore sa signature radar ; propulsé par un turboréacteur, il a volé pour la prmeière fois en 2013 et sa production en série a débuté courant 2022. Il peut être contrôlé par un chasseur furtif J-20

(Création Vincent CHARLES)

(Création Vincent CHARLES)

AVIC WZ-8

Drone de reconnaissance stratégique hypersonique à haute altitude, l'Aviation Industry Corporation of China (AVIC) WZ-8 a été publiquemenbt dévoilé lors de la parade militaire de Pékin le 1er octobre 2019, à l'occasion des 70 ans de la création de la République Populaire de Chine. 

Largué depuis un bombardier H-6, le WZ-8 représente une avancée significative pour la reconnaissance aérienne chinoise, offrant à la PLAAF un appareil capable d'évoluer à très haute altitude et très rapidement, le rendant extrêmement difficile à détecter et intercepter. 

Utilisant des matériaux composites résistants aux températures élevées, il embarque des capteurs et des systèmes de navigation sophistiqués, lui permettant de réaliser des repérages d'objectifs et de recueil de renseignements, avec un système de transmission par satellite. La PLAAF en aurait 10 en 2025.

Défense antiaérienne 

Face à l'hypothèse d'une attaque aérienne contre ses bases aériennes ou ses installations sensibles, l'armée de l'air chinoise dispose d'un solide réseau de défense antiaérienne, reposant principalement sur des missiles à portée variable. 

Pékin a placé plusieurs batteries antiaériennes dans les îles et îlots que la Chine revendique et occupe militaire en mer de Chine du Sud, créant des zones d'interdiction d'accès face aux forces aériennes adverses, en coordination avec les moyens de la marine chinoise. 

CASIC HQ-9

Système antiaérien à longue portée, dérivé du S-300 russe,  le China Aerospace Science & Industry Corporation (CASIC) HQ-9 a été développé en Chine pour renforcer les défenses antiaériennes nationales. 

Combinant le design russe du véhicule transporteur-érecteur-lanceur (TEL), associé à l'influence des systèmes électroniques radars et de guidage américains et israéliens, le HongQi-9 a été développé durant les années 1980, notamment à l'aide de missiles américains MIM-109, possiblement récupérés auprès de l'Allemagne et d'Israël. 

Le HQ-9 a été dévoilé publiquement lors de la parade militaire des 60 ans de la République Populaire de Chine en 2009. 

Monté sur un camion configuré en 8X8, le système HQ-9 comprend une batterie de lancement avec 6 véhicules lanceurs, dotés chacun de 4 missiles (8 pour le HQ-9B) verticaux, l'ensemble étant relié à un poste de commandement mobile, lui-même connecté à un radar à longue portée, couvrant 360° et capable de détecter des objectifs à 120 kilomètres et de les poursuivre à 90 kilomètres (jusqu'à 100 cibles, dont 50 simultanées). 

Le missile mesure 6.80 mètres de long, pèse 2 tonnes et embarque une charge militaire de 180 Kg, avec une altitude maximale de 30 kilomètres (50 pour le HQ-9B) et une portée de 120 kilomètres (300 pour le HQ-9B). Très rapide, avec une vitesse de Mach 4.2, l'engin possède un détonateur de proximité qui s'active à 5 kilomètres de la cible et s'enclenche à 35 mètres de l'objectif pour le détruire. 

La version B a été publiquement présentée en 2016, lors du salon aéronautique de Zhihai ; la PLAAF dispose de 196 lanceurs de HQ-9 (soit 784 missiles) et de 96 lanceurs de HQ-9B (768 missiles). 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Almaz-Antey S-300 PMU-2 

Redoutable système antiaérien à longue portée d'origine russe, le S-300 PMU-2 (code OTAN SA-20B) est une version améliorée du S-300 PMU-1, encore plus adaptée à la lutte contre les missiles balistiques à courte et moyenne portée, tout en bénéficiant de missiles à plus longue portée. 

Les essais réalisés par les russes sur leur zone de Kapustin Yar en 1995 ont vu plusieurs missiles améliorés 48N6E être tirés pour intercepter un missile balistique "Scud", qui a été détruit en vol réalisant ainsi une première mondiale. 

Présenté au monde entier lors du salon aéronautique de Moscou en 1997, le PMU-2 a été conçu pour offrir une solide ombrelle de protection autour de zones vitales ou de concentration de forces armées, spécialement contre les attaques aériennes massives d'avions, de missiles de croisière, de missiles balistiques, le tout dans un environnement de guerreélectronique. 

Capable d'engager des biles évoluant entre 10 mètres et 27 kilomètres d'altitude, il utilise le même radar que le S-300 PMU-1 (300 kilomètres de portée), ainsi qu'un système de commandement et de contrôle 83M6E et un système de contrôle de tir 30N6E2.  Chaque camion TEL embarquer 4 containeurs qui s'orientent à la verticale et contiennent chacun un missile 48N6E long de 7.50 mètres, pesant 1835 Kg (dont 143 Kg de charge explosive), d'une vitesse de 7962 Km/h et d'une portée de 200 kilomètres. 

L'armée de l'air chinoise dispose de 120 lanceurs S-300 PMU-2 en 2025. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Almaz-Antey S-300 PMU-1

Armement antiaérien à longue portée apparu en 1993 et destiné à l'exporation, le S-300 PMU-1 (code OTAN SA-20A) est une version améliorée du S-300 PMU et a été développé entre 1985 et 1989, avant d'être publiquement présenté au salon aéronautique de Moscou en 1992. 

Conçu pour détruire les cibles aériennes à haute altitude, les missiles de croisière et les missiles balistiques, il utilise le radar mobile de surveillance 64N6 en 3D (sur châssis de camion 8X8) , couvrant 360° en 12 secondes, avec une porttée maximale de 300 kilomètres contre les avions et les missiles de croisière, et de 1000 kilomètres contre les missiles balistiques (plus rapides, mais plus gros), atteignant jusqu'à 27 kilomètres d'altitude. 

Un système d'identification des objectifs est intégré au radar, qui est relié aux véhicules TEL et bénéficie d'un renforcement contre le brouillage électronique ; les TEL disposent chacun de 4 lanceurs à missiles, ceux-ci pouvant être des modèles différents : le 48N6, qui mesure 7.50 mètres, pèse 1799 Kg (dont 143 Kg d'explosifs), vole à 6800 Km/h et a une portée de 150 kilomètres, ou le 9M96 E1/E2, qui pèse de 300 à 420 Kg (dont 24 Kg d'explosifs), vole entre 3234 Km/h et 3604 Km/h, avec une portée de 40 ou 120 kilomètres. 

Le véhicule TEL est en un seul élément, et non pas en semi-remorque comme sur son prédécesseur ; le S-300 PMU-1 a rencontré un certain succès commercial, notamment auprès de la Chine qui en a commandé 32 en 1994, et 32 autres en 2001. La PLAAF possède 64 lanceurs en 2025. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Almaz-Antey S-300 PMU

Système antiaérien soviétique à longue portée, le S-300 est entré en service en 1978 (code OTAN SA-10) dans l'inventaire de l'Armée Rouge, et a donné suite à plusieurs versions améliorées au fil des ans.

La version PMU (code OTAN SA-10F) a été développée à partir de 1992 avec pour caractéristiques principales une extension de la couverture des radars et des capacités d’engagement, ainsi qu’une automatisation accrue du système, grâce à un nouveau missile capable d’intercepter des missiles balistiques durant leur rentrée atmosphérique à des vitesses de l’ordre de 2800 mètres/seconde.

Le radar mobile de guidage 30N6 prend place sur un camion configuré en 8X8, avec une portée maximale de 300 kilomètres, tandis que le radar mobile remorqué 64N6 de surveillance est chargé de la désignation d'objectifs à une distance alalnt jusqu'à 300 kilomètres, et peut reconnaître jusqu'à 200 cibles simultanément. 

Le TEL comprend un véhicule tracteur configuré en 6X6, avec une remorque qui dispose de 4 missiles, pesant chacun 1804 Kg au lancement, longs de 7.25 mètres et transportant 143 Kg de charge explosive ; ils ont une portée de 7 à 90 kilomètres au maximum. 

La PLAAF possède en 2025 un total de 32 lanceurs PMU, commandés en 1992.

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Almaz-Antey S-400

Système de lutte antiaérienne à longue portée de nouvelle génération, décliné de la série des S-300, le S-400 (code OTAN « SA-21 ») est entré en service opérationnel en Russie le 28 avril 2007, après avoir vu débuter le projet au début des années quatre-vingt-dix.

Annoncé officiellement par les autorités de l’armée de l’air russe en 1999, le programme S-400 devait entrer en service en 2001, mais des difficultés en ont reporté l’admission en service, et le projet aboutit finalement en février 2004, puis un essai concluant du nouveau missile fut mené en avril de la mêne année. D’une redoutable efficacité, ce système a été déployé en unité opérationnelle auprès du 606ème régiment antiaérien, basé dans l’oblast de Moscou ; l’amélioration des radars et des logiciels exploités, ainsi qu’une automatisation totale en opération et un armement nouveau font du S-400 une grave menace pour les avions, les missiles de croisière ou les missiles balistiques tactiques. 

Monté sur camion, le lanceur du S-400 comporte 4 tubes de lancement, orientable à la verticale, et qui accueillent jusqu’à 3 types de missiles : le 40N6 pour la très grande portée (4 à bord), le 48N6 pour la grande portée, et le 9M96 (16 en stock) pour la moyenne portée.

La détection des cibles est attribuée au nouveau radar 3D 91N6, d’une portée de près de 600 kilomètres, l’engagement des cibles est confié au radar 92NE (400 kilomètres de portée, jusqu’à 36 objectifs simultanés), quant à l’acquisition des cibles, elle est confiée au radar 96L6E, de 300 kilomètres de portée. 

Les missiles 48N6E/48N6E2 pèsent 1835 Kg (dont 180 Kg d'explosifs),  ont une portée de 200 à 240 kilomètres, avec une altitude maximale de 27 kilomètres et une vitesse de 6174 Km/h, lesmissiles 9M36E/9M36E2 pèsent 333 à 420 Kg (dont 24 Kg d'explosifs), ont une portée de 40 à 120 kilomètres, une altitude maximale de 20 à 30 kilomètres et une vitesse de 2469 Km/h, et les missiles 40N6 pèsent 1893 Kg, ont uneportée de 380 kilomètres, une altitude maximale de 30 kilomètres et une vitesse de 3704 Km/h.  

Pouvant être mis en position en moins de 10 minutes, le S-400 est en mesure d’atteindre des cibles à grande distance, y compris hors des frontières, voire même d’abattre des appareils de type AWACS au-delà de l’horizon, le tout dans un environnement de brouillage électronique intense. 

La Chine a acheté 32 lanceurs S-400 en 2014, tous en service en 2025. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

CPMIEC HQ-12

Le HQ-12 a été développé par l'entreprise China Precision Machinery Import-Export Corporation (CPMIEC) à partir d'un prototype chinois de système de missile antiaérien à moyenne portée apparu en 1989 et dont le développement s'est terminé en 1994. Il était connu à l'origine sous le nom de KS-1.

Bien que le système d'origine ait été publiquement présenté au salon aéronautique de Zhuhai en 1998, sa mise en production massive n'a jamais eu lieu : toutefois, la mise au point d'une version améliorée a commencé à la fin des années 1990 et s'est achevée en 2001, prenant place sur un camion tous-terrains et associé à un radar multifonction. 

Entré en service en 2007 dans l'armée chinoise sous la désignation de HQ-12, le système a été présenté publiquement à la parade militaire de Pékin en 2009. Le lanceur embarque missiles longs de 5.60 mètres, pour 886 Kg (100 Kg d'explosifs), avec une portée allant jusqu'à 70 kilomètres et qui volent à 4320 Km/h. 

Le radar de guidage a une portée de 70 kilomètres et peut simultanément guider 6 missiles vers 3 cibles. 

L'armée de l'air chinoise possède 150 lanceurs HQ-12 en 2025. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

CASIC HQ-22 

D'origine chinosie, ce système mobile de missiles antiaériens à moyenne portée est une évolution du modèle HQ-12, lui aussi de conception chinoise. Monté sur un camion TEL, le HQ-22 a été étudié pour être efficace en environnement de guerre électronique, et les missiles prennent place dans 4 containers orientables en oblique/verticale. 

Associés à un radar mobile monté sur camion, capable de guider 12 missiles (issus de 3 TEL)  contre 6 objectifs, les missiles ont une portée minimale de 5 kilomètres et maximale de 120 kilomètres, et peuvent atteindre des cibles situées au minimum à 50 mètres d'altitude et au maximum à 27 kilomètres. Les engins mesurent 7 mètres de long, et pèsent 1300 Kg (dont 180 Kg d'ogive).

Le HQ-22 est entré en service dans la PLAAF en 2019, après avoir été présenté publiquemetn au salon aéronautiue de Zhihai en 2016 ; la PLAAF dispose en 2025 de 130 lanceurs HQ-22. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

SAST HQ-6 

Développé par la Shanghai Academy of Science & Technology (SAST), le système à courte portée HQ-6 est un équipement mobile monté sur camion et entré en service à la fin des années 1980. 

utilisant un missile largement inspiré du modèle italien Aspide et du missile chinois PL-11, lui-mêmecopié sur l'Aspide, le HQ-6 mesure 3.89 mètres de long, pour 220 Kg (33 Kg d'explosifs), pouvant atteindre des cibles entre 30 mètres et 12 kilomètres d'altitude, avec une portée de 18 kilomètres et une vitesse de 3704 Km/h. 

Le véhicule lanceur embarque 4 missiles, installés dans des conteneurs inclinés et orientables latéralement ; la version HQ-6A combine le lanceur quadruple à un canon antiaérien à 7 tubes de 30 mm et guidage radar, monté sur un autre camion à proximité.  

Le modèle HQ-6D présente une capacité accrue d'intégration à un réseau de commandement antiaérien, grâce à l'ajout de véhicules de commandement et de contrôle reliés à d'autres systèmes de coordination. En 2025, la PLAAF utilise encore 50 lanceurs HQ-6A et 24 lanceurs HQ-6D.

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise
Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

Forces aéroportées 

Créées en 1961 et faisant partie de l'armée de l'air chinoise, les forces aéroportéesont pour missions la capture de cibles de haute valeur, de zones stratégiques sur les arrières de l'ennemi ou encore la conduite d'opérations spéciales. 

Fortes de 40 000 soldats, elles rassembleraient 6 brigades aéroportées, 1 brigade de forces spéciales, 1 brigade de transport (dont 1 régiment d'hélicoptères), 1 brigade d'appui et 1 brigade d'entraînement. 

Concernant les moyens aériens à disposition, Pékin entame un renforcement des capacités avec l'introduction progressive de nouveaux hélicoptères de transport Z-20 (sorte de copie de l'UH-60) et dans les prochaines années, des avions de transport lourd Y-20 seront probablement livrés aux unités parachutistes.  

Parc aérien à disposition en 2025

  • 6 avions de transport moyen Y-8
  • 20 avions de transport léger Y-5
  • 12 avions de transport léger Y-12
  • 2 avions de transport léger Y-7
  • 8 hélicoptères d'attaque Z-10
  • 8 hélicoptères de transport lourd Z-8
  • 12 hélicoptères de transport et d'appui Z-9 
  • 6 hélicoptères de transport Z-20 

NORINCO ZBD-03

Seconde génération de véhicules de combat et d’infanterie destinée aux unités parachutistes, le ZBD-03 est dérivé du ZLC-2000, fabriqué par la même société ; dévoilé publiquement lors de la parade militaire de Pékin, le 1er octobre 2010, le ZBD-03 a permis aux forces aéroportées de se doter d'un blindé leger parachutable. 

Véhicule chenillé, le ZBD-03 mesure 7,62 mètres de long, 2,13 mètres de haut et 3,04 mètres de large, pour un poids de 8 tonnes. Propulsé par un moteur diesel, il affiche les mêmes performances que son prédécesseur, et peut aussi opérer en milieu aquatique ; il peut emporter 5 soldats, en plus des 3 membres d’équipage. Son armement prend place dans une tourelle, équipée d'1 canon de 30 mm, d’un rail lance-missile pour munitions antichars (3 à bord) et d’une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm ; 3 lance-grenades pour fumigènes sont installés de chaque côté de la tourelle. 

Les troupes aéroportées possèdent 180 ZBD-03 en 2025, ainsi que 4 modèles de commandement ZZZ-03. 

Puissance rivale : L'armée de l'air chinoise

En plus de ses blindés légers, la force aéroportée chinoise possède 54 canons tracté PL-96 de 122 mm (copie chinoise du canon soviétique D-30 des années 1960), et 54 lance-roquettes multiples tractés de 107 mm à 12 canons, datant aussi des années 1960.

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