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Les États-Unis d'Amérique

Venez découvrir l'Histoire des États-Unis d'Amérique: géographie, villes, économie, culture, gastronomie...

Province de la baie du Massachusetts

(Carte de la Province, image Kmusser, 27/09/2006, wikipedia)

(Carte de la Province, image Kmusser, 27/09/2006, wikipedia)

Cette colonie britannique d'Amérique du Nord a été créée par une charte royale de Guillaume III et Marie II le 7 octobre 1691, en fusionnant plusieurs territoires coloniaux précédents, dont la Colonie de la baie du Massachusetts (créée en 1628), la Colonie de Plymouth, la Province du Maine, l'île de Martha's Vineyard, l'île de Nantucket, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau Brunswick. Toutefois, certaines revendications territoriales du New York, du New Hampshire et du Maine ont compliqué l'établissement de cette province.

Cette fusion coloniale a permis de renforcer le développement de la province et d'en faciliter la gouvernance et la gestion, faisant de la Nouvelle-Angleterre un emplacement stratégique dans la conquête du territoire. Utilisant l'ancienne Colonie de la baie du Massachusetts, avec ses 49 504 habitants en 1690, la Province de la baie du Massachusetts a été dirigée par le gouverneur Williams Phips de 1692 à 1964 et jouait un rôle économique très important, notamment avec sa flotte de navires marchands. A mesure qu'arrivaient de nouveaux colons, de nouveaux villages ont été créés dont Attleboro et Harwich, en 1694. Courant 1697, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau Brunswick ont quitté la Province de la baie du Massachusetts. 

En 1700, la population totale de la Province était de 55 941 habitants, dont la présence posait problème à plusieurs tribus amérindiennes, ainsi qu'aux colons françaisqui cherchaient à prendre davantage le contrôle d'une partie de la région; amérindiens et français lançaient occasionnellement des raids dans la Province, olbigeant le gouverneur Joseph Dudley (en poste de 1702 à 1715) à renforcer les défenses de la zone et à lancer lui aussi des attaques contre les français en Acadie de 1704 à 1707. Pendant ce temps, les villages de Framingham (1700), Dracut (1701), Brooklyne (1705) et Plympton (1707) sont nés dans l'actuel Massachusetts. 

Courant 1710, la Province rassemblait 62 390 habitants (+11.5% depuis 1700), dont 9000 à Boston, puis la population totale a poursuivi avec une augmentation de 45.9% en 1720, représentant 91 008 personnes. Cet acroissement de la population a vu naître les villages de Needham  et Norton (1711), d'Abington, Chatham, Dighton,  Pembroke (1712), de Lexington, Medway, Oxford, Rutland, Weston (1713), Chilmark, Leicester, Sunderland, Sutton (1714) ou encore de Hopkinton et Littleton (1715), tous dans l'actuel Massachusetts.

Cette inexorable augmentation de la présence des colons a accentué les tensions avec les tribus locales, dont les Abekanis qui ont commencé à lancer des attaques à partir de cette période. Le gouverneur William Dummer, en place de 1723 à 1730, a recruté des Iroquois pour l'aider à combattre les Abekanis. La démographie de la Province était de 114 116 habitants en 1730 (+25.4% depuis 1720).

Sous l'dministration du gouverneur colonial Jonathan Belcher, chargé de gouverner le New Hamsphire et le Massachusetts, des tensions politiques internes sont nées autour du pouvoir du gouverneur, de son salaire, de la spéculation foncière (surtout dans le Maine), de l'inflation des prix et des problèmes de frontières sont également apparus entre le New Hampshire et le Massachusetts. Le comportement du gouverneur et de certains des représentants de l'autorité ont conduit de nombreux colons à ressentir de la colère contre le Roi et le Parlement britanniques, mais cela n'a pas empêché la population de croître pour atteindre 151 613 habitants en 1740 (+32.9% depuis 1730).  

L'arrivée au pouvoir du gouverneur William Shirley en 1741 a vu la Nouvelle-Angleterre jouer un rôle prépondérant dans les affrontements avec le Royaume de France en Amérique du Nord, aboutissant à la capture de la forteresse de Louisbourg en Nouvelle-Écosse en 1745. En 1750, la Province comptait 188 000 habitants (+24% depuis 1740), puis 220 660 en 1760 (+17.3% depuis 1750) et 266 565 en 1770 (+20.8% depuis 1760).

La période de la guerre de 7 ans a vu les colonies de la Province être en première ligne face aux français et leurs alliés amérindiens, mobilisant d'importants moyens militaires britanniques en Amérique du Nordpour renforcer les milices locales. A partir de 1767, les tensions dans les colonies ont commencé à sérieusement s'accroître avec les lois du Chancelier de l'Échiquier Charles Townshend, qui imposaient des taxes aux colons pour renflouer les caisses de l'État, largement endetté à cause de la guerre contre le Royaume de France. Les colons n'étaient pas nécessairement opposés à ces taxes, mais ont fait valoir qu'ils n'étaient pas représentés au Parlement britannique pour plaider leur cause et que la Couronne ne les écoutait pas. 

Le ressentiment contre le Roi et le Parlement s'est accentué, conduisant à des actes de rébellion, dont certains auteurs ont été arrêtés et envoyés en Angleterre pour y etre jugés; à partir de 1770, Boston est devenue un foyer de contestation, amenant à des affrontements dont le célèbre "massacre de Boston" du 5 mars 1770, provoquant la mort de 5 colons tués par l'armée. 

Cet événement a poussé de plus en plus de colons à défier les autorités britanniques locales, à faire davantage de contrebande et à s'en prendre aux intérêts britanniques, comme notamment lors de l'affaire du Gaspee et surtout de la très connue "Boston Tea Party" du 16 décembre 1773, durant laquelle des rebelles ont jeté près de 40 tonnes de thé de la Compagnie anglaise des Indes orientales, alors exonérée de taxes. 

Cet acte de rébellion a fortement déplu à la Couronne et au Parlement, qui ont décidé de punir Boston avec les "lois intolérables" plutôt que d'adopter des mesures d'apaisement qui auraient pu calmer la situation. Ainsi, le port de Boston a-t-il été fermé aux navires marchands tant que la marchandise détruite lors de la Boston Tea Party ne serait pas remboursée : par solidarité avec Boston, des colonies ont décidé d'aider la population de la ville. 

Au moment de la guerre d'Indépendance, Boston était la 3ème ville du pays avec 15 000 habitants environ. 

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