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Les États-Unis d'Amérique

Venez découvrir l'Histoire des États-Unis d'Amérique: géographie, villes, économie, culture, gastronomie...

Province de New York

(Image wikipedia)

(Image wikipedia)

Ancienne possession néerlandaise, connue sous le nom de Nouvelle-Néerlande, la province de New York a été prise en 1664 et a été nommée en l'honneur de Jacques Stuart, duc d'York et frère du roi d'Angleterre Charles II. 

Conquise par les britanniques, la colonie incluait à l'origine des terres du New Jersey (fondé en tant que Province du New Jersey en 1664), du Delaware, du Vermont, du Massachusetts et du Maine, la Province de New York a été établie comme colonie de propriétaire et octroyait au duc d'York des droits de possession, de contrôle et de gouvernement qui devaient être conformes aux lois d'Angleterre. Cependant, le duc d'York n'a jamais visité ses terres et en a confié la gestion à des administrateurs, des conseillers, des officiers et des gouverneurs qu'il choisissait personnellement. 

Courant 1664, le duc d'York a chargé Sir George Carteret de reprendre la gestion de la région entre les rivières Hudson et Delaware et de coloniser la zone, en l'échange d'une ancienne dette : ce territoire deviendra par la suite le New Jersey, dont les frontières ont été définies dans l'année 1664 (avant d'avoir leur tracé définitif en 1769). Entre 1664 et 1668, Richard Nicolls a été le premier gouverneur colonial et a fait appliquer les lois britanniques dans la colonie, tout en perpétuant la politique néerlandaise d'accueil des chrétiens; les nouveaux occupants ont également remplacé les néerlandais dans leur alliance avec les Iroquois contre la Nouvelle-France, qui revendiquait de nombreuses terres proches de la colonie. 

Temporairement réoccupée par les hollandais entre juillet 1673 et février 1674, la province de New York a été échangée contre le Suriname lors du traité de Westminster de 1674. Durant l'année 1683, la Province de New York s'est dotée d'une assemblée, devenant ainsi la première colonie britannique à en disposer. 

A partir de 1674, la colonie était dirigée par le gouverneur Edmund Andros, jusqu'en 1683 : le territoire a été divisé en 12 comtés (dont 10 existent encore actuellement), dont 1 a été transféré à la colonie du Massachusetts en 1686 et 1 autre en 1692. 

Courant 1680, la province comptait 9830 habitants, et en 1683, l'assemblée a décidé de naturaliser tous ceux originaires de l'étranger alors présents dans la colonie et chrétiens et pour accroître l'arrivée d'immigrants, il a été décidé que les chrétiens étrangers arrivant dans la colonie puissent être également naturalisés après avoir prêté serment d'allégeance. 

En 1685, l'accession de Jacques Stuart, duc d'York, au trône sous le nom de Jacques II d'Angleterre, a fait passer la province sous le statut de colonie royale et courant 1685, le roi a déclaré qu'il ne reconnaissait pas l'assemblée de New York. En 1688, la province comptait 20 000 habitants (dont 6000 à New York), soit une hausse de 103.5% depuis 1680.

Durant l'année 1688-1689, Jacques II d'Angleterre a été renversé et lorsque la nouvelle est arrivée dans les colonies, celle du Massachusetts a emprisonné son gouverneur et renversé son gouvernement, tandis que celle de New York est entrée en rébellion en mai 1689. Connue sous le nom de rébellion de Leisler (du nom de Jacob Leisler, son meneur), cette révolte a vu son chef diriger New York jusqu'en 1691.

Soutenu par les colons, surtout les bourgeois hollandais, Leisler a pris le pouvoir et a réclamé à la couronne anglaise d'avoir l'indépendance pour New Amsterdam : finalement, le 21 mars 1691, les troupes britanniques ont repris le contrôle de la ville et de la province, et le 16 mai, après avoir été arrêtés trahison, Leisler et 9 de ses compagnons ont été pendus. 

Cette brève période de troubles a fait baisser la population de la colonie de 30.5% par rapport à 1688, passant à 13 909 habitants en 1690.; courant 1691, après le retour de la colonie aux mains britanniques, la charte de New York et sa constitution ont été rétablies. 

Stabilisée, la colonie a recommencé à attirer de nouveaux habitants, atteignant 18 067 colons en 1698 (+29.9% depuis 1690), avec 14% de la population de la ville de New York noire; en 1700, la population est passée à 19 107 habitants (+5.8% depuis 1698). 

Durant le règne de la reine Anne d'Angleterre, le peuplement de la colonie s'est poursuivi, spécialement avec l'arrivée de 2800 allemands du Palatinat, transportés à bord de 10 bateaux royaux britanniques; cette nouvelle main d'œuvre a été notamment utilisée dans la construction navale le long de l'Hudson River. La population en 1710 était de 21 625 habitants (+13.2% depuis 1700), dont de nombreux esclaves.

L'activité économique de la colonie a poursuivi son développement, particulièrement grâce au port marchand de New York, mais aussi grâce à la métallurgie, aux fourrures, à l'exploitation des forêts, à la production de charbon et à l'agriculture (blé, riz, indigo, bovins, céréales). 

Au fil des ans, la population de la colonie a continué de croître, avec 31 000 habitants en 1715 (+43.4% depuis 1710), 36 919 en 1720 (+19.1% depuis 1710), 40 654 en 1723 (+9.9% depuis 1720), et 48 594 en 1730 (+19.8% depuis 1723). Durant cette période, le nombre d'esclave a cru dramatiquement, y compris dans la ville de New York, qui grandissait régulièrement. Une épidémie de variole a touché New York en 1731, tuant près de 800 personnes. 

Courant 1741, une rumeur a prétendu que les esclaves noirs étaient entrés en rébellion et assassinaient leurs maîtres blancs, provoquant la panique chez ceux-ci : en conséquence, 30 esclaves ont été exécutés et près de 150 emprisonnés. 

Durant la période 1740-1760, les tensions avec les français et leurs ambitions territoriales ont conduit les britanniques à bâtir des forts pour se protéger des incursions françaises et de leurs alliés amérindiens : ainsi ont été construits fort Herkimer (1740), fort Bull (1755), fort William Henry (1755), fort Ontario (1755), fort Crown Point (1759), fort Amherst (1759), fort Brewerton (1759).

Plusieurs forts ont notamment été bâtis pour protéger les vallées de l'Hudson et de la Mohawk River, face aux revendications françaises et aux troupes ennemies basées en Nouvelle-France. Le port de New York a joué un rôle très important dans la maîtrise britannique des mers face aux français et dans la victoire anglaise en 1763. 

Parallèlement aux combats, la colonie a poursuivi son développement économique et démographique, avec 76 696 habitants en 1750, puis 117 138 en 1760. 

Les 26 et 27 juillet 1759, près de 11 000 soldats britanniques sont partis à l'assaut de la forteresse française de fort Carillon, dans le Nord-Est de la province, défendue par 400 français qui avaient reçu l'ordre d'évacuer le fort et de le détruire. Cependant, seule la réserve de poudre a explosé, tandis que les murs d'enceinte n'ont subi que des dégâts légers. Les britanniques ont finalement occupé le fort, rebaptisé fort Ticonderoga, qui a été amélioré et a aussi permis de soutenir l'effort naval britannique pour ses combats sur le lac Champlain et de contrôler le Canada en 1760. 

En 1763, la signature du traité de Paris a confirmé la victoire britannique en Amérique du Nord, grâce notamment à l'appui des Iroquois, alliés des anglais.

A partir de 1765, afin d'entretenir les nombreuses troupes stationnées dans les colonies britanniques d'Amérique du Nord, le Parlement a voté le Stamp Act, qui imposait une taxe pour tous les documents (permis, journaux, testaments, livres, contrats, cartes à jouer) et avait pour objectif d'aider à réduire l'énorme dette britannique liée à la guerre de Sept Ans contre la France. Cependant, à l'époque, l'économie de la province était en récession à cause de la guerre et des problèmes monétaires ont accentué ces difficultés et ont conduit des représentants coloniaux à se réunir en Congrès Continental du 7 au 25 octobre, sur fond de protestations des colons contre la taxe, qui allait entrer en vigueur en novembre 1765. 

Rapidement, des boycotts et des pétitions sont apparus, tandis que les percepteurs étaient fréquemment intimidés, voire passés à tabac, voyant notamment les "Fils de la liberté" jouer un rôle important dans ces manifestations. Finalement, le Stamp Act a été abrogé en février 1766, mais n'a pas atténué la colère des colons qui désiraient notamment être représentés au Parlement britannique pour défendre leurs intérêts. 

L'adoption en 1765 par le Parlement du Quartering Act, qui imposait aux assemblées coloniales de prendre à leur charge l'hébergement et l'alimentation des soldats a contribué à attiser l'hostilité des colons, notamment ceux de New York où 1500 soldats britanniques sont arrivés en 1766. Londres a dissout l'assemblée coloniale de New York en 1768, en raison de son incapacité à satisfaire aux exigences de la loi. La même année, les Townshend Acts sont entrés en vigueur, instaurant de nouvelles taxes aux colonies et provoquant à nouveau la colère de nombreux marchands, dont ceux de New York qui ont rejoint leurs homologues de la colonie du Massachusetts dans le boycott des produits anglais. 

Le 19 janvier 1770, les patriotes des "Fils de la Liberté" ont affronté des soldats britanniques dans New York : sans les officiers venus à la rescousse pour empêcher les militaires de tuer la foule hostile qui les menaçait, le bilan aurait pu être élevé. Cet événement a galvanisé les patriotes et renforcé l'inquiétude des britanniques. Vers avril 1770, une partie des Townshend Acts a été abrogée pour essayer d'apaiser les colons et calmer la situation, notamment à New York.

Cependant, la récession économique touchait la province, soulevant des inquiétudes de la population et des marchands; courant 1773, une loi a permis à la Compagnie anglaise des Indes orientales (alors en difficultés économiques) de vendre son thé sans payer de taxe en Amérique du Nord, provoquant la colère de nombreux habitants, dont les Fils de la Liberté. 

Le vent de colère qui soufflait alors dans les colonies a vu des habitants de Boston s'en prendre à une cargaison de thé lors de la célèbre Boston Tea Party du 16 décembre 1773, qui a été imité par des habitants de New York le 18 avril 1774, lors de la New York Tea Party. Peu avant en janvier 1774, l'assemblée coloniale avait créé un comité de correspondance avec ses homologues des autres colonies pour prendre des mesures face aux lois intolérables imposées par les britanniques. Du 5 septembre au 26 octobre 1774, des délégués de New York ont rejoint le Premier Congrès continental à Philadelphie.

Courant avril 1775 , les rebelles new yorkais ont instauré le New York Provincial Congress, qui a remplacé l'assemblée coloniale et a voté en faveur de la Déclaration d'Indépendance le 9 juillet 1776. Pendant la guerre d'Indépendance, le New York a été le théâtre de la bataille de Long Island, en août 1776, le plus important affrontement armé entre les Patriotes et les britanniques, ces derniers remportant la victoire et occupant la ville de New York.

Le 20 avril 1777, une nouvelle constitution de l'État de New York a été adoptée et George Clinton est devenu le premier gouverneur américain du New York  le 30 juillet de la même année; le 19 septembre et le 7 octobre, les batailles de Saratoga ont vu les américains vaincre les britanniques, incitant alors la France à soutenir la cause des insurgés contre l'Angleterre. 

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