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Les États-Unis d'Amérique

Venez découvrir l'Histoire des États-Unis d'Amérique: géographie, villes, économie, culture, gastronomie...

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Puissance rivale : La Marine Chinoise

En cas d'éventuelle confrontation directe entre les marines des deux superpuissances, à savoir l'US Navy et la People's Liberation Army Navy (PLAN), il est important de connaître les forces et les faiblesses respectives des protagonistes, pour mieux anticiper les tactiques et les stratégies qui seraient mises en place. 

L'hypothèse d'un tel affrontement viendrait probablement d'une attaque chinoise contre Taïwan, l'unique démocratie chinoise considérée par Pékin comme une province rebelle qui doit revenir dans son giron, alors qu'elle est soutenue par les États-Unis qui voient en elle un moyen de contenir l'influence chinoise dans le Pacifique en constituant un obstacle naturel très difficile à conquérir. 

Rapport de forces

  Chine États-Unis* Japon Taïwan
Porte-aéronefs 3 6 3 0
Destroyers 41 44 42 4
Croiseurs 8 8 0 0
Frégates 42 0 4 22
Sous-marins 45 0 23 4
SNA 9 26 0 0
SNLE 6 10 0 0
Amphibies ** 11 18 12 4
Corvettes 72 16 0 3
Patrouilleur 107 0 6 37

* Flotte du Pacifique uniquement; ** Grands amphibies 

La Marine de l'Armée Populaire de Libération (son nom officiel) est une force de 321 000 personnes, en mutation profonde depuis près de 20 ans et voyant la flotte de Pékin s'aventurer davantage en haute mer, avec de grands destroyers modernes et de nouvelles frégates notamment. La modernisation accélérée de la marine est une volonté politique pour faire de la Chine un acteur militaire équivalent aux États-Unis à l'horizon 2049, grâce à des moyens technologiques modernes, permettant de sécuriser les approches maritimes de la Chine, de protéger ses navires marchands et ses très importantes exportations, mais aussi de projeter des forces de souveraineté (parfois contestée) ou des forces sous mandat international. 

La production rapide de nouveaux navires, sans cesse plus lourds et plus puissants, s'accompagne cependant d'une réelle difficulté à former assez rapidement les équipages pour utiliser ces vaisseaux; le recours à la conscription représente environ 35% des effectifs militaires chinois, pour une période de 4 ans dans la marine. Une meilleure formation des officiers a permis d'améliorer la prise en main des navires, tandis que la discipline rigoureuse de la marine chinoise limite les engagés volontaires ou les appelés à des tâches très réduites, transformant cesderniers en "robots" certes obéissants, mais à la polyvalence et à l'initiative quasi impossibles. Enfin, la présence d'officiers politiques à bord des submersibles de dissuasion nucléaire et des navires amiraux apporte une couche supplémentaire de complexité hiérarchique, puisqu'ils jouent le rôle de commandant en second qui approuve les décisions du commandant. 

Les prétentions territoriales de Pékin en mer de Chine (îles Paracels, îles Spratley, îles Senkaku) provoquent régulièrement des tensions avec ses voisins du Vietnam, des Philippines, du Japon, de Taïwan et de Malaisie. La Chine a d'ores et déjà militarisé plusieurs îlots où elle a installé des missiles antinavires, des missiles antiaériens, des équipements de brouillage électronique, des  bouées acoustiques, voire même des pistes d'aérodrome, permettant d'ancrer davantage sa présence dans la zone et de contrôler de nouvelles ressources. En outre, elle a fortement renforcé son infanterie de marine et continue de le faire.

A noter que la Chine met en place depuis quelques années un vaste réseau de capteurs acoustiques placés au fond des eaux de la mer de Chine, associés à des sonars actifs, des drones navals et sous-marins, pour repérer les mouvements de navires et submersibles adverses et envoyer des forces en cas de violation des eaux territoriales ou des zones contestées. Il est devenu fréquent de voir des navires chinois harceler des bâtiments américains, britanniques, voire français, lors de leur transit dans les eaux de la région.

Pour ajouter une complexité supplémentaire, la marine chinoise disposerait de près de 50 000 (!) mines navales, que certains de ses navires et submersibles peuvent mouiller en surface ou à des profondeurs variables, pour bloquer des zones de navigation. Par ailleurs, Pékin a développé ces derniers années des missiles balistiques pouvant atteindre les groupes aéronavals américains à longue distance, contraignant l'U.S Navy à réfléchir davantage avant d'approcher ses précieux et redoutables porte-avions.  

Enfin, la présence de batteries de défenses côtières équipées de missiles antinavires à longue portée et l'existence de missiles balistiques antinavires (sensés détruire les porte-avions) complique une éventuelle réponse américaine en cas d'occupation d'îles contestées ou même d'attaque majeure contre Taïwan.

Flottes chinoises

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Répartition de la flotte

  Flotte du Nord Flotte de l’Est Flotte du Sud
Porte-avions 1 Type 001 - 1 Type 002
Destroyers 4 Type 055 8 Type 052D 4 Type 055
8 Type 052D 4 Type 052C 9 Type 052D
2 Type 051C 4 Sovremenny 2 Type 052C
2 Type 052   2 Type 052B
  1 Type 051B
Frégates 9 Type 054A 11 Type 054A 10 Type 054A
2 Type 053H3 2 Type 054 3 Type 053H3
  5 Type 053H3  
Amphibies 2 Type 072A 2 Type 075 1 Type 075
3 Type 072III 3 Type 071 5 Type 071
2 Type 074A 3 Type 072A 6 Type 072A
  6 Type 072III 1 Type 072III
4 Type 073A 3 Type 072II
5 Type 074A 6 Type 073A
  1 Type 073III
3 Type 074A
Corvettes 11 Type 056A 19 Type 056A 20 Type 056A
Sous-marins 1 Type 032 6 Kilo 2 Type 039G
1 Type 039 3 Type 039G 4 Type 035
7 Type 039G 10 Type 039B 4 Kilo
7 Type 039B   3 Type 039B
  6 Type 039
SNA 2 Type 093 - 1 Type 093
2 Type 093A 1 Type 093A
2 Type 091  
SNLE - - 6 Type 094
Antimines 5 Type 081A 1 Type 081A 4 Type 081A
2 Type 082II 2 Type 081 2 Type 081
4 Type 082I 3 Type 082II 1 Type 082II
  4 Type 082I 4 Type 082I
4 Type 082  
Ravitailleurs 3 Type 903A 1 Type 903 1 Type 904
1 Type 901 2 Type 903A 1 Type 904A
- - 2 Type 904B
1 Type 908
1 Type 903
2 Type 903A
1 Type 901

Porte-avions/porte-aéronefs

Navires amiraux de la marine chinoise, les porte-avions et porte-aéronefs sont également des instruments de prestige pour faire valoir la puissance de la flotte chinoise et faire planer la menace de leur éventuelle intervention. Grâce à l'acquisition en 1998 d'un ancien porte-aéronefs soviétique inachevé, la Chine a du poursuivre la construction de celui-ci jusqu'en 2011, découvrant ainsi des procédés et des techniques qui lui étaient inconnus. Cet apprentissage a par la suite permis à Pékin de développer une copie améliorée du premier bateau, tout en développant également un nouveau type de porte-avions comparable aux navires américains de classe Nimitz ou Ford

Dans l'éventualité d'une attaque chinoise contre Taïwan, les porte-avions pourraient jouer un rôle très important dans l'interdiction aérienne de la zone, tant aux forces taïwanaises qu'américaines (si les États-Unis s'engageaient) et dans des attaques aériennes contre certains objectifs. 

Pékin axe ses efforts de modernisation autour d'une force aéronavale, qui devrait être dotée, à terme, de navires à propulsion nucléaire, embarquant des chasseurs classiques J-15, des chasseurs furtifs J-35, des avions de  veille aérienne KJ-600, des hélicoptères anti-sous-marins Z-18F ou Z-20, ou encore des drones. Les actuels porte-aéronefs en service ou en essais que sont le Liaoning et le Shandong n'offrent qu'un rayon d'action limité à leurs appareils, en raison du tremplin de décollage qui équipe ces navires. 

L'arrivée du Type 003 a changé la donne avec ses catapultes électromagnétiques le rendant comparable à ses homologues américains de classe Ford; en 2024, la marine chinoise possédait la 2ème force de porte-avions de la planète et ambitionne de disposer de 6 porte-avions modernes dans les prochaines années, dont des Type 004 à propulsion nucléaire et qui sont en cours de développement.

Type 001

Ancien porte-aéronefs soviétique de classe "Kuznetsov", lancé le 4 décembre 1988 et nommé initialement "Riga", avant d'être renommé "Varyag" en 1990, ce navire a vu sa construction cesser en 1991 après l'effondrement de l'URSS. Inachevé et laissé en l'état, le bateau a susicté l'intérêt de la Chine qui l'a obtenu en 1998 auprès de l'Ukraine qui l'avait construit, par l'intermédiaire d'une compagnie touristique de Macau pour $ 20 000 000, qui prétendait vouloir investir $ 200 000 000 pour transformer le navire en casino flottant. Remorqué jusqu'au chantier naval de Dalian en Chine en 2002, le bateau a ensuite été l'objet de travaux de réparation et de modernisation. 

L'officialisation des modifications n'a eu lieu que le 8 juin 2011, lorsque le général Chen Bingde a fait une déclaration publique, suivie le 27 juillet 2011 d'une annonce du ministre chinois de la Défense selon laquelle le navire était à des fins de recherches, d'expérimentations et d'entraînement. Du 10 au 15 août 2011, le navire a effectué sa première sortie en mer, puis en août 2012, une série d'essais avec des avions embarqués J-15 et de l'armement a permis de préparer l'arriver de ces équipements à bord. Le premier appontage suivi d'un décollage a eu lieu le 20 septembre 2012, marquant une étape importante dans la capacité aéronavale chinoise.

Le 23 septembre, il a été remis à la marine chinoise, qui l'a fait entrer en service le 25 septembre 2012, qui l'a nommé "Liaoning" en l'honneur de la province où il a été rétrofité; le 26 décembre 2012, le journal "Le Quotidien du Peuple" a rapporté qu'il faudrait 4 à 5 ans avant que le bateau n'atteigne sa pleine capacité. Considéré comme vaisseau d'entraînement, il n'était affecté à aucune flotte et utilisait son tremplin de décollage incliné à 14° pour entraîner les pilotes. 

Courant février 2013, le "Liaoning" a pris la mer pour de nouveaux essais aéronautiques et de navigation, ainsi que pour la qualification des pilotes; le port d'attache du navire est la base navale de Yuchi, dans l'Est de la Chine. En 2016, le navire a vogué dans le Pacifique pour la première fois, à proximité d'îles japonaises, puis en 2018, il a participé à de gigantesques manœuvres navales chinoises impliquant 48 navires et 76 avions en mer de Chine du Sud. A partir de janvier 2019, le bateau a subi un important chantier de rénovation de 6 mois, voyant sa superstructure être modifiée et son pont d'envol remis à neuf; après cette rénovation, il a été considéré par la Chine comme opérationnel et non plus comme navire-école. Avril 2021 a vu le navire manœuvrer avec son escorte de 3 destroyers et d'1 frégate près de l'île japonaise d'Okinawa, puis en mai 2022, il était en mer de de Chine de l'Est, où les observateurs japonais ont rendu compte d'un rythme intense d'opérations aériennes, dénotant une maîtrise de celles-ci par la marine chinoise.

Propulsé par 4 turbines à vapeur développant 200 000 Cv, il a une autonomie de 7130 kilomètres à une allure de 59 Km/h. L'électronique de bord comprend 1 radar 3D à antenne active Type 346, 1 radar 3D de veille aérienne Type 382, 1 radar de contrôle de tir pour missiles antiaériens HQ-10, 1 radar de navigation et des moyens de communication, y compris par satellite.

 

Type 002

Premier porte-avions intégralement construit en Chine, le Type 002 (initialement désigné Type 001A) reprend une partie du design du Type 001, mais avec des modifications importantes notamment au niveau des superstructures de l'îlot du navire (10% plus petit), davantage de place pour les opérations aéronautiques de pont et un hangar plus grand. Le tremplin de décollage a vu son inclinaison passer à 12°, plus adaptée à l'emploi du chasseur J-15.

Construit par Dalian Shipbuilding Industry, sa quille a été posée en mars 2013, puis il a été lancé le 26 avril 2017 (la construction du navire n'étant officialisée par Pékin qu'en décembre 2015), et les travaux ont été achevés le 25 avril 2018. Les premiers essais en mer ont eu lieu en mai 2018 et la pose des câbles d'appontage a eu lieu en septembre, permettant de rapidement les tester; un total de périodes d'essais en mer entre mai 2018 et novembre 2019 a permis de vérifier que le navire était apte au service (en novembre 2019, il a navigué dans le détroit de Taïwan). Le 17 décembre 2019, le porte-avions a été admis au service en présence du président chinois Xi Jinping, et il a atteint sa première capacité opérationnelle en 2020.

En avril 2023, il a effectué des exercices en mer des Philippines où il a simulé des attaques contre Taïwan, non loin de l'île japonaise d'Okinawa; par la suite, le porte-avions, escorté par 1 destroyer lourd Type 055, 2 destroyers Type 052D et 2 frégates Type 054A a navigué à environ 600 kilomètres de l'île américaine stratégique de Guam. 

Propulsé par des turbines à vapeur, il dispose d'1 radar 3D à antenne active Type 346, d'1 radar 3D de veille aérienne Type 382, de radars de contrôle de tir, de radars de navigation et d'équipements de communication.

 

Type 003

Nouveau porte-avions intégralement conçu et assemblé en Chine, le Type 003 a été construit par le chantier naval Jiangnan Shipyard et se distingue de ses prédécesseurs par un pont d'envol totalement plat et doté de catapultes électromagnétiques (similaires à celles des porte-avions "Ford" de l'U.S Navy) offrant une bien plus grande souplesse d'emploi que les tremplins. 

Le chantier de construction du navire aurait débuté en 2015-2016, voire en 2017 selon d'autres sources, puis des modules préfabriqués ont été acheminés au chantier naval en mai 2020, avant de rejoindre en juillet 2020 la cale sèche dans laquelle le porte-avions était assemblé; en juillet 2021, des images satellites ont montré l'avancée du chantier, avec notamment l'installation des superstructures et des 3 catapultes de lancement. Le bâtiment a finalement été lancé le 17 juin 2022, recevant le nom de "Fujian", du nom de la province côtière chinoise située en face de Taïwan... 

En avril 2023, le navire a débuté ses essais de puissance et d'amarrage, et en novembre 2023 il a entamé les essais de ses catapultes électromagnétiques; celles-ci devraient permettre de catapulter des avions plus lourds et mieux armés. Si les essais se déroulent correctement, il pourrait entrer en service courant 2025 et devenir ainsi le plus grand navire de combat chinois. 

 

Destroyers

Grands navires d'escorte pouvant accompagner les porte-aéronefs/porte-avions, les navires d'assaut amphibie ou opérer seuls, les destroyers de la marine chinoise ont vu performances et capacités être multipliées ces dernières années, après plusieurs modèles produits en petite série et permettant aux ingénieurs d'améliorer le design et l'équipement des navires, à mesure que Pékin maîtrisait des technologies importantes en les développant ou en les copiant.

Type 052

Les 2 navires de cette classe ont été les premiers de la marine chinoise à être propulsés par des turbines à gaz et à disposer d'équipements de gestion du combat modernes, qui ont été développés avant que le desgin des navires n'ait commencé. Ces systèmes étaient en partie basés sur un matériel italien, et les navires ont aussi reçu un sonar à profondeur variable et des missiles français. Toutefois, après le massacre de la place Tiananmen en 1989, l'embargo occidental sur les technologies militaires a poussé Pékin à se tourner vers Moscou. 

Le premier navire, le "Harbin", a été lancé en 1991 et admis au service en 1994, suivi par le "Qingdao", lancé en 1993 et entré en service en 1996; ils ont effectué ensemble le premier tour complet de la Terre pour le compte de la Chine en 2002. En 2003 et 2005, les navires ont reçu un nouveau modèle de canon naval de 100 mm à profil plus bas, puis ont été modernisés en 2010 et 2011 au niveau de l'électronique de bord, de la propulsion, de la coque et des armements. 

 

Type 051B

Ce destroyer a été le plus grand construit en Chine au moment de son entrée en service en 1999, et il était le premier à intégrer dans son architecture une volonté de réduction de la signature radar du bâtiment. Reprenant une partie de la coque du Type 052, le Type 051B s'en distingue par une motorisation de conception nationale (turbines à vapeur), par un déplacement plus important, une meilleure intégration des technologies étrangères et une volonté de furtivité. Construit par le chantier Dalian Shipyard, le "Shenzhen" a eu sa quille posée en mai 1996, puis a été lancé en 1997 et admis au service en 1999.

Conçu surtout comme plateforme d'intégration technologique visant à déterminer quelles améliorations seraient à fournir pour les séries suivantes, le Type 051B n'avait pas une capacité antiaérienne (ou contre les missiles antinavires) suffisante aux yeux de l'amirauté pour protéger la flotte et le "Shenzhen" a été l'unique modèle ce ce type. Pour combler cette lacune, la Chine a choisi par la suite de commander à la Russie des destroyers de classe "Sovremenny".

En l'an 2000, le navire a navigué au large de l'Afrique, puis de l'Europe en 2001, servant à montrer le pavillon chinois sur les mers; en 2004, son canon de 100 mm et son armement antiaérien ont été remplacés par de nouveaux systèmes. Courant 2007, il a rendu visite au Japon, puis en 2009 il s'est rendu en Inde, après avoir participé à la coalitaion internationale anti-piraterie dans le golfe d'Aden. 

L'année 2015 a vu le "Shenzhen" bénéficier d'un nouveau programme de modernisation, avec l'installation de nouveaux systèmes antiaériens de défense rapprochée, de silos de lancement verticaux pour missiles antiaériens, de nouveaux radars de guidage et de conduite de tir et d'un nouveau hangar pour hélicoptère. 

 

Classe "Sovremenny"

La classe « Sovremenny » voit son développement remonter à la fin des années soixante, lorsqu’il devint évident aux yeux des autorités Soviétiques que l’artillerie navale avait toujours un rôle important dans l’appui des opérations amphibies, mais que les canons navals d’alors étaient dépassés. En réponse à cette prise de conscience, les ingénieurs mirent au point un nouveau type de canon naval, avec un tube simple ou double, ce dernier remportant les faveurs des militaires, compte tenu de sa cadence de tir plus élevée ; en 1971, une autorisation fut donnée au bureau d’études de Severnaya, basé à SaintPétersbourg, pour concevoir un nouveau type de navire capable d’appuyer les opérations d’assaut amphibie.

Désigné Projet 956, le nouveau navire allait aussi intégrer une capacité antiaérienne, en réponse à la mise au point, à la même époque, de la classe américaine « Spruance » ; contrairement aux autres navires conçus à cette période, ceux du Projet 956 sont dotés d’une propulsion à vapeur, et non de turbines à gaz, notamment car la production de ces turbines était complexe et que la construction de ces bâtiments allait prendre du retard s’ils en avaient été équipés. Le « Sovremenny », tête de série de la classe, a été lancé en 1976 et admis au service en 1980, puis il fut suivi par 17 autres unités, toutes construites à Saint-Pétersbourg.

Les capacités de ces navires ont séduit la République Populaire de Chine, qui en a acheté 2 qui lui ont été livrés en 1999 et 2000, puis passa commande de 2 autres navires améliorés, reçus en 2005 et 2006, tous affectés à la flotte de l’est. Les deux premiers navires chinois ont eu leurs quilles posées en 1988 et 1989 pour le compte de l'URSS, mais l'effondrement de celle-ci a empêché leur livraison rapide. Ils ont finalement été lancés en 1994 et 1999, puis remis à la Chine en 1999 et 2000. 

En 2002, la Chine a commandé 2 modèles améliorés, désignés Project 956EM, dotés de nouveaux canons de défense rapprochée associés à des missiles antiaériens et possédant un meilleur système de liaison de données. L'ensemble de cette flotte a été modernisé en 2014. 

 

Type 052B

Reprenant la coque du Type 051B, avec une furtivité accrue, le Type 052B a été le premier destroyer chinois à disposer d'une réelle capacité antiaérienne à moyenne portée, grâce à l'emploi du système russe "Buk" capable d'engager des cibles jusqu'à 35 kilomètres de distance et jusqu'à 14 kilomètres d'altitude. 

Au début des années 2000, la Chine cherchait à s'équiper de navires aux capacité antiaériennes plus importantes et développait plusieurs type de programmes, souvent concurrentiels; parmi ceux-ci se trouvait le Type 052B, construit à 2 exemplaires et dont les lancements ont eu lieu en 2002, pour une mise en service en 2004. Bien qu'ils représentaient alors un bond en avant très important pour la marine chinoise, ces navires avaient un équipement antiaérien obsolète en comparaison de ceux des États-Unis et du Japon à l'époque. Ils ont cependant servi aux ingénieurs navals chinois pour développer les futures classes de destroyers antiaériens. 

 

Type 051C

Pour faire face à son manque évident de navires à capacités antiaériennes à longue portée, la marine chinoise a développé le Type 051C à partir de la coque du Type 051B, servant ainsi de solution temporaire pour combler cette lacune. Les 2 vaisseaux de cette série sotn affectés à la Flotte du Nord. 

La construction du premier navire a été révélée en 2004 par des photographies diffusées sur internet, et le lancement du bateau a eu lieu le 28 décembre 2004, pour une mise en service le 1er janvier 2006, suivi par un autre navire lancé le 26 juillet 2005 et entré en fonctions le 22 janvier 2007. L'arrivée de ces 2 bateaux a permis à la Chine de tester ses capacités d'intégration d'équipements antiaériens à longue portée, mais ces navires n'intègrent pas une architecture furtive et ont surtout servi de prototypes avant de passer à la classe suivante. 

Propulsés par 2 turbines à vapeur de 94 000 Cv au total, ils peuvent parcourir jusqu'à 12 000 kilomètres à une allure de 28 Km/h. L'électronique de bord comprend 1 radar 3D à antenne active Fregat MAE-5, 1 radar de recherche à la surface Type 364, 1 radar de recherche aérienne et de surface Type 362, 1 radar de poursuite Mineral-ME, 1 radar 3D de poursuite 30N6, 1 sonar de coque et 2 radars de contrôle de tir Type 347G. 

 

Type 052C

Premiers destroyers chinois à intégrer un radar à antenne de phase et des missiles antiaériens, les Type 052C ont permis à la flotte chinoise d'acquérir ses premiers navires à capacité de défense aérienne de théâtre. 

Utilisant la même coque que le Type 052B, ces navires ont une furtivité accrue et disposent en majorité d'équipements et d'armements chinois; la tête de série a été lancée au chantier naval Jiangnan de Shanghai le 29 avril 2003 et admise au service le 18 juillet 2004, puis un autre navire est entrée en activité le 20 juillet 2005. Durant près de 5 ans, aucun autre n'a été construit car le chantier naval a été déplacé, mais l'assemblage des vaisseaux a repris et 4 autres ont été lancés en 2010, 2011 (2) et 2012. 

La présence à bord de missiles HQ-9 (installés dans des lanceurs revolvers) d'une portée allant jusqu'à 120 kilomètres, avec une altitude de 50 kilomètres offre à ces navires une solide capacité antiaérienne, combinée au radar AESA Type 346 d'une portée allant jusqu'à 400 kilomètres. 

Propulsés par 2 turbines à gaz, combinés à des moteurs diesel, les Type 052C peuvent naviguer durant 8300 kilomètres à une allure de 27 Km/h. Ces navires disposent d'1 radar à antenne active Type 346, d'1 radar de recherche aérienne Type 517, d'1 radar de recherche aérienne et de surface Type 364, d'1 radar de contrôle de tir Type 344, d'1 radar de contrôle de tir Type 347G, d'1 radar de contrôle de tir Type 366, d'1 sonar de coque et d'1 sonar remorqué. 

 

Type 052D

La modernisation de la marine chinoise s'est poursuivie avec notamment la mise en service du Type 052D, polyvalent et similaire dans ses missions à la classe américaine "Arleigh Burke". Aptes à lancer des missiles antiaériens, antinavires et de croisière à longue portée, les Type 052D offrent à la Chine son premier destroyer moderne polyvalent. 

Issue d'une modificiation du Type 052C, ce modèle de navires avu les lanceurs revolvers pour missiles être remplacés par des cellules verticales de lancement, combinées à un radar Type 346 à longue portée, et intégrant un système de liaison de données et des capteurs performants. 

Le premier navire a eu sa quille posée le 28 août 2012, puis est entré en service le 21 mars 2014; il a depuis été suivi par 24 autres, dont 12 d'une version agrandie (plus longue de 4 mètres) spécialement conçue pour recevoir à son bord l'hélicoptère de lutte anti-sous-marine Z-20, basé sur le SH-60/MH-60 américain. A terme, la Chine ambitionne d'en aligner 32, aussi bien pour escorter les groupes aéronavals et amphibies, que pour patrouiller individuellement.

Propulsés par 2 turbines à gaz de 38 000 Cv chacune, combinées à 2 moteurs diesel de 10 250 Cv chacun, les Type 052D peuvent parcourir 8300 kilomètres à une allure de 28 Km/h. Les équipements électroniques comprennent 1 radar à anetnne active Type 346, 1 radar de surveillance aérienne à longue portée Type 518, 1 radar de recherche et de poursuite à la surface Type 366, 1 radar de contrôle de tir Type 349A, 1 sonar remorqué, et 1 sonar à immersion variable.

 

Type 055

Pour accompagner les prestigieux porte-aéronefs (et futurs porte-avions), la Chine construit en parallèle des destroyers lourds d'escorte Type 055, assimilés à des croiseurs, et améliore ainsi sa puissance de feu.

Le Type 055 est issu d'une volonté chinoise remontant à la fin des années 1960 de se doter d'un grand navire de combat de surface, mais le projet lancé en 1976 s'est heurté à des problèmes techniques (notamment pour la propulsion) et industriels qui ont vu l'abandon du programme en 1983. Cependant, grâce à sa croissance économique, au développement de ses chantiers navals, à l'acquisition (parfois illégale) de technologies, la Chine a finalement pu relancer le programme Type 055 en 2014 avec la création d'une grande maquette à l'échelle 1 sur un site d'essais à l'intérieur des terres.

La construction de la tête de série a débuté courant 2014, son lancement intervenant en juin 2017 pour une mise en service en janvier 2020. La marine chinoise en 8 en service (début 2024) et ambitionne d'en acquérir 16 à 20

Dotés de caractéristiques furtives, d'une puissante motorisation, d'une électronique moderne et d'un armement très puissant, les Type 055 ont aussi la possibilité de prendre le contrôle de l'armement des autres navires d'escorte des modèles Type 052D et Type 055, si les opérations rendaient ce contrôle nécessaire. Dans un proche avenir, ils pourraient être équipés d'1 canon électromagnétique ou d'armements laser. 

La propulsion de ces puissants navires repose sur 4 turbines à gaz développant au total 150 000 Cv, et ils peuvent franchir 9300 kilomètres à une allure de 22 Km/h. Les équipements électroniques de bord comprennent 1 radar à antenne active AESA Type 346B (aux antennes 40% plus grandes que sur le Type 052D), 1 sonar de coque, 1 sonar à immersion variable et 1 sonar remorqué.  

 

Frégates

Bâtiments plus légers et moins armés que les destroyers mais plus puissants que les corvettes, les frégates chinoises assument un large éventail de missions, telles que l'escorte des porte-avions ou des navires amphibies, la surveillance des eaux territoriales, la lutte anti-sous-marine, la lutte anti-aérienne, ou encore la lutte antinavires.

La flotte chinoise de frégates s'est fortement modernisée avec l'arrivée du Type 054A, dont la polyvalence permet de compléter les actions navales et d'éviter de solliciter des destroyers pour des missions moins prioritaires. Dans de domaine, la Chine dispose d'un avantage incontestable sur la marine américaine, qui entame seulement depuis 2022 la construction d'une série de nouvelles frégates de classe" Constellation", dérivée du modèle franco-italien FREMM. 

Type 053H3

Dérivées d'un modèle lancé au début des années 1990, les frégates de Type 053H3 ont été construites par le chantier Hudong Shipyard et possèdent un armement plus performant et une meilleure électronique. La tête de série a été lancée en juin 1998 et les mises en service des navires ont eu lieu entre 1998 et 2005, avec un total de 10 frégate construites.

En 2015, un programme de modernisation a eu lieu, incluant le remplacement des équipements de guerre électronique et des radars, similaires à ceux des Type 054A, et par l'installation de missiles antiaériens HQ-10 et de 2 canons de défense antiaérienne rapprochée.

Propulsés par 2 turbines diesel, ils peuvent franchir 9300 kilomètres à une allure de 29 Km/h; leur électronique comprend 1 radar de recherche à la surface Type 360, 1 radar 2D de recherche aérienne à longue distance Type 517, 1 radar de contrôle de tir Type 345 pour les missiles HQ-10, 1 adar de contrôle de tir Type 352 pour les missiles antinavires, 1 radar de contrôle de tir Type 343 pour le canon principal, 2 radars de navigation, 1 système de liaison de données, 1 liaison satellite et divers moyens de communication.

 

Type 054

Constituée de 2 navires inspirés des frégates française "La Fayette", ces frégates ont représenté un progrès pour es navires chinois de ce type, notamment en intégrant des caractéristiques furtives, une électronique plus moderne (en partie française) et un armement plus puissant.

Les chantiers Hudong et Huangpu ont chacun construit 1 navire, la quille du premier étant posée en décembre 2001 et celle du second en février 2002; les mises en service ont eu lieu en février et septembre 2005 auprès de la flotte de l'Est. En février 2011, les 2 frégates voguaient au large de la corne de l'Afrique, contribuant à l'effort chinois dans la lutte anti-piraterie.

Satisfaite de la conception des navires, l'amirauté chinoise a souhaité qu'une version améliorée, dotée de silos verticaux de lancements de missiles, soit développée, donnant par la suite naissance au Type 054A. 

Les Type 054 sont propulsées par 4 turbines SEMT Pielstick de 7600 Cv chacune, et peuvent franchir jusqu'à kilomètres. Leur équipement comprend 1 radar Type 363 (Thomson) 2D de recherche aérienne et de surface, 1 radar de contrôle de tir Type 345 (Thomson) pour les missiles HQ-7, 1 radar de contrôle de tir Type 347  pour le canon de défense rapprochée, 1 radar MR-36A de recherche à la surface, 1 radar de contrôle de tir Type MR-4 pour le canon principal, 2 radars de navigation, 1 sonar, 1 système de liaison de données HN-900, 1 liaison satellite, 1 système de gestion du combat et 1 avertisseur d'alerte radar Type 922.

Type 054A

Version améliorée du Type 054, le modèle Type 054A intègre un armement antiaérien plus performant et des équipements plus adaptés à des combats de haute intensité pour répondre aux éventuels besoins chinois. Reprenant la coque de la classe précédente, le Type 054A utilise aussi du matériel d'origine russe copié par la Chine et modifié. 

Construites par les chantiers Hudong et Huangpu, ces frégates ont été lancées à partir du 30 septembre 2006 et ont entamé leur carrière opérationnelle à partir de janvier 2008. Courant 2011, ces frégates ont participé à l'évacuation de ressortissants chinois en Libye, devenant les premiers navires chinois à entrer en Méditerranée. En 2014, une de ces frégates a aidé la communauté internationale à veiller à la destruction des armes chimiques syriennes, puis en 2015 des frégates ont aidé à évacuer des chinois du Yémen. La même année, elles ont participé aux premiers exercices navals avec la Russie en Méditerranée, puis en 2017 dans la mer Noire.

A partir du 17ème navire (en service depuis 2015), les équipements anti-sous-marins ont été améliorés avec notamment un sonar à immersion variable et un sonar remorqué, tandis qu'un canon de défense antiaérienne rapprochée à 11 tubes de 30 mm a remplacé le modèle à 7 tubes. La marine chinoise a reçu 30 Type 054A.

Propulsées par 4 turbines SEMT Pielstick de 28 200 Cv, elles peuvent franchir 7000 kilomètres à une allure de 33 Km/h. Elles possèdent 1 radar Type 382 tridimensionnel de veille aérienne, 1 radar de contrôle de tir Type 344 pour les missiles antinavires, 4 radars de contrôle de tir MR-90 pour les missiles antiaériens, 1 radar de recherche à la surface MR-36A, 1 radar de contrôle de tir Type 347 pour le canon principal, 2 radars de navigation MR-1290, 1 sonar remorqué SJG-206, 1 liaison de données HN-900, 1 liaison satellite, 1 avertisseur d'alerte radar Type 922.

Navires amphibies

Pour intervenir plus rapidement dans  différentes parties du globe, la Chine modernise rapidement sa force amphibie et vient récemment de lancer en septembre 2019 son premier porte-hélicoptères d'assaut, le Type 075, équivalent aux "Wasp" ou "America" de l'U.S Navy. 

L'emploi de tels navires apporte une capacité de projection de forces très importante en cas d'attaque amphibie, en combinant des aéroglisseurs et des hélicoptères embarqués à bord, pour prendre d'assaut le territoire ennemi. 

Ces grands navires viennent compléter les 8 navires de transport de chalands de débarquement du modèle Type 071, qui peuvent chacun embarquer 800 fantassins et des aéroglisseurs, offrant à Pékin une première capacité importante de déploiement de troupes. Des navires amphibies de plus petites dimensions renforcent cette flotte et peuvent fournir un appui aux forces déployées notamment dans les archipels contestés ou occupés par la Chine. 

Type 075

Ces grands navires d'assaut amphibie font partie des plus gros de toute la marine chinoise et offrent à cette dernière la possibilité d'acheminer d'importantes troupes, appuyées par des moyens aéronautiques conséquents. Très inspirés de leurs homologues américains de classe "Wasp" et "America", ils ont été conçus à partir de 2011 par l'institut chinois de recherches et de design maritimes. Ces porte-hélicoptères d'assaut sont les 2ème plus grands au monde, juste derrière leurs équivalents américains.

Construits à partir de 2018 par Hudong-Zhonghua Shipbuilding, les Type 075 ont vu leur tête de série être lancée le 25 septembre 2019, pusi être admise au service le 23 avril 2021 et atteindre sa capacité opérationnelle initiale en mars 2022. En novembre de la même année, la marine chinoise a déclaré que les 2 Type 075 qu'elle possédait alors étaient opérationnels pour le combat (un 3ème a été déclaré opérationnel en 2023); la Chine envisage de s'équiper de 8 navires de ce modèle, pour compléter saflotte de 8 transports de chalands de débarquement Type 071

Dans l'éventualité d'une attaque amphibie contre Taïwan (dont les plages utilisables à cette fin sont peu nombreuses et aisément défendables) les Type 075 pourraient jouer un rôle crucial, associés aux Type 071, si l'ensemble de ces 2 flottes était mobilisé pour tenter d'établir une tête de pont, en coordination avec de nombreux autres moyens navals et aériens. En 2023, 1 Type 075 a effectué des manœuvres dans un détroit proche du Japon, escorté par 1 Type 052D et 1 Type 054A.

Le Type 075 dispose d'un grand radier inondable (d'environ 80 mètres de long et 20 mètres de large) dans lequel peuvent prendre place 2 grands aéroglisseurs, ainsi que de parkings pour divers véhicules. Les estimations supposent une capacité de 10 chars lourds, 20 à 35 véhicules amphibies Type 05, 20 véhicules de combat et d'infanterie et jusqu'à 50 camions. 

Le hangar aéronautique mesurerait environ 150 mètres de long, 20 mètres de large et 6 mètres de haut, capable d'accueillir jusqu'à 30 hélicoptères. 

Propulsés par 4 turbines diesel SEMT Pielstick (65 000 Cv), il seraient capables de franchir jusqu'à 14 816 kilomèrtes à une allure 33 Km/h; l'électronique de bord comprend 1 radar 3D de veille aérienne Type 382 (capable de détecter 100 cibles jusqu'à 250 kilomètres), 1 radar de recherche à basse altitude Type 364, 1 radar de navigation, des moyens de communication et des radars de contrôle de tir pour les missiles antiaériens et les canons de défense rapprochée.

Fin 2024 a été dévoilée la version Type 076, similaire à ce modèle, mais dotée d'une cataputle électromagnétique, pour l'emploi de drones. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 071

Premiers grands transports de chalands de débarquement chinois, similaires aux navries américains de classe "San Antonio", les Type 071 offrent des capacités et un potentiel jamais atteints par les séries précédentes de navires amphibies chinois.

Construits par le chantier Hudong-Zhonghua de Shanghai, les 8 Type 071 en service ont commencé à entrer en service entre 2007 et 2020, et sont venus concrétiser les ambitions amphibies chinoises vis-à-vis de la haute mer, qu'il s'agisse d'évacuation de ressortissants, d'aide humanitaire ou d'assaut contre des îles et des territoires revendiqués. 

Courant 2023, 2 Type 071, accompagnés d'1 Sovremenny et d'1 Type 054 ont navigué à l'Est de Taïwan, dans le cadre d'exercices et de manœuvres de pression contre l'île "rebelle".

Un hangar pour hélicoptères mesurant 23 mètres de long par 18.50 mètres de large et 8 mètres de haut permet d'accueillir 2 hélicoptères Z-8, tandis que le pont long de 50 mètres et large de 30 peut recevoir des appareils lourds. Un hôpital de 450 m² est installé à bord et des espaces sont prévus pour embarquer 4 aéroglisseurs géants Type 726; des parkings internes peuvent recevoir 20 chars ou 75 véhicules. 

Propulsés par 2 moteur SEMT Pielstick de 47 000 Cv chacun, ils peuvent franchir jusqu'à 19 000 kilomètres à une allure de 33 Km/h. Les équipements électroniques comprennent 1 radar Type 360 de recherche aérienne et de surface, 1 radar Type 364 de recherche aérienne, 1 radar Type 344 de contrôle de tir, des systèmes de navigation et de communication. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 074

Cette série de 12 navires de débarquement a été construite par Wuhu Shipyard, et reprend un concept qui remonte aux années 1960 mais a été depuis modernisé; adaptés au transport de fret et de troupes sur des distances moyennes et par mer calme à modérée, ils permettent d'acheminer rapidement des renforts humains et matériels.

Dotés de 2 moteurs diesel de 4900 Cv au total, ils disposent d'1 radar de navigation et de moyens de communication. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 074A

Navire amphibie à coque catamaran, le Type 074A est entré en service à partir de 2004 et a été le premier modèle de ce type à intégrer un système de réduction de la signature infrarouge. La marine chinoise en possède 11.

Propulsé par 2 moteurs diesel, il peut franchir jusqu'à 1852 kilomètres à une allure de 25 Km/h. 

 

Type 073III

Entré en service en 1991, ce navire amphibie (construit à 1 seul exemplaire) reprend le design du Type 073, mais bénéficie d'une motorisation plus fiable. Propulsé par 2 moteurs diesel de 4750 Cv chacun, il peut parcourir jusqu'à 2800 kilomètres à une allure de 26 Km/h.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 073A

Réédition du Type 073III, le modèle Type 073A est entré en service à partir de l'an 2000, avec de légères améliorations par rapport à son prédécesseur. La Chine a construit 10 Type 073A, susceptible de jouer un rôle important de liaison et de transport en cas d'assaut contre Taïwan.

Propulsés par 2 moteurs diesel 6PA6L-380 de 4750 Cv chacun, ils peuvent franchir 2800 kilomètre sà une allure de 26 Km/h.

 

Type 072II

Dérivé d'un modèle entré en service à la fin des années1 980, le Type 072II a été le premier navire amphibie chinois à posséder un pont pour hélicoptère. La marine chinoise en possède 3 (sur 4 construits à l'origine), tous affectésà la flotte de l'Est.

Propulsés par 2 moteurs 12PA6V, ils peuvent parcourir 5600 kilomètres à une allure de 26 Km/h. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 072III

Version alourdie et légèrement modifiée du Type 072II, le Type 072III est entré en service à partir de 1995, avec un total de 11 navires construits.

Motorisés par 2 turbines diesel 12PA6V de 9490 Cv chacun, ils peuvent franchir 5600 kilomètres à une allure de 26 Km/h. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 072A

Nouvelle version du Type 072II, dotée d'aménagements intérieurs plus adaptés, le Type 072A est apparu en 2004 dans la flotte chinoise (15 exemplaires construits), et possède un pont d'envol capable d'accueillir jusqu'à 2 hélicoptères légers.

Le Type 072A est propulsé par 2 moteurs PA6A280 de 9626 Cv chacun, et il peut franchir 5556 kilomètres à une allure de 25 Km/h. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Sous-marins conventionnels

La force sous-marine conventionnelle chinoise compte des submersibles d'origine russe ou de conception nationale, principalement chargés de protéger le littoral du pays et de patrouiller dans les eaux à proximité des archipels contestés, pour faire planer leur menace contreles navires adverses. Bien adaptés aux opérations en eaux littorales, ces petits submersibles peuvent rester tapis en embuscade et représenter un péril mortel pour les navires ennemis.

Type 035B

Dernière évolution d'un modèle de sous-marin chinois, lui-même basé sur un submersible soviétique datant des années 1960, le Type 035B a vu son kiosque être redessiné, ainsi que certaines parties de sa coque. Lancée en l'an 2000, cette classe de 4 sous-marins est entrée en service à partir de 2001, et a la particularité de pouvoir tirer des missiles de croisière depuis ses tubes lance-torpilles. Les Type 035B sont tous affectés à la flotte du Sud.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Project 636

D'origine soviétique mais inachevés après l'effondrement de l'URSS, les sous-marins Project 636 (classe Kilo pour l'OTAN) vendus à la Chine sont une évolution du Project 877, dotée de meilleurs équipements et d'un armement plus puissant. 

Pékin a commandé 10 Project 636, dont la tête de série a eu la quille posée le 16 juillet 1996, puis a été lancée le 26 avril 1997 et admise au service le 26 août 1997; le dernier a été mis en service en 2005. Dotés d'une propulsion associant 2 générateurs diesel 4DL-42M à 1 moteur électrique PG-142, ils sont capables de franchir 740 kilomètres en immersion à une allure de 5.6 Km/h, ou jusqu'à 13 900 kilomètres avec un schnorchel (tube qui alimente les moteurs en air) à une allure de 13 Km/h. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 039

Première série de sous-marins diesel-électriques conçue, développée et construite en Chine, le Type 039 utilise une coque profilée spécialement pour opérer avec d'importantes performances sous-marines. La quille du premier a été posée en 1991, puis il a été lancé en 1994, mais n'a pas été mis en service avant 1999, en raison de problèmes de conception et de performances. 

Une version modifiée, désignée Type 039G, a été conçue et lancée en 1999, puis admise au service en 2001, suivie en 2007 par le Type 039G1; ces deux modèles ont été construits au total à 12 exemplaires.

Propulsés par un moteur allemand MTU 16V396S, ces sous-marins font partie de l'effort chinois de renouvellement de la composante sous-marine du pays. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 039A

Version améliorée du Type 039, le modèle Type 039A présente de bien meilleures qualités de discrétion acoustiques que son prédécesseur grâce à un revêtement plus efficace et diverses modifications internes. 

La tête de série a été lancée le 31 mai 2004 et admise au service en avril 2005, avec 4 bâtiments produits, suivis à partir de 2011 par le modèle B avec un sonar latéral et construit à 14 exemplaires. 

Ils disposent d'une propulsion anaérobie leur permettant d'opérer plus longtemps sans avoir besoin d'air extérieur pour les moteurs.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 039C

Dernière version du Type 039A, le modèle C s'en distingue par un kiosque modifié pour améliorer l'écoulement de l'eau, souligant également l'effort consenti pour la discrétion des submersibles par les ingénieurs chinois. 

Également doté d'une propulsion anaérobie, le Type 039C est entré en service à partir de 2022, et a notamment été engagé depuis dans des exercices au large de Taïwan. Au moins 2 Type 039C supplémentaires sont en construction et si les unités conviennent à la marine, elle pourrait en commander 20 au total.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 032

Unique sous-marin conventionnel d'essais de missiles balistiques, le Type 032 a été construit par Wuahn Shipyard et a été lancé le 9 septembre 2010 et admis an service en 2012. Conçu à partir de 2005 en se basant sur la coque modifiée du Type 039, le Type 032 a vu sa construction démarrer en 2008. 

Destiné à l'expérimentation des missiles de la dissuasion nucléaire chinoise, le Type 032 n'est utilisé pour pour les essais en mer et ne joue pas de rôle opérationnel. 

 

Sous-marins nucléaires

Qu'ils soient chargés de la dissuasion nucléaire ou de patrouiller en mer en vue d'attaquer les navires et submersibles adverses, les sous-marins nucléaires chinois sont un ajout récent à l'arsenal naval de Pékin. 

Type 094

Pour disposer d'une dissuasion nucléaire permanente à la mer, Pékin a mis en service depuis 2007 une nouvelle génération de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), le Type 094, qui a succédé à l'unique modèle du Type 092, entré en service en 1987 t qui était le premier SNLE chinois. 

Le Type 094 devrait compter à terme 8 unités (sont en service); il a été conçu en partie en se basant sur le Type 093, appartenant à une série de sous-marins nucléaires d'attaque chinois développé au milieu des années 1990. La tête de série a eu sa quille posée en 2001, a été lancée en 2004 et admise au service en 2007; moins discrets que leurs homologues occidentaux, ils sont considérés comme étant aussi silencieux que ceux de l'URSS des années 1970, mais les récents progrès chinois dans la réduction acoustique devraient les rendre plus discrets. Les Type 094 sont tous affectés à la flotte du Sud. 

Les bâtiments Type 094 assurent des patrouilles le long du littoral chinois, voire occasionnellement dans le Pacifique, pour menacer les États-Unis ou encore l'Inde. Ces très précieux navires sont souvent escortés par des sous-marins nucléaires d'attaque chargés de les protéger, reprenant ainsi l'approche soviétique de la guerre Froide.

Ils sont chacun armés de 12 missiles JL-3 (en service depuis 2022) de 9000 à 10 000 kilomètres de portée, avec 3 têtes nucléaires; ces missiles prennent place à l'arrière du kiosque, dans un renflement dorsal qui rappelle fortement celui des SNLE soviétiques des années 1970. Leur propulsion repose sur 2 réacteurs nucléaires qui font tourner 2 turbines à vapeur, offrant une autonomie quasi illimitée à ces submersibles. 

 

Type 096

Actuellement, la Chine développe une nouvelle génération de SNLE, le Type 096, qui devrait être beaucoup plus discret que le Type 094 et pourrait entrer en service vers 2030. Ils seront capable de transporter 24 missiles JL-3, doublant ainsi la capacité par rapport au Type 094 et leur coque devrait ressembler à celle des SNLE américains de classe "Ohio", donc sans renflement arrière pour les missiles. 

Type 091

Ces sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) ont été les premiers à être employés par la marine chinoise, ainsi que les premiers de ce type à être développés en Asie. Développés vers la fin des années 1960, ces submersibles ont vu leur tête de série être lancée en 1970, puis admise au service en 1974. Sur les 5 Type 091 construits, les 2 premiers ont été retirés du service en 2000 et 2004 et les 3 derniers, entrés en service à partir de 1984, sont toujours en activité dans la flotte du Nord. 

Critiqués pour leur manque de protection contre les radiations, les Type 091 doivent aussi faire surface pour lancer leurs missiles, les rendant vulnérables à une possible contre-attaque. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 093

Construits par le chantier Bohai Shipyard, les 6 Type 093 (2 autres en construction en 2023) sont la deuxième génération de SNA chinois et ont été conçus avec l'aide d'ingénieurs russes. La quille de la tête de série a été posée en 1994, mais il a fallu attendre 2002 pour qu'il soit lancé, puis 2006 pour qu'il entre en service, suivi en 2007 d'un second submersible. L'effort de discrétion acoustique a été l'objet d'importants travaux et de modifications du design, ce qui explique en partie la lenteur avec laquelle le premier a été construit puis mis en service. Cependant en 2009, des spécialistes américains ont classé le Type 093 comme aussi bruyant que les Victor III soviétiques entrés en service en 1979. 

La Chine a développé le Type 093A vers 2008, avec un design modifié, une coque plus discrète, et un système vertical de lancement de missiles (VLS); le premier Type 093A est entré en service en 2012, avec au final 4 exemplaires construits. 

Récemment en 2022, le Type 093B a été lancé : il a une coque plus grande de 3 mètres, possède un hydrojet de propulsion, et emporte jusqu'à 24 missiles de croisière en VLS.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 095

La Chine dévelope actuellement le Type 095, destiné à succéder au Type 093, et qui sera nettement plus discret emportera des missiles de croisière, bénéficiera d'un réacteur nucléaire plus puissant et sera plus sophistiqué. Une aide technique russe est apportée à sa conception, dans l'intention de contrer les États-Unis dans la région Indo-Pacifique. 

Corvettes et patrouilleurs 

La marine chinoise dispose d'une importante flotte de corvettes et de patrouilleurs, qui sillonnent les eaux littorales et effetuent des missions de lutte antinavire, anti-sous-marine et de souveraineté (parfois contestée) autour des îles que Pékin revendique ou occupe déjà militairement. 

Type 056A

Ces corvettes modernes sont plus armées que les patrouilleurs (notamment les Type 022) mais moins que les frégates, elles sont surtout pour rôle de défendre et surveiller les eaux de la "première chaîne d'île" de la Chine, qui va jusqu'à l'Est de Taïwan, puis Sud Ouest du Japon, au Nord des Philippines et jusqu'au large de la Malaisie, avec de nombreuses zones de tensions en mer de Chine. 

Les corvettes Type 056A ont succédé à partir de 2014 au modèle Type 056, s'en distiguant par une capacité anti-sous-marine accrue, afin de repérer d'éventuels submersibles adverses dans les eaux chinoises ou revendiquées comme telles, le tout avec une endurance de 15 jours à la mer. Construites en grande série par 4 chantiers navals chinois, les Type 056A sont 50 à être en service en 2024 dans la marine. Les 22 Type 056 précédéntes ont été désarmées et transférées aux gardes-côtes chinois. 

Leur propulsion repose sur 2 moteurs diesel de 8180 Cv chacun, et elles ont une autonomie de 6500 kilomètres à une allure de 30 Km/h. Elles possèdent 1 radar Type 361 de recherche aérienne et de surface, 1 radar de contrôle de tir TR47, 1 radar Type 760 de navigation, 1 sonar de coque, 1 sonar remorqué, 1 sonar à immersion variable et des moyens de communication. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 022

Ces navires légers sont conçus pour intervenir rapidement en cas d'incursion adverse ou pour lancer des attaques, y compris de saturation, en opérant à plusieurs contre l'adversaire. Leur faible tirant d'eau, associé à leur grande capacité d'accélération, rendent les Type 022 redoutables en eaux littorales, tant qu'ils sont protégés des éventuelles attaques aériennes. Un camouflage spécial les recouvre, pour les rendre plus difficiles à repérer de la mer et du ciel. 

Adoptant un concept australien avec coque catamaran, les rendant stables et performants, les Type 022 ont des formes furtives et été construits à 82 exemplaires par le chantier Hudong-Zhonghua. Leur carrière a démarré en 2004 et ils opèrent par flotilles de 8 navires.  

Propulsés par 2 moteurs diesel MTU V16 de 13 730 Cv au total et actionnant 4 hydrojets, ils possèdent 1 radar de navigation, 1 radar de recherche à la surface Type 362, 1 radar de contrôle de tir, 1 système de liaison de données et des moyens de communication.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 037IG

Ces navires légers ont été construits entre 1991 et 1999 par Quiuxing & Huangpu Shipyard, à partir du modèle du Type 037 anti-sous-marin, converti dans un rôle antinavire pour le Type 037IG. 

Rapides et agiles, ils ont été conçus pour opérer à plusieurs et lancer des attaques saturantes contre les vaisseaux ennemis, tirant simultanément de nombreux missiles antinavires, avec l'espoir qu'un ou plusieurs touche(nt) le navire adverse. La marine chinoise possède encore 18 Type 037IG.

Ils sont motorisés par 4 moteurs diesel PR 230 ZC chinois de 13 000 Cv au total et peuvent parcourir 1390 kilomètres à une allure de 33 Km/h. Les Type 037IG ont 1 radar Type 352 de recherche à la surface, 1 radar Type 341 de contrôle de tir pour les canons de 37 mm, 1 radar Type 723 de navigation et de moyens de communication.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 037IS

Version améliorée du Type 037I (entré en service en 1964), le Type 037IS en est une évolution apparue en 1993 et dont les capacités de lutte anti-sous-marine étaient meilleures. Construite par le chantier Qiuxin Shipyard, à Shanghai, cette série a compté 27 navires, dont 16 sont encore en service dans la marine chinoise. 

Moins spécialisés dans la lutte anti-sous-marine que les modèles précédents, le Type 037IS est plutôt orienté vers la patrouille générale. 

Motorisés par 4 moteurs diesel chinois PR 230ZC de 8000 Cv au total, ils peuvent naviguer 2400 kilomètres à une allure de 28 Km/h. Ils disposent d'1 radar Type 723 de recherche à la surface, d'1 sonar et de moyens de communication.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 037II

Corvettes lance-missiles construites vers 1990 par Huangpu Shipyard, en se basant sur un design américain, les Type 037II ont du être modifiées et adaptées à cause de l'embargo occidental sur les technologies et les armements militaires après le massacre de la place Tiananmen.

La tête de série a été construite en 1990 et mise en service en 1991, servant alors de démonstrateur technologique et de banc d'essais à la mer; le premier tir de missile antinavire est intervenu en 1995. Entretemps, le chantier naval a construit 3 autres Type 037II, livrées en 1995-1996. Ces 4 corvettes sont toujours en service et devraient être remplacées par des corvettes plus modernes en cours de développement. 

Ells sont propulsées par 3 moteurs diesel SEMT Pielstick de 15 840 Cv au total, et ont une autonomie en mer de 3300 kilomètres à une allure de 33 Km/h; elles sont équipées d'1 radar Type 348 de recherche à la surface, d'1 radar Type 347 de contrôle de tir, d'1 radar Type 765 de navigation et de moyens de communication. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 062I

Entrés en service à partir de 1988, les patrouilleurs Type 062I ont été construits par Giujian Shipyardet sont mieux armés que leurs prédécesseurs; un total de 10 est encore en service auprès de la marine chinoise.  

Propulsés par 2 moteurs diesel chinois L-12V-180A de 4800 Cv au total, ils ont une autonomie de 1210 kilomètres à une allure de 31 Km/h; leur équipement comprend 1 radar Type 726 et des moyens de communication. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Guerre des mines

La possibilité que des marines avderses mouillent des mines à proximité des zones revendiquées par la Chine (qui pourrait aisément en faire autant) ou dans des secteurs potentiels d'attaque, nécessite que la marine chinoise dipose de moyens antimines. A noter que plusieurs des navires antimines chinois ont des capacités de mouillage de mines... 

Type 082

Trouvant ses origines en 1976, mais retardé dans son développement à cause de la Révolution Culturelle chinoise (1966-1976) qui a privé le pays de nombreux savants, techniciens et autres intellectuels, le Type 082 a vu la csontruction du premier modèle débuter en 1984. Utilisant le retour d'expérience chinois des opérations de guerre des mines, il a été développé conjointement par 2 institut smilitaires chinois et par le chantier Jiangxin. La mise en service du premier Type 082 a eu lieu en 1987 et un total de 4 a été construit, tous affectés à la flotte de l'Est.

A partir de 2004 est entrée en service une version légèrement modifiée du Type 082, le Type 082I, avec un déplacement un peu supérieur portée à 400 tonnes; 12 exemplaires ont été construits. 

Propulsés par 2 moteurs diesel de 2000 Cv, ils peuvent parcourir jusqu'à 1700 kilomètres à une allure de 28 Km/h. Ils sont équipés d'1 radar Type 753 de navigation, de systèmes de repérage des mines (dotn des sonars latéraux), et de moyens de communication. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 082II

Version modernisée du Type 082, le Type 082II est entré en service à partir de 2005 et a été produit à 12 exemplaires pour la marine chinois. Peu d'informations sont disponibles concernant ce modèle de navire. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 081

A partir de 2007, le renouvellement de la flotte antimines chinoise s'est accéléré avec l'arrivée du Type 081, plus imposant et performant que ses prédécesseurs. 

Fabriqués à Shanghai par Jiangnan Shipyard, les 4 Type 081 en service sont répartis par paires dans les flottes de l'Est et du Sud. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 081A

Dérivé du Type 081, le Type 081A est plus lourd et a été construit par les chantiers Jiangnan Shipyard et Wuchang Shipyard à hauteur de 10 unités, entrées en service entre 2012 et 2018. Sur ce total, 4 sont affectés à la flotte de l'Est, 5 à celle du Nord et 1 à celle du Sud. 

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Type 918

Ce navire mouilleur de mines est l'unique modèle de ce type en service en Chine, il a été construit par Dalian Shipbuilding Industry Cy entre 1984 et 1988, année de sa mise en service. Bien que sa conception et sa construction aient été satisfaisantes, il n'a pas été donné suite à sa production car la plupart des navires de guerre chinois sont capables de mettre des mines à l'eau. Le Type 918 est très rarement utilisé dans son rôile de mouilleur de mines, mais sert plus souvent de navire de soutien. 

Le Type 918 met automoatiquement à l'eau ses mines grâce à un système informatisé; il est propulsé par 4 moteurs SEMT Pielstick 12PA6V de 6400 Cv et il peut parcourir 5600 kilomètres à une allure de 30 Km/h.

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Ravitailleurs

Indispensables au soutien des navires en haute mer, les ravitailleurs et les navires de soutien logistique contribuent au maintien prolongé de la présence navale loin du continent. La marine chinoise a longtemps été limitée à la navigation dans les eaux littorales, mais s'aventure de plus en plus loin en mer depuis près de 20 ans, nécessitant des bâtiments de soutien pour permettre à la flotte de voyager à des distances très éloignées. 

Type 904

Construits par Qiuxin Shipyard à Shanghai, les 2 Type 904 sont entrés en service à partir de 1994 et ont constitué les premiers navires de soutien logistique chinois modernes. Toutefois, il ne s'agit pas d'un ravitailleur car il ne possède aucun système embarqué de transfert de fret : celui-ci est installé à bord de 4 embarcations mises à l'eau puis envoyées vers les îles de garnison chinoises dépourvues de port.

Désormais moins adaptés aux besoins militaires chinois, qui ont augmenté leur présence dans les îles de mer de Chine du Sud (et donc leurs besoins), les Type 904 ont vu 1 bâtiment être retiré du service en 2010, n'en laissant qu'1 seul en service dans la flotte du Sud. 

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Type 904A

Apparu au début des années 2000, lorsque la marine chinoise s'est rendue compte qu'elle avait besoin d'une capacité supérieur de soutien logistique, le Type 904A se distingue de son prédécesseur le Type 904 par un accroissement de 50% de son déplacement, mais aussi par une réduction de son armement. Entré en service en 2008-2009, il opère pour la flotte du Sud afin de soutenir les récifs militarisés par la Chine dans la région.  

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Type 904B

Modification du Type 904A, le modèle B s'en distingue surtout par l'installation d'un hangar arrière pour abriter l'hélicoptère qui peut prendre place dans le navire. La flotte du Sud en possède 2 et un 3ème est en cours d'essais.

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Type 908

D'origine russe (à l'époque de l'URSS) et acheté à l'Ukraine en 1992 pour être achevé et mis en service par la Chine en 1996, le Type 908 a permis de compenser les retards pris par Pékin dans le développement du Type 903

Mis en service dans la flotte du Sud, il dispose sur chaque bord de 2 stations de transfert de liquides (9630 tonnes de carburant en soutes) et d'1 station de transbordement de fret; propulsé par 1 moteur diesel Bryansk-Burmeister & Wain de 10 600 Cv, le navire peut parcourir jusqu'à 33 000 kilomètres à une allure de 27 Km/h. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 903

Navires spécialisés dans le ravitaillement en mer et disposant de portiques dédiés à cette tâche, les Type 903 sont nettement plus lourds que les Type 904 et sont spécialement conçus pour ravitailler des navires en mer. Entrés en service en 2004 dans la flotte du Sud et de l'Est, les 2 Type 903 ont permis à la marine chinoise de s'aventurer loin de ses eaux habituelles. Ainsi en 2022, 1 Type 903 a ravitaillé 1 frégate Type 054A et 1 destroyer Type 052D jusqu'à Djibouti. 

Dans les soutes se trouvent 10 500 tonnes de carburant, 250 tonnes d'eau potable et 680 tonnes de fret ou de munitions. 

Équipés sur chaque bord de 2 stations pour transfert de liquides et d'1 station pour transfert de fret, ils sont propulsés par 2 moteurs diesel SEMT Pielstick 16PC2 de 24 000 Cv au total, et ils peuvent naviguer sur 19 000 kilomètres à une allure de 26 Km/h. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 903A

Version modifiée du Type 903, le Type 903A reprend son architecture générale, mais dans une variante alourdie entrée en service à partir de 2013 et produite à 9 exemplaires, tous en service.  Leurs soutes se trouvent 10 500 tonnes de carburant, 250 tonnes d'eau potable et 680 tonnes de fret ou de munitions. 

Lls sont propulsés par 2 moteurs diesel de 24 000 Cv au total, et ils peuvent naviguer sur 19 000 kilomètres à une allure de 26 Km/h. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Type 901

Très modernes et performants, les Type 901 sont les plus lourds des navires ravitailleurs chinois et ont été construits par le chantier Guangzhou Shipyard; admis au service en 2017 et 2018, les 2 navires de cette classe peuvent accompagner les bâtiments les plus rapides de la marine, y compris les porte-avions et les navires amphibies. Un 3ème Type 901 est en chantier et 2 autres seraient prévus.

Assez automoatisés et informatisés, ils permettent de mieux préparer et contrôler les transferts grâce à un système de liaison de données; à babord se trouvent 2 stations de transfert de liquides et 1 de transfert de fret et à tribord on trouve 3 stations de transfert de liquides et 1 de fret. 

Ils sont propulsés par 4 turbines à gaz QC280 développant 150 000 Cv au total, et ils possèdent 1 radar Type 347 de contrôle de tir pour les canons de défense rapprochée, ainsi que des systèmes d'aide à la navigation et de communication. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Aviation navale

Forte de près de 25 000 militaires, cette composante de la marine se modernise depuis plusieurs années, avec notamment la mise en place d'une composante embarquée à bord des porte-aéronefs de la marine, avec des chasseurs russes modifiés et adaptés aux besoins chinois; la flotte d'hélicoptères est encore limitée mais devrait croître dans les prochaines années, avec la mise en service d'un hélicoptère basé sur l'appareil américain MH-60 et Pékin teste actuellement un avion de guet aérien embarqué, le KJ-600, similaire à l'E-2C de l'U.S Navy. 

Courant 2023, un important transfert d'unités aériennes a eu lieu, voyant les aéronefs de la marine passer sous le contrôle de l'armée de l'air chinoise; cette vaste restructuration a concerné 3 brigades de chasseurs (modèles J-11, Su-30, J-10, JH-7A), 2 de bombardiers (modèles H-6), 3 de radars et 3 de défense antiaérienne. Il semblerait que la marine ne conserve que les aéronefs destinés à être embarqués à bord de ses navires, ainsi que ses avions d'entraînement, de guerre électronique et ses drones. 

Shenyang J-15

Premier chasseur embarqué conçu et développé en Chine, le Shenyang J-15 est en grande partie basé sur le Sukhoï Su-33 russe, dont au moins 1 exemplaire, sous forme de prototype, a été obtenu auprès de l’Ukraine en 2001. Développé par Shenyang et par l’Institut 601, le J-15 est destiné à devenir le principal chasseur embarqué de la future force aéronavale basé à bord des porte-avions chinois ; combinant la forme générale du Su-33 aux équipements du J-11 chinois, le programme du J-15 est né après le refus russe de vendre des Su-33 à la Chine, en 2006 en raison de la découverte d’une version locale du Su-27, désignée J-11B, conçue en violation des accords.

Le premier prototype aurait effectué son vol inaugural le 31 août 2009, et des images et vidéos furent dévoilées en 2010, révélant sa forte ressemblance avec le Su-33. En juillet 2011, les ingénieurs chinois remplacent le réacteur russe Al-31 par le réacteur chinois WS-10 délivrant une poussée plus importante que son prédécesseur. L’emploi d’un tremplin de décollage impacte sur l’autonomie du J-15, ce qui risque d’amener l’amirauté à ne l’employer que dans un rôle de défense aérienne locale, et non d’attaque lointaine, à l’image de ce qui se pratique aux États-Unis. En novembre 2012, une version biplace est présentée par Shenyang, et effectue son vol, puis 2 J-15 procèdent à des appontages avec brin d’arrêt sur le « Liaoning » le 25 novembre 2012 ; finalement, la production en série est lancée fin 2013 et début 2024, la marine comptait 60 J-15, modernisés et plus performants qu'à l'origine. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Shenyang J-8F

Entré en service au début des années 2000 dans la marine chinoise, le J-8F est une évolution d'un chasseur chinois, basé sur un Mig-21 soviétique agrandi; le J-8 d'origine a fait son premeir vol en 1969, mais son design n'a pas été achevé avant 1979 et sa mise en service n'a eu lieu qu'en 1980, après de nombreuses modifications. 

Actuellement, l'aéronavale chinoise en possède 24, tous affectés à la flotte du Nord.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Shaanxi KJ-200

Avion de veille aérienne avancée, le Shaanxi KJ-200 a été lancé vers la fin des années quatre-vingt-dix, après qu’il ait été développé au début de cette décennie. Utilisant la cellule d’un avion de transport Shaanxi Y-8, le KJ-200 est équipé d’un radar dorsal fixe à balayage électronique (très similaire à l'Erieye du suédois Saab), et a effectué son premier vol d’essai en 2001, puis le second prototype l’a mené le 14 janvier 2005.

Malgré la perte d’un appareil en juin 2006 (tuant les 4 passagers), le programme a été poursuivi, et l’avion est finalement entré en service en 2009, auprès de la PLANAF avec 6 KJ-200 livrés et tous affectés à la flotte du Nord. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Shaanxi KJ-500

Avion de commandement et de contrôle avancé de la marine chinoise basé à terre, le KJ-500 est basé sur la cellule de l'avion de transport Y-9 (entré en service en 2012), qui contribue fortement à la surveillance de l'espace aérien chinois et des zones maritimes, permettant ainsi de gudier la chasse amie vers les appareils intrus. Leur autonomie en vol est de 10 à 12 heures. 

Apte à opérer dans un environnement de guerre électronique, le KJ-500 dispose d'un radar à antenne active en forme de disque, qui peut voir à 360° et repérer des cibles aériennes et de surface à longue distance (estimation de 470 kilomètres). L'aviation navale chinoise en possède 14

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Shaanxi KQ-200

Utilisant la cellule du Shaanxi Y-9, le KQ-200 est un quadrimoteur de patrouille maritime entré en service à partir de 2015 et doté d'une cabine pressurisée, un bulbe situé à l'avant et abritant un radar de recherche, tandis qu'un détecteur d'anomalie magnétique est installé dans la queue de l'appareil. Ils ont un rôle similaire à celui du P-8A américain. 

Une tourelle électro-optique avec capteur infrarouge est présente sous l'avion, avec ausis un télémètre laser et 4 trappes pour larguer des sonobouées; à noter qu'une baie ventrale accueille des grenades sous-marines et des torpilles. L'aéronavale chinoise possède 20 KQ-200, tous basés à terre. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Shaanxi Y-8J

Version de veille aérienne avancée de l'avion de transport Y-8 (basé sur l'avion soviétique An-12), l'Y-8J a été dévoilé pour la première fois près de Shanghai en l'an 2000. Il possède un nez élargi abritant un modèle de radar d'origine britannique acheté en 1996 et modernisé depuis. 

D'une portée maximale de 400 kilomètres et capable de suivre 100 cibles, il permet de diriger 6 avions amis simultanément; doté d'équipements électroniques, l'Y-8J a été envoyé plusieurs fois à proximité des îles japonaises pour faire de la guerre électronique. Moins performant que le KJ-200, entré en service plus tard, l'Y-8J a été produit à 4 exemplaires pour la marine. 

Une variante spécialisée dans l'espionnage électronique, l'Y-8JB, a été découverte en 2004, disposant de nombreuses antennes et de capteurs spéciaux; des rumeurs laissent supposer que certains systèmes seraient dérivés de ceux présents à bord de l'avion espion américain EP-3 contraint à se poser sur l'île chinoise de Hainan en avril 2001, après avoir été percuté par un J-8 venu l'intercepter. L'EP-3 et ses 24 membres d'équipage y sont restés captifs du 1er au 11 avril 2001. La marine chinoise possède 4 Y-8JB.

(Y-8J)

(Y-8J)

Xi'an KJ-600 

Bimoteur de veille aérienne embarqué à bord du porte-avions Type 003, le KJ-600 est actuellement en cours d'essais et de développement et va jouer un rôle similaire à son homologue américain E-2, auquel il ressemble d'ailleurs extérieurement. Annoncé officiellement par Pékin en 2017, le programme du KJ-600 a pour objecti de fournir aux porte-avions une portée de détection lointaine accrue.

Il a (aurait) effectué son premier vol le 29 août 2020 et effectue depuis toute une série de tests, avec 6 KJ-600 produits, dont 1 servant aux essais au sol. Des essais d'appontage et de catapultage auront lieu sur le Type 003 dès que celui-ci aura atteint un état suffisant de préparation. 

L'arrivée prochaine du KJ-600 auprès du futur groupe aérien embarqué du Type 003 (et de ses successeurs) va fortement accroître les capacités chinoises de surveillance, de commandement, de contrôle et de coordination. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Nanchang CJ-6

Monomoteur biplace d'entraînement, le CJ-6  sert à la formaiton d ebase des pilotes et il est utilisé par la Chine depuis les années 1960. La marine chinoise en possède 38, tous affectés à la flotte du Nord. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Guizhou JL-9

Biplace monoréacteur d'entraînement avancé, le JL-9 a été présenté pour la première fois au Salon international d’Aéronautique et de l’Espace de Chine, en 2001, pour répondre aux besoins exprimés par la PLAAF (armée de l'air chinoise). Pour réduire le temps et le coût de développement d’un tout nouvel avion, Guizhou s’est partiellement basé sur le modèle JJ-7, dérivé du Mig-21, et a fait procéder son prototype à un vol inaugural le 13 décembre 2003, à peine deux ans après le lancement du projet.

En septembre 2009, après qu’une version modifiée au niveau de l’électronique ait été mise au point, le JL-9 a obtenu sa certification, le rendant apte à entrer en service auprès de la PLAAF et de la PLANAF, qui cherchait également un nouvel avion d’entraînement. Cette dernière a reçu depuis 2014 un total de 28 JL-9, et 12 JL-9G, ces derniers spécialement conçus pour l'entraînement au décollage par tremplin, mais aussi à l'appontage simulé au sol avec câble d'arret et crochet. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Hongdu JL-8

Issu d’une coopération entre le Pakistan et la République Populaire de Chine, le projet du JL-8 remonte à 1986, et porte le nom de « Karakorum » en hommage à l’ancienne ville de l’Empire Mongol, pour les appareils exportés. Les travaux concernant l’architecture aéronautique de l’avion débutèrent en 1987, impliquant 100 ingénieurs chinois et 20 pakistanais, et l’appareil devait recevoir le réacteur américain Garrett TFE-731 (6 livrés en 1995), puis la Chine s’orienta vers d’autres fournisseurs. Le premier prototype a été fini en 1989 et a volé le 21 novembre 1990, puis les essais en vol ont été menés de 1991 à 1993 par 4 pilotes chinois et 2 pakistanais.

Après la construction de 4 prototypes, une première tranche de 24 JL-8 fut assemblée en 1992, et répartie en 18 JL-8 pour la Chine et 6 pour le Pakistan, en 1994. A partir de 1995, la Chine entame le lent remplacement de ses JJ-5 par le JL-8 (très présent dans l'armée de l'air), et la marine chinoise en a reçu 16, tous livrés. Il s'agit d'un avion d'entraînement intermédiaire, avant lepassage au JL-9 ou JL-10. 

Hongdu JL-10

Nouvelle génération d’avion d’entraînement avancé et d’attaque au sol, le Hongdu JL-10 a bénéficié de l’assistance de la société russe Yakovlev, d’où sa forte ressemblance avec le modèle Yak-130, lui-même très similaire avec l’avion italien Aermacchi M-346, conçu en collaboration avec Yakovlev, avant l’arrêt du partenariat.
Étudié pour répondre aux besoins de l’armée de l’air et de l’aéronavale chinoises, concernant un avion d’entraînement avancé, le JL-10 fut présenté sous la forme d’une maquette à l’échelle 1 lors du salon aéronautique de Zhuhai en 2004, puis le premier prototype effectua sa sortie d’usine en septembre 2005 et son vol inaugural le 13 mars 2006. En avril 2006, la PLAAF a passé commande de 4 appareils, à des fins d’évaluation, et l'aviation navale chinoise en a reçu 12 à partir de 2018. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Shaanxi Y-8

Basé sur l'avion de transport soviétique An-12, le Y-8 est un des appareils de transports militaire les plus présents en Chine; conçu en 1972, ce quadri-turbopropulseur est capable d'emporter 96 soldats ou 20 tonnes de fret dans son compartiment cargo long de 13.50 mètres, large de 3 mètres et haut de 2.40 mètres. 

Au cours des années 1980, l'entreprise américaine Lockheed Martin (qui fabrique le célèbre C-130 de transport), a aidé la Chine à développer une version à cabine pressurisée du Y-8, désignée Y-8C, utilisée par la marine chinoise à hauteur de 8 exemplaires.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Shijiazhuang Y-5

Biplan rudimentaire issu d'un accord de production sous licence de'l'avion de transport soviétique An-2, l'Y-5 est utilisé pour les missions de liaison et de transport léger, avec la possibilité d'opérer depuis des pistes sommaires car l'An-2 a été pensé pour se poser en terrain forestier notamment. 

La marine chinoise en possède 20, qui assurent des missions de liaison et de petit transport. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Xi'an Y-7

Cet avion de transport chinois est basé sur son homologue soviétique An-24, L'Y-7 en est une production sous licence, dont le premier vol d'un appareil est intervenu le 25 décembre 1970. Toutefois, la production de l'avion n'a commencé qu'en 1977 et a été ralentie par le manque de personnels compétents et d'ingénieurs, causé par la Révolution Culturelle chinoise des années 1960. 

Le premier appareil de pré production a été livré en 1982 et le premier vol n'a eu lieu qu'en 1984, soit un délai très important entre l'accord de la licence et la mise en production. Doté de 2 turbopropulseurs chinois, il dispose dans sa version militaire d'une rampe cargo; la marine chinoise utilise 8 Y-7.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Harbin Y-12

Développé au début des années 1980, ce bi turbopropulseur de transport léger a effectué son premier vol en 1982 et a commencé sa carrière en 1984; il est utilisé par la marine chinoise pour des missions de transport léger à hauteur de 20 Y-12. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Changhe Z-8

Basé sur l'hélicoptère français Aérospatiale Super Frelon,  cet appareil a été produit sous licence après que la Chine ait acheté 8 Super Frelon entre 1975 et 1977; un accord entre la Chine et la France a été conclu en 1981 et a  permis que l'appareil soit produit localement en Chine, faisant de lui le plus gros jamais construit dans le pays, sous la désignation Z-8. 

Produit à hauteur de seulement 2 à 3 exemplaires annuels, le Z-8 a réalisé son premier vol en 1985 et a été le premier hélicoptère chinois capable d'opérer depuis le pont d'un navire; trimoteur et doté d'un fuselage amphibie, le Z-8 possède un rotor principal à 6 pales et un rotor arrière à 5 pales, et peut voler par mauvais temps. Entré en service dans la marine chinoise en 1989, pour effectuer des missions de lutte anti-sous-marine comme de recherche et de sauvetage, le Z-8 a vu sa configuration définitive validée en 1994. La marine chinoise aligne 26 Z-8.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Harbin Z-9

Version produite sous licence de l'hélicoptère léger français AS365, le Harbin Z-9 a pu être produit grâce à un accord conclu avec Aérospatiale en 1980; le premier appareil a volé en 1981, puis à partir de 1992, la version Z-9B, avec 70% de composants chinois, a effectué son premier vol, puis a commencé sa carrière à partir de 1994.

Possédant un rotor arrière caréné, dénommé fenestron, le Z-9B compte 11 pales contre 13 sur l'AS365 dans cette partie de la machine; il a davantage recours aux matériaux composites pour renforcer la structure de l'hélicoptère et réduire sa signature radar. Utilisé dans des missions de lutte anti-sous-marine ou de recherche et de sauvetage, le Z9 est présent à hauteur de 14 Z9C (ASM), 11 Z-9D (multirôles) et 2 Z-9S (SAR) dans la marine chinoise.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Changhe Z-18

Hélicoptère moyen de transport développé par Changhe sur la base de l'appareil civil Avicopter AC313 chinois apparu en 2010, lui-même isssu d'un développement du Changhe Z-8 qui est basé sur l'appariel français Super Frelon, le Z-18 est plus moderne. Il a effectué son premier vol en 2014 et a été réceptionné en 2018 par les forces armées chinoises, dont la marine. 

Le fuselage a été redessiné pour augmenter l'espace interne, avec notamment une rampe arrière pour petits véhicules, tandis que le rotor a davantage recours au titane et aux matériaux composites et le cockpit est totalement digitalisé. En raison de son poids, le Z-18 ne peut se poser que sur lesporte-avions et les navires amphibies. 

La marine utilise 5 Z-18F de lutte ASM, 3 Z-18 de veille aérienne avancée, 4 Z-18 de transport; d'autres appareils sont en cours d'assemblage pour venir grossir l'inventaire, spécialement pour le compte de l'infanterie de marine. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Kamov Ka-31

D'origine soviétique, cet hélicoptère de veille aérienne avancée est apparu en 1987 et a commencé sa carrière dans la marine russe en 1995; caractérisé par ses 2 rotors superposés et contra-rotatifs, le Ka-31 a été commandé par la marine chinoise en 2008 à 9 exemplaires pour prendre place à bord ses futurs porte-avions Type 001 et Type 002 et ont été livrés entre 2010 et 2011. 

Cet hélicoptère dispose d'un radar placé sous son ventre et pouvant être déplié en vol et d'une portée estimée entre 150 et 250 kilomètres, selon la taille de l'objectif, et il n'embarque pas d'opérateur dédié, se contentant de transmettre au navire les données collectées, le tout jusqu'à une distance de 150 kilomètres. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Kamov Ka-28

Version améliorée à l'exportation de l'hélicoptère soviétique Ka-27, le Ka-28 trouve ses origines en 1969, avec un premier prototype testé en 1973. Doté de 2 rotors superposés et contra-rotatifs, il a vu sa production en série démarrer en 1979 et son entrée en service dans la marine soviétique a eu lieu en 1981. 

Adaptés à la lutte anti-sous-marine, cet hélicoptère a été commandé par la Chine au début des années 1990 à 9 exemplaires qui ont été modernisés depuis.

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Mil Mi-8

Hélicoptère de transport soviétique, apparu en 1967 en URSS, le Mi-8 a remporté un très grand succès commercial, avec parmi ses acheteurs la République Populaire de Chine, qui a passé sa première commande de 24 Mi-8 à l'URSS en 1990, tous livrés en 1991, puis d'autres ont été commandés à partir de 1995 et à plusieurs reprises depuis.

La marine chinoise en utilise 8 pour le transport de troupes et de fret. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Eurocopter AS565 

D'origine française, cet hélicoptère est la version militaire du modèle civil AS365, et a effectué son premier vol en 1984. Après des essais en vol, il est entré en service en 1986 en France; capable de mener des missions de recherche et de sauvetage, d'évacuation médicale, de ravitaillement vertical, de surveillance, ou encore de lutte ASM/antinavire, il a vite séduit à l'international. 

La Chine a fait partie des clients intéressés et a commandé l'appareil pour répondre à ses besoins, tout en obtenant une licence de producion pour la version locale Z-9. La marine chinoise utilise 7 AS565. 

Puissance rivale : La Marine Chinoise

Harbin Z-20

Très inspiré de son homologue américain Sikorsky MH-60, le Z-20 est issu de modifications profondes apportées aux 24 modèles Sikorsky S-70C (dont le MH-60 est une version) achetés par la Chine en 1984, lorsque les relations sino-américaines étaient au beau fixe. Après le massacre de la place Tiananmen de 1989 et l'embargo occidental sur les technologies et équipements militaires, la Chine n'a pu commander d'autres S-70.

Dans les années 1990, la direction de la République Populaire de Chine a décidé de développer un hélicoptère national de transport avec des performances analogues à celles du S-70; confié à plusieurs entreprises chinoises, le travail de la conception du nouvel appareil a réellement débuté en 2006 et s'est fortement basé sur l'hélicoptère américain, auquel des modifications d'aménagement ont été apportées, ainsi que dans l'intégration de systèmes et d'équipements nationaux.

Reprenant le même design général, le Z-20 chinois est doté d'un rotor principal à 5 pales et d'un rotor anticouple à 4 pales, ainsi qu'une motorisation plus puissante que le S-70; le premier vol d'un Z-20 a eu lieu en 2013 et son entrée en service a débuté en 2019, d'abord dans l'armée de terre, puis l'armée de l'air et enfin avec une version anti-sous-marine pour la marine. Il devrait y remplacer les Ka-28 et les Z-9 tout en renforçant les capacités ASM du pays.  

Puissance rivale : La Marine Chinoise

CAIC Wing Loong

Ce drone de surveillance et de reconnaissance a été développé au début des années 2000 et a réalisé son premier vol en 2009, avant d'entrer en service en 2011. Ressemblant extérieurement à son homologue américain MQ-9, il transporte divers instruments tels qu'un système infrarouge FLIR, un radar à synthèse d'ouverture (images 2D ou 3D), il permet à la marine chinoise, qui en possède 24 (qui peuvent être armés), de mieux surveiller les approches littorales du pays et les îlots de mer de Chine du Sud. 

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Harbin BZK-005

Chargé de la surveillance aérienne et de la reconnaissance, ce drone à moyenne altitude et longue endurance (MALE) a été dévoilé au public pour la première fois en 2006 au salon aéronautique de Zhuhai. 

Sa conception partiellement furtive le rend plus difficile à repérer et il dispose d'équipements de navigation et de détection sophistiqués; l'un de ces drones a été intercepté par la chasse japonaise en 2019 après en avoir violé l'espace aérien. La marine chinoise en utilise 21.  

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Guizhou WZ-7

Drone de surveillance maritime à haute altitude et longue endurance (HALE), le WZ-7 a été conçu par Chengdu et a été produit par Guizhou; le premier appareil (sous forme de maquette) a été présenté en 2006 au salon aéronautique de Zhuhai, mais le premier vol n'a pas eu lieu avant 2011, puis est entré en production courant 2015-2016. 

Des modifications de design ont été apportées en 2020, et le WZ-7 a reçu une aile en V, ainsi qu'une nouvelle motorisation ; plus grands et plus lourds que les autres drones de la marine, les WZ-7 sont entrés en service en 2018, et l'un d'entre eux a survolé un croiseur américain Ticonderoga dans le détroit de Taïwan en 2019. 

Bien qu'ils soient prioritairement conçus pour la surveillance aérienne,  les 8 WZ-7 en service dans la marine sont également capables d'aider au guidage des missiles balisitiques antinavires. Le WZ-7 est l'équivalent chinois du MQ-4C américain. 

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