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2 Avril 2020
Histoire de Miami
Deuxième plus grande ville de Floride, Miami occupe une zone où la présence humaine remonte à près de 10 000 ans. Des tribus amérindiennes se sont installées dans la région pour chasser et profiter des forêts. Le nom de Miami vient d'un mot amérindien signifiant "eau douce". En 1513, Ponce de Leon, explorateur espagnol, a été le premier européen à visiter la région et a atteint le petit village de Chequescha, qui était alors le nom de la future ville de Miami.
En 1566, l'arrivée de Pedro Menendez de Aviles, un autre explorateur espagnol, a permis de mieux cartographier la région et en 1567, une mission jésuite a été construite à l'embouchure de la Miami River. A partir de 1570, les espagnols ont quitté la région mais ont laissé derrière eux des maladies telles que la variole, qui ont ravagé les tribus locales. Par ailleurs, les guerres inter-tribales ont également fait baisser la démographie de la péninsule.
En 1743, les espagnols ont ouvert une nouvelle mission dans la Biscayne Bay, où ils ont aussi construit un fort et une église, mais les installations ont finalement été abandonnées dans l'année. Courant 1766, Samuel Touchett a reçu 80 Km² de terres dans la région de la part du gouvernement britannique, mais des difficultés financières l'ont empêché d'y installer une plantation.
Ainsi, ce n'est pas avant l'an 1800 que la première colonie blanche s'est installée dans la zone, à l'initiative de Pedro Fornells, un espagnol de la colonie de New Smyrna Beach (comté de Volusia, Floride); durant un voyage dans la région en 1803, Fornells a constaté la présence de squatteurs. Des chercheurs de trésor, principalement venus des Bahamas et de l'archipel de Keys, se sont installés le long de la Miami River, à la même époque que les amérindiens Séminoles.
L'année 1825 a vu la construction d'un phare à Cape Florida, vers la baie de Biscayne, pour aider à la navigation. Vers les années 1830, Robert Fitzpatrick a acheté des terres dans la région et y a installé une plantation de cannes à sucre, de bananes, de maïs, et de fruits tropicaux, avec de nombreux esclaves; cependant, en janvier 1836, lorsque la Seconde guerre Séminole a éclaté, il a fermé sa plantation et relâché ses esclaves.
Durant cette guerre, les colons ont construit un fort à la place de la plantation et courant 1836, la marine américaine a mené des patrouilles dans la baie de Biscayne, pour empêcher le commerce entre les Séminoles et les cubains. Pendant le conflit, les Séminoles ont incendié le phare de Cape Florida en 1836, quine sera pas reconstruit avant 1846.
Courant 1842, peu après la fin de la deuxième guerre Séminole, le neveu de Fitzpatrick, William English, a rétabli la plantation, et a créé le village de Miami sur la rive Sud du fleuve; en 1844, Miami est devenu le siège du comté éponyme. En 1850, un premier recensement comptait 90 habitants dans le village.
Alors que la troisième guerre Séminole a eu lieu de 1855 à 1858, provoquant moins de dégâts que les précédentes, le peuplement de la partie Sud-Est de la Floride a été temporairement ralenti par le conflit, avant que la victoire américaine ne vienne "sécuriser" la région. Après la guerre, quelques soldats se sont installés à Miami et ses environs, mais la zone n'a pas connu un boom de son peuplement, avec seulement quelques familles qui sont venus s'établir à Miami entre 1858 et 1896.
En 1870, William Brickell a acheté des terres sur la rive Sud de la Miami River et y a ouvert un comptoir commercial et un bureau de poste; il est considéré comme le "père de Miami" et a promu la région à l'aide de sa voisin Julia Tuttle (la "mère de Miami), originaire de Cleveland (Ohio) comme lui : ensemble, ils ont attiré l'intérêt du magnant des chemins de fer et de l'hôtellerie de la côte Est de la Floride, Henry Morrison Flagler.
Brickell et Tuttle ont fourni des terrains à Flagler pour qu'il y construise une voie ferrée, permettant progressivement de développer la région et la construction du chemin de fer s'est achevée en 1896. Le 28 juillet 1896, Miami s'est constituée en municipalité, tandis que de nombreux ouvriers venus construire le chemin de fer ont commencé à s'installer dans la ville, notamment des Noirs. En 1900, Miami comptait 1681 habitants, puis 5471 en 1910 et 29 571 en 1920. La construction d'hôtels, de canaux, de commerces ou encore le développement de la culture des agrumes ont permis cette rapide expansion démographique. Par ailleurs, Miami autorisait les jeux d'argent et n'appliquait pas la Prohibition, attirant ainsi de nombreux nouveaux habitants (et certains criminels). En outre, l'agréable climat de la région a attiré de nombreux riches, à la recherche d'un endroit paisible où s'installer.
(Navires et plaisanciers à Miami, photo www.floridamemory.com, 01/01/1923, www.flickr.com, wikipedia)
A mesure que la ville s'est étendue, les zones de Lemon City, Coconut Grove et Allapath ont été annexées en 1925, formant ainsi l'aire du Grand Miami. Cependant, la frénésie de la construction immobilière a saturé le réseau de transport de la ville, ce qui a provoqué des retards de livraison et des tensions pour l'achat des matériaux.
La situation s'est compliquée lorsque le 10 janvier 1926, le navire danois à voiles Prinz Valdemar a sombré dans le port de Miami et en a bloqué l'accès pendant près d'1 mois. Les 3 principales voies ferrées ont alors été saturées par le transport des marchandises et ont instauré un embargo, à l'exception de l'alimentation. Parallèlement, la flambée des prix de l'immobilier a rendu très difficile, voire impossible, l'accès à la propriété pour les classes moyennes.
Frappée par un terrible ouragan en septembre 1926, Miami (et sa région) ont subi d'énormes dégâts, avec des centaines de morts, des milliers de maisons détruites et entre 25 000 et 50 000 personnes étaient sans abris. La reconstruction progressive de la ville et de ses environs a permis d'attirer de nouveaux habitants, afin de redonner à la ville des infrastructures, des maisons et des résidences susceptibles de recevoir des personnes riches. La population de Miami comptait 110 637 personnes en 1930, mais l'expansion démographique de la ville a commencé à ralentir à cause de la crise économique de 1929.
La ville de Miami a été le théâtre d'une tentative d'assassinat contre le président élu Franklin Delano Roosevelt, le 15 février 1933, durant un discours à Bayfront Park : l'anarchiste italien Giuseppe Zangara a ouvert le feu sur le président élu qui serrait alors la main du maire de Chicago, Anton Cermak. Ce dernier a été grièvement blessé et est décédé 15 jours plus tard. En plus du maire de Chicago, 4 autres personnes ont été blessées, mais Roosevelt s'en est sorti indemne : Zangara a été jugé et exécuté le 20 mars 1933 à Raiford (Union Cty, Floride).
Courant 1933, la commission de la ville a demandé au Miami Women's Club de créer le drapeau de la ville, qui a été adopté en novembre 1933. En 1940, Miami comptait 172 172 habitants. Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville a tiré profit de sa position géographique pour participer à la guerre contre les sous-marins allemands présents dans l'Atlantique, a accueilli des centres de formations, de communication et des bases logistiques, ainsi qu'une base aérienne chargée de la lutte anti-sous-marine et du transport.
Après la victoire américaine et alliée contre les forces de l'Axe, Miami a vu sa population augmenter pour atteindre 249 276 habitants en 1950, avec de nombreux vétérans et militaires restés dans la ville avec leurs familles. La période des années 1950 a été marquée par le départ de nombreux exilés cubains installés à Miami, lorsque Fidel Castro a été porté au pouvoir après la révolution cubaine de 1959 : ces cubains ont cru qu'après qu'il ait chassé le dictateur Batista, Castro apporterait une forme de démocratie. Assez rapidement, une grande partie des cubains est revenue massivement de Cuba, faisant craindre aux habitants arrivés entre-temps (surtout les afro-américains) qu'ils allaient leur voler du travail. Courant 1959, les écoles publiques ont été déségrégationnées.
Par ailleurs, les écoles de la ville ont vite été saturées par l'arrivée massive d'élèves parlant espagnol, ce qui a fortement compliqué leur intégration. En outre, l'alignement de Cuba dans la sphère d'influence de l'URSS a fait craindre à de nombreux habitants que Miami devienne une des nombreuses cibles en cas de Troisième Guerre mondiale, et une partie de la population s'est éloignée de la ville, bien qu'elle ait gagné 42 412 habitants entre 1950 et 1960, avec 291 688 habitants en 1960.
Terrifiée par l'hypothèse d'un affrontement atomique, une partie de la population a construit des abris et s'est dotée de vivres et d'eau stockée; l'exode des réfugiés cubains a continué, atteignant 100 000 personnes en 1965, arrivant à Miami, où une partie d'entre eux a fondé le quartier de Little Havana. Vers la même époque, le mouvement des droits civiques pour les afro-américains a touché Miami, bien que la ville n'en soit pas l'épicentre, et des émeutes ont eu lieu les 7 et 8 août 1968, dans le quartier noir de Liberty City : aucun incident n'est à l'origine des émeutes, qui étaient à la base un rassemblement de soutien à la cause noire dans le pays (discrimination, habitat insalubre, pauvreté, etc). Les affrontements ont causé 3 morts, blessé 29 personnes et entraîné l'arrestation de 200 personnes; le retour au calme a été assuré par 800 Gardes Nationaux et 200 Sheriffs.
Miami comptait 334 859 habitants en 1970; en 1972, la ville a reçu la convention nationale du Parti Républicain et a vu l'inauguration de la One Biscayne Tower, plus haute tour de la ville, avec ses 39 étages et ses 150 mètres de hauteur.
Pour soutenir le développement économique de Miami, la ville a vu s'ouvrir en 1977 une zone de commerce internationale dans son port, pour faciliter les exportations et les importations. En 1980, la ville rassemblait 346 865 habitants. Peu avant, en décembre 1979, une course poursuite entre la police et un jeun noir à moto s'est achevée par la mort de ce dernier (après 4 jours d'hôpital) après qu'il en ait perdu le contrôle à grande vitesse : les policiers ont été poursuivis pour avoir molesté le conducteur après sa perte de contrôle, mais ont été acquittés le 8 mai 1980, provoquant de nouvelles émeutes.
Ces dernières ont eu lieu du 17 au 20 mai, dans le quartier noir de Liberty City et ses environs, entraînant la mort de 18 personnes, des blessures chez 350 et 600 arrestations; le gouverneur a fait appel à 1000 Gardes Nationaux pour appuyer la police et ramener le calme.
L'année 1980 a également été marqué par l'arrivée massive de "boat people", du 15 avril au 31 octobre, amenant 125 000 cubains (considérés par Castro comme contre-révolutionnaires) et 25 000 haïtiens aux États-Unis, une grande partie d'entre eux débarquant près de Miami. En 1981, la Cuban American National Foundation s'est installée à Miami, pour représenter les exilés cubains.
La ville de Miami a commencé à mieux se faire connaître grâce à Hollywood, avec le tournage du célèbre film "Scarface" en 1983, puis de la série télévisée "Miami Vice" (Deux flics à Mimi), de 1984 à 1989, connaissant un grand succès. Les couleurs intenses et chaudes de la série ont séduit de très nombreux téléspectateurs, qui ont fait que la série s'est souvent classée dans les 10 premières les plus suivies aux États-Unis de 1984 à 1986. Courant 1984, le Miami International Film Festival a été inauguré et se tient désormais 1 fois par an.
La très importante communauté hispanique et latino de Miami et de ses environs a joué un rôle économique important dans le développement de la ville, voyant des compagnies de transport, des banques ou des sociétés d'import-export appartenir à des hispaniques. Toutefois, Miami a été durement confrontée au trafic de cocaïne en provenance de Colombie, de Bolivie et du Pérou au cours des années 1980 : les nouveaux millionnaires issus de ce lucratif trafic ont aussi joué un rôle économique, contestable bien sûr, en achetant des voitures de luxe dans la ville, en faisant construire des villas luxueuses, en ouvrant des boîtes de nuit ou en séjournant dans des hôtels de luxe. La délinquance et la criminalité de cette période sont dénoncées par la série "Miami Vice", tout en soulignant le côté agréable du climat de la ville et de ses paysages.
Devenue plus populaire, Miami a notamment reçu la visite de Ronald Reagan, de Nelson, de Jean Paul II en novembre 1987, réunissant 150 000 personnes dans le Tamiami Park, de Nelson Mandela en 1989, ou encore de la rein Elizabeth II en mai 1991. En 1990, il y avait 358 548 habitants à Miami.
L'héritage des années 1980 a vu Miami être durement impactée par la crise économique, avec des faillites d'immeubles de bureaux, des banques qui ont saisi des immeubles, des centres commerciaux qui n'ont pas été achevés ou n'étaient qu'en partie loués; en outre, des problèmes de corruption et de trafic de stupéfiants ont gangréné l'économie locale.
Le 24 août 1992, Miami et une partie du Sud de la Floride ont été ravagées par l'ouragan Andrew, qui a tué 40 personnes dans le comté, causé $ 25 000 000 000 de dégâts, détruisant 25 524 maisons et endommageant 101 241 bâtiments dans le comté.
Miami a reçu le Sommet des Amériques en 1994, et elle a ouvert son propre site internet en 1996; l'année 1997 a vu la municipalité être placée sous tutelle pour mieux maîtriser ses dépenses publiques.
Fin 1999 début 2000 a eu lieu le scandale du jeune réfugié cubain Elian Gonzales, arrivé clandestinement aux États-Unis après avoir fait naufrage en mer (il a perdu sa mère et 10 autres réfugiés) et avoir survécu grâce à une chambre à air avec 3 rescapés. Alors âgé de 5 ans, il a été sauvé par des pêcheurs : son récit a été médiatisé et a entraîné un bras de fer entre Cuba et les États-Unis, car sa mère l'avait apparemment emmené sans l'accord de son père (il est probable qu'il ait subi des pressions pour déclarer cela). Les exilés cubains et une partie de la famille d'Elian, installée en Floride, ont milité pour qu'il puisse rester aux États-Unis, mais la Cour Suprême américaine a tranché en juin 2000 en faveur du père d'Elian, qui a pu récupérer son fils.
En l'an 2000, Miami comptait 362 470 habitants, puis l'assainissement des finances de la ville a permis d'en redorer l'image, tandis qu'un effort immobilier commençait à donner à Miami un petit air de Manhattan, grâce à de hauts immeubles de bureaux. De nouveaux centres de convention ont ouvert leurs portes, ainsi que des complexes hôteliers et résidentiels, des activités de loisirs et des restaurants, misant principalement sur le tourisme et le commerce international. Ainsi, la ville a vu l'inauguration en 2003 de l'hôtel Four Seasons Hotel Miami, alors le plus haut immeuble de la ville, avec 238 mètres (70 étages).
Par ailleurs, le rayonnement international de Miami se fait aussi via les séries télévisées telles que "Les Experts : Miami" (2002-2012), "Good Morning, Miami" (2002-2003), "Dexter" (2006-2013), "Burn Notice" (2007-2013). En 2010, Miami comptait 399 457 habitants, puis 470 914 en 2018 : la ville continue de croître, grâce à des investisseurs internationaux, au commerce, aux médias (télévision surtout) et au tourisme.
Géographie
Occupant 145.2 Km², dont 93.2 Km² de terres, l'aire métropolitaine de Miami est située entre les Everglades (à l'Ouest) et la Bicayne Bay (à l'Est); 25 quartiers composent la ville, la plupart étant des quartiers communautaires. Les plus pauvres sont mal desservis par les transports en commun, ce qui accroît leur isolement. La grande ville la plus proche est Jacksonville, à 527 kilomètres (la plus grande ville de Floride).
La démographie de Miami est représentée à 72.5% par des hispaniques et des latinos (cubains, nicaraguayens, honduriens, haïtiens, dominicains), à 17.7% par des afro-américains, à 10.7% par des Blancs, à 1.1% par des asiatiques et à 0.2% par des amérindiens ou des natifs d'Alaska. L'âge moyen des habitants est de 40.2 ans, avec une moyenne de 39.3 ans pour les hommes et de 41.4 ans pour les femmes.
Miami se trouve à une altitude moyenne de 2 mètres par rapport au niveau de la mer. La principale partie de la ville se trouve le long de la Biscayne Bay, avec des îles barrières; la très faible altitude de la ville la rend particulièrement vulnérable à la montée des eaux et au risque d'inondation lié aux ouragans. Miami accueille d'ailleurs le National Hurricane Center, pour suivre et étudier les ouragans.
Ces très puissants événements météorologiques ont frappé la ville en 1926, 1965, 1992, 1999, 2005 et 2017. Miami a un climat subtropical humide, avec des étés chauds et humides, des hivers courts et chauds et d'importantes précipitations de mai à octobre (116 jours de pluie par en en moyenne). Durant cette période, une forte humidité accompagne des températures moyennes de 29 à 35°C, avec des orages (80 jours par an en moyenne); il peut aussi arriver que des vents frais venus de l'Atlantique viennent faire baisser la température moyenne. Des tornades et des trombes marines se produisent occasionnellement.
La température la plus froide jamais enregistrée à Miami a été de -2.8° C le 3 février 1917, et la plus chaude a été de 38°C le 21 juillet 1942. En ce qui concerne les pluies, Miami est une des grandes villes américaines les plus arrosées, avec en moyenne 1570 mm de pluie par an, les mois les plus arrosés étant de mai à octobre, avec en moyenne 153.6 mm par mois (juin est le plus arrosé avec 210 mm en moyenne).
La température maximale annuelle moyenne est de 27.4 °C (août est à 31.4°C en moyenne) et la température minimale annuelle moyenne est de 21.7° C (janvier est à 16.3°C en moyenne).
Économie
Située au 12ème rang national, l'économie de l'aire métropolitaine Miami-Fort Lauderdale-West Palm Beach représentait $ 354 740 098 000 en 2018.
La ville profite de sa place géographique stratégique pour commercer avec l'Amérique Latine et elle est surnommée "Gateway of the Americas" (la Porte des Amériques). Le port de Miami est un des plus grands du pays, avec un impact économique pour la Floride de $ 35 000 000 000 par an pour le cargo. Le port compte 3 terminaux dédiés aux containers et dispose de 13 grues; il a vu passer 9 600 000 tonnes de cargo en 2018/2019.
Le port de Miami est le plus grand port de croisière au monde, avec 6 000 000 de passagers par an, profitant de la proximité des Caraïbes où les paquebots croisent quotidiennement. Entre la partie marchandises et passagers, le port de Miami emploi près de 176 000 personnes, directement et indirectement.
L'image de paradis tropical de Miami attire chaque année des millions de touristes (23 000 000 en 2018), qui ont un impact économique local de $ 18 000 000 000 et soutiennent 142 000 emplois. Miami a été la 2ème grande ville américaine la plus visitée par les touristes, après New York City en 2016.
Miami accueille les sièges régionaux (pour l'Amérique Latine) de grandes compagnies telles qu'American Airlines (transport aérien), Cisco Systems (télécommunications), Disney (divertsissement), AIG (assurances), Microsoft (logiciels et informatique), Yahoo! (fournisseur d'accès à unternet), ExxoMobil (énergie), Oracle (logiciels et programmation), Sony (électronique), Symantec (logiciels de sécurité), Visa (services financiers), Walmart (commerce), Hewlett-Packard (informatique), Caterpillar (engins de chantier) ou encore LEO Pharma Americas (pharmacie).
La ville compte de nombreuses banques (Wells Fargo, Bank of America, JP Morgan Chase, CitiBank) et de nombreuses sociétés d'investissement et d'assurance. Miami est aussi un temple du commerce avec plusieurs grands centres commerciaux, tels que le Mall of the Americas (64 boutiques, 74 150 m²), Miracle Marketplace (24 000 m²), The Shops at Mary Brickell Village (50 magasins, 18 000 m²), ou encore le Bayside Marketplace (13 085 m²).
Le revenu annuel moyen par foyer est de $ 36 638, le revenu annuel moyen par personne est de $ 27 078; il-y-a 24.3% des habitants sous le seuil de pauvreté (36.41% de Noirs, 23.67% d'hispaniques et 12.01% de Blancs). Il-y-a 25.3% des moins de 65 ans qui n'ont pas d'assurance santé.
Principaux employeurs
Culture
Miami offre une multitude d'événements et de lieux culturels, notamment grâce à la diversité ethnique de la ville. Les nombreux musées, galeries d'art, salles de spectacle et festivals créent une animation très régulière dans la ville.
Parmi les principaux musées figurent le Frost Museum of Science (700 000 visteurs/an), l'HistoryMiami Museum (dédié à l'histoire du Sud de la Floride), le Miami Children's Museum, le Perez Art Museum Miami (art contemporain), le Frost Art Museum, l'Institute of Contemporary Art, le Florida Jewish Museum, le Gold Coast Railroad Museum, ou encore le Wings over Miami Museum, pour ne citer qu'eux.
Le Miami Seaquarium est un des plus anciens du pays et reçoit chaque année environ 500 000 visiteurs; le Miami-Dade Zoological Park & Gardens occupe 304 hectares et accueille 3000 animaux de 500 espèces. Jungle Island est aussi une destination appréciée, avec 1000 variétés de perroquets, représentées par 3000 animaux, installés dans un environnement préservé.
Miami compte les salles de spectacles/concerts telles que le Fair Export Center (19 463 places, 3 salles), l'Arsht Center (7504 places, 10 salles), l'Olympia Theater (1567), et des dizaines de petites salles dans des cafés/restaurants, ou encore le Bayfront Park Amphitheater, situé en extérieur (10 000 places).
La ville accueille le Miami International Film Festival chaque année durant 10 jours depuis 1984, la Miami Fashion Week et la Mercedes-Benz Fashion Week, dédiées à la mode; Miami est aussi connue pour accueillir l'une des plus grandes communautés LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle, transsexuelle) du pays, avec plusieurs quartiers gays et des festivals dédiés à la cause LGBT, qui attirent des milliers de personnes chaque année.
Miami compte aussi 78 parcs publics avec divers équipements (pistes cyclables, aires de jeux, tables de pique-nique, tables d'échecs ou de dominos, barbecues,) : les parcs les plus vastes sont le Bayfront Park (13 hectares) et le Museum Park (12 hectares).
Sécurité publique
Après avoir été durant de nombreuses années une des villes américaines où il y avait le plus de meurtres, sur fond de narco-trafic, Miami a réussi a faire fortement diminuer la dangerosité de ses rues, passant de 300 meurtres par an en moyenne dans les années quatre-vingts à "seulement" 46 meurtres en 2018.
Toutefois, l'importante pauvreté des communautés hispaniques/latinos et afro-américaine a poussé de nombreux jeunes à rejoindre des gangs violents, mêlant trafic de stupéfiants, d'armes et vols divers, rendant certains quartiers dangereux et à éviter, malgré les efforts de la police.
En 2018, Miami a compté 46 meurtres, 131 viols (déclarés), 1973 agressions, 828 vols à main armée, 2057 cambriolages, 13 136 vols simples, 1644 vols de véhicules et 56 incendies criminels.
Pour protéger au mieux la population et les visiteurs, le Miami Police Department compte 1309 policiers et 432 civils, répartis sur 3 districts; les forces de l'ordre disposent de 4 hélicoptères, d'un groupe d'intervention type SWAT, d'une brigade de déminage, d'unités équestres et canines et d'une unité portuaire. En outre, les policiers s'appuient aussi sur 160 caméras de surveillance réparties dans la ville.
Le secours à la population est assuré par le Miami Fire Rescue Department (MFRD), avec 607 pompiers dispersés dans 16 casernes, et qui interviennent chaque jour sur des accidents de la circulation, domestiques, industriels, des incendies, ou lors de catastrophes industrielles ou naturelles.
Sports
Ville dynamique et sportive, Miami accueille 4 équipes professionnelles des ligues majeures : Miami Dolphins (football américain), Miami Heat (basketball), Miami Marlins (baseball), et les Florida Panthers (hockey sur glace).
La ville dispose de grands stades pour les événements sportifs : le Marlins Park (36 742 places) et de l'American Airlines Arena (19 600).
Les sportifs amateurs de la ville peuvent profiter de 146 courts de tennis, de 14 terrains de golf, ou encore de 12 piscines publiques, pour ne citer que ces installations.
Transports
Grande ville américaine amoureuse de l'automobile, comme la presque totalité des métropoles du pays, Miami voit 72.3% de ses habitants prendre la voiture pour aller au travail (sondage 2016), contre seulement 9% utilisant les transports en commun.
Doté de grandes voies, la ville est accessible par 4 autoroutes inter-états, la I-75, la I-95, la I-195 et la I-395 et par plusieurs autoroutes dont l'US Route 1, l'US Route 27, l'US Route 41 et l'US Route 441. Miami dispose aussi de 6 voies routières surélevées, permettant de connecter les différentes parties de la ville coupées par des cours d'eau.
Les transports en commun sont assurés par le Miami-Dade Transit (MDT), avec 3 lignes de métro surélevées et automatisées (pour le centre-ville), 2 lignes de métro, 90 lignes de bus et 1 ligne pour les personnes handicapées. Au total, le MDT dispose de 817 bus, 136 voitures de métro et 42 voitures de métro automatisé, et il fait voyager quotidiennement près de 400 000 personnes.
Le MDT est complété par une ligne ferroviaire intercité, le Tri-Rail, qui relie Miami à Fort Lauderdale et West Palm Beach; un projet de voie ferré desservie par l'Amtrak est en cours d'étude, pour connecter directement Miami à d'autres grandes villes.
L'aéroport international est le moyen d'accès le plus rapide à Miami : il se situe à 13 kilomètres au Nord-Ouest de Downtown et il est le plus grand aéroport de l'État. Placé au 13ème rang national parmi les aéroports les plus actifs, il a vu passer 45 924 466 passagers en 2019, avec 416 773 mouvements aériens. Il possède 1 piste de 3967 mètres, 1 piste de 3202 mètres, 1 piste de 2853 mètres et 1 piste de 2621 mètres, toutes en asphalte.