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6 Juin 2024
Il-y-a 80 ans aujourd'hui, à l'issue de nombreux mois de planification, de préparation, d'entraînement, de coordination et d'acheminement de troupes et de matériels, les alliés ont lancé une gigantesque opération de débarquement de troupes sur les plages de Normandie.
L'objectif était alors d'établir une tête de pont sur le sol français, en vue d'y recevoir des renforts humains et matériels positionnées au Royaume-Uni, et de repousser les allemands retranchés dans leurs abris; à l'époque, les forces ennemies étaient principalement sur le front de l'Est, face à l'URSS, ce qui a permis de réduire un peu l'opposition allemande le 6 juin 1944.
Préalablement à cette date, les américains ont transporté au Royaume-Uni 2 500 000 tonnes de matériel et 1 500 000 soldats (dont 70 000 se sont mariés avec des anglaises), qui ont rejoint 220 000 autres soldats alliés; afin de préparer au mieux le futur débarquement, une campagne de bombardements aériens, surtout contre le réseau ferré, et les centres de commandement allemands en France occupée a eu lieu, ravageant non seulement les objectifs, mais également des milliers d'habitations et tuant près de 50 000 civils.
Pour s'assurer de l'emplacement des positions allemandes, un total de 5000 vols de reconnaissance a eu lieu entre le 1er avril et le 5 juin 1944, afin de mieux repérer le dispositif ennemi (environ 50 000 soldats allemands et 170 canons côtiers) et de planifier les missions de bombardement. Pendant ce temps, un total de 13 000 avions américains était stationné au Royaume-Uni, ainsi que 3500 planeurs.
Afin de tromper l'ennemi, pluisuers opérations de diversion ont eu lieu, faisant notamment croire aux allemands que l'attaque aurait lieu dans le Pas-de-Calais, en réalisant de fausses transmissions radiophoniques dès mars 1944, ou encore en utilisant massivement des équipements fictifs (dont des chars et camions gonflables et de l'artillerie en bois) pour faire croire aux avions de reconnaissance ennemis que les forces adverses étaient réellement placées dans le Sud-Est de l'Angleterre. Pour renforcer cette tromperie, des bombardements ont eu lieu contre de prétendus objectifs dans le Pas-de-Calais, tuant là aussi de nombreux civils, tandis que des agents doubles allemands, "retournés" par les britanniques, transmettaient les informations que les services sercres alliés voulaient que les allemands aient.
Les stratèges alliés, avec à leur tête le général américain Dwight D. Eisenhower, ont souhaité que l'assaut ai lieu en juin, un jour de pleine lune et avec 40 minutes de jour avant le débarquement, pour permettre aux forces aéroportées d'être larguées sur leurs objectifs : seuls les 5, 6 et 7 juin correspondaient à ces exigences, et la date du 5 juin a été retenue, mais finalement annulée à cause de la météo et reportée au 6 juin.
Pour permettre à la flotte amphibie de naviguer en sécurité vers les côtes françaises, des dragueurs de mines ont neutralisé les mines ennemis et posé des bouées lumineuses qui ont guidé les navires mobilisés jusqu'au 5 plages de débarquement, dont 2 pour les américains. L'énorme armada de plus de 6900 navires, dont 4126 de débarquement, a été progressivement déplacée, avec une escorte chargée de repousser les éventuelles attaques allemandes. A l'époque, la marine allemande comptait encore 5 destroyers, 30 torpilleurs et 100 patrouilleurs dans la manche et ses environs.
Le 6 juin, l'aviation américaine comprenant 659 bombardiers B-17, 418 bombardiers B-24 et 925 avions de transport C-47 lancés à l'assaut de la forteresse allemande; la force d'invasion rassemblait 156 115 soldats, dont 73 000 américains (plus 15 500 parachutistes), 61 700 britanniques (plus 7900 parachutistes), ainsi que 21 400 canadiens, mais aussi des polonais, des australiens, des néo-zélandais, des belges, des tchécosolovaques, des grecs, des luxembourgeois, des norvégiens, des danois et des français.
L'attaque a vu 34 250 américains débarquer à Omaha Beach (2400-2500 tués), 23 250 américains à Utah Beach (197 morts), 28 845 britannques à Sword Beach (630 tués), 24 970 britanniques à Gold Beach (413 tués) et 21 400 canadiens à Juno Beach (1063 morts). Après avoir très difficilement franchi les défenses allemandes, les alliés ont mis en place des ports flottants s'étendant sur des centaines de mètres, par lesquels ont débarqué des renforts humains et matériels, atteignant 2 000 000 de soldats, 3 000 000 de tonnes de matériel et 500 000 véhicules 2 mois après le jour J.
Pour l'occasion des 80 ans de cette journée charnière dans l'histoire de l'Europe, 25 chefs d'État et Premiers ministres se sont réunis, avec notamment les présidents américains, italiens et ukrainiens, les rois britannique, belge, néerlandais, norvégien, les Premiers minitres britannique, canadien, danois, luxembourgeois, grec, norvégien, néerlandais, le prince Albert de Monaco, le grand duc du Luexembourg, ainsi que le gouverneur général d'Australie et le président du Conseil Européen.
En raison de la guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie, cette dernière n'est pas invitée aux célébrations, bien qu'il soit publiquement reconnu que le rôle joué à l'époque par l'URSS a été très important dans la conduite de la guerre.
Pour protéger ce rassemblement de chefs d'États et de gouvernements, la France amobilisé des moyens de lutte contre les drones, des systèmes antiaériens, des patrouilleurs de la gendarmerie, ainsi que 43 000 personnes dont des policiers et gendarmes (12 000 en unités mobiles), militaires (2000) et sapeurs-pompiers.