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21 Août 2018
Avion présidentiel placé sous le contrôle de l'US Air Force, le Boeing VC-25, surnommé « Air Force One » lorsque le président est à bord, est issu d’une modification d’un Boeing 747-200B.
Né du besoin de remplacer les anciens Boeing 707 de transport présidentiel, âgés de 25 et 13 ans, le programme des VC25A est apparu en 1985, avec un cahier des charges précis : l’appareil devait avoir au moins 3 réacteurs, pour la sécurité, et disposer d’une autonomie de 9700 kilomètres, lui permettant de franchir, sans ravitaillement, des distances intercontinentales.
Boeing proposa son B-747 et McDonnell Douglas son DC-10, mais ce fut le premier qui a été retenu par les autorités, avec un début de fabrication de la version modifiée pendant le mandat du président Reagan. Les 2 VC-25A furent assemblés en 1986, avec le premier vol en 1987, mais des difficultés d’intégration du design et des systèmes de communications ont repoussé la mise en service des appareils en 1990, sous l’ère du président Bush (père).
Affectés au 89th Airlift Wing de la base d’Andrews (Maryland), ces 2 avions bénéficient de mesures de protections très importantes, mais des coûts d’entretien et d’emploi devraient les voir retirés du service d'ici 2024.
Caractéristiques
Extérieurement assez ressemblants avec les Boeing 747 « normaux », les VC-25A ont une longueur de 70.60 mètres, une hauteur de 19.30 mètres, pour une envergure de 59.60 mètres ; leur motorisation repose sur 4 turboréacteurs General Electric CF6-80, permettant de voler à la vitesse maximale de 1015 Km/h, ou à 925 Km/h en vitesse de croisière.
L’autonomie est de 13.000 kilomètres, et peut être ravitaillé en vol, avec d’augmenter son rayon d’action et limiter les atterrissages, notamment dans des pays peu sûrs. A bord de l’avion se trouvent 3 ponts, le premier faisant office de soute à bagages et à fret, le second étant le principal et le dernier accueillant le poste de pilotage et les systèmes de télécommunications ; 3 entrées donnent accès à ces ponts, dont 2 au niveau du pont inférieur et 1 principale au niveau du pont intermédiaire, par laquelle le Président monte et descend de l’avion. A l’intérieur de la cabine principale, une zone est réservée au président et à son équipe, et s’articule autour d’une chambre présidentielle, dans le nez de l’avion, qui consiste en 2 canapés convertibles, ainsi qu’un bureau, une salle de bain, et une salle de conférence.
Lorsque l’avion atterrit ou décolle, cette partie, située à droite de l’avion, n’est jamais exposée à la foule, par crainte d’une tentative d’attaque, malgré son blindage total. La salle de conférence dispose d’un écran plasma de 127 centimètres, utilisé pour des vidéoconférences, ou pour la retransmission d’événements importants, y compris d’attaques contre des cibles stratégiques de haute valeur. Une infirmerie, avec 1 médecin et 1 infirmière, est placée à proximité des appartements officiels, permet de traiter les urgences médicales de bord, y compris cardiaques, et une petite salle chirurgicale est aussi aménagée, avec une réserve de sang, compatible avec celui du Président.
Afin de nourrir le président, les personnels du Secret Service vont aléatoirement faire les achats nécessaires, afin de rendre impossible tout empoisonnement du chef d’Etat ; les provisions embarquées pour les passagers et l’équipage représentent 2000 repas. Des quartiers séparés accueillent le personnel de sécurité, les agents des services secrets, la presse et l’équipage, qui comprend 2 pilotes, 2 ingénieurs, 1 navigateur, et 21 personnels navigants. Au niveau du poste de pilotage se situent les systèmes de communications, qui permettent de garder le contact avec l’ensemble des institutions et des forces armées des États-Unis, grâce à des liaisons satellites cryptées.
Dans l’éventualité d’une attaque terroriste ou nucléaire, le VC-25A peut être utilisé comme poste de commandement et de contrôle, et embarque des systèmes de contre-mesures électroniques et des leurres, dans l’hypothèse d’une attaque directe contre lui. L’ensemble des câblages de bord est renforcé et protégé contre les impulsions électromagnétiques issues d’une possible explosion nucléaire, rendant l’avion apte à voler dans ce type d’environnement. Bien qu’il s’agisse d’un avion de transport, il possède à son bord un arsenal d’armes automatiques et de poing, qui vient compléter celui du Secret Service, stocké dans plusieurs armoires, protégées par des codes.
Lorsqu'il est en vol, l'appareil est suivi en permanence depuis le Pentagone et le siège de l'US Secret Service, et il est accompagné de chasseurs de l'US Air Force pour le protéger.