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26 Mai 2017
(USS Independence au Sud de la Californie, photo de Lt Jan Shultis, US Navy, 02/05/2012, www.flickr.com)
Corvette furtive proposée pour l'US Navy par General Dynamics, en association avec les chantiers Bath Iron Works (Maine) et Austal (Australie), la classe Independence est la concurrente directe du type Freedom dans le cadre du programme Littoral Combat Ship. Autorisé en juillet 2003 à concevoir et fabriquer un prototype, General Dynamics a lancé la quille de son projet le 19 janvier 2006, après de nombreux travaux d’études, l’a baptisé le 4 octobre 2008 et livré à la Navy le 16 janvier 2010, opérant depuis la base de San Diego (Californie).
Ce programme pose des problèmes de fortes dérives budgétaires, puisqu’il affichait en juin 2009 un dépassement de 220% par rapport aux ambitions initiales ; les essais en mer ont débuté en juillet 2009, près de l’Alabama, et l’USS Independence (premier né de la série) a été déclaré recevable par le comité d’inspection de la Navy le 9 décembre 2009.
Cependant, cette inspection minutieuse découvrit 2080 (!) défauts, dont 39 de haute priorité, notamment au niveau de la propulsion, de l’électricité et de la corrosion, pour lesquels la Navy demanda un fond d’urgence de $ 5 300 000 pour les corriger. L’énorme meccano industriel induit par ce programme en explique les retards et les dérives budgétaires, à l’image du faramineux programme F-35.
Malgré ces déboires, le prototype a été accepté par l’US Navy, qui lui a fait réaliser son voyage inaugural en avril 2010, en Norfolk (Virginie) et Port Canaveral (Floride). Actuellement, 4 navires sont en service en 4 autres sont en construction à des stades variables.
Répartition de la flotte
Nom | Base | Flotte |
USS Independence | San Diego (CA) | 3rd Fleet |
USS Coronado | San Diego (CA) | 3rd Fleet |
USS Jackson | San Diego (CA) | 3rd Fleet |
USS Montgomery | San Diego (CA) | 3rd Fleet |
Caractéristiques
Présentant une silhouette atypique, reposant sur un coque de type trimaran, l’USS Independence mesure 127.4 mètres de long, 31.6 mètres de large et a un tirant d’eau de 3.96 mètres, le rendant apte à opérer près des côtes.
La partie avant du navire se distingue des autres bâtiments actuels par une pointe très profilée, à l’arrière de laquelle vient s’intégrer la structure principale du navire, dont l’arrière accueille une plateforme pour hélicoptères ou drones.
Affichant 3100 tonnes sur la balance, il est mû par 2 moteurs diesel MTU 20V 8000, 2 turbines à gaz General Electric LM2500, 4 hydrojets Wartsila, qui peuvent être complétés par des propulseurs d’étrave rétractables, offrant assez de puissance pour faire avancer le navire à 81 Km/h.
A la vitesse de 33 Km/h, son autonomie est de 7963 kilomètres, et sa coque en forme de trimaran lui permet de naviguer dans des mers de force 5 sans problème pour les hélicoptères du bord ; en outre, il doit pouvoir opérer seul pendant 21 jours sans ravitaillement.
La capacité d’emport du navire l’autorise à transporter des blindés Stryker ou des HMMWV, ainsi que le personnel nécessaire, qui peuvent monter ou descendre par une rampe latérale. La forte automatisation du bâtiment a permis de réduire l’équipage (jusqu’à 75 membres) et d’accroître l’efficacité opérationnelle du navire : celui-ci est équipé d’un radar 3D de recherche aérienne et de surface SAAB Sea Giraffe (45 à 180 kilomètres de portée), un radar de navigation Sperry Marine, des capteurs électro-optiques AN/KAX2 avec système TV et FLIR (infrarouge) , un système de guerre électronique ITT ES-3601, un système de leurrage de radar Bae Systems NULKA, 4 systèmes de lancement de leurres à paillettes et infrarouges, un système de combat intégré Northrop Grumman ICMS, qui gère l’ensemble des systèmes et senseurs du navire, une liaison satellite, des antennes de communication cryptées et un GPS.
L’armement du bâtiment s’articule autour d’1 canon Bae Systems Mk-110 de 57 mm (880 obus), à la tourelle furtive, 4 mitrailleuses M-2 de 12.7 mm, 2 canons Mk-44 de 30 mm, 1 systèmes antiaérien de lancement pour RIM-116 (11 missiles), et 2 hélicoptères MH-60 R, voire des drones MQ-8. L'armement est modulable selon la mission et peut notamment inclure des missiles antinavires.