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4 Octobre 2024
Composante très importante de la dissuasion nucléaire et conventionnelle chinoise, la People's Liberation Army Rocket Force (PLARF) contrôle les missiles balistiques de la Chine, sous le commandement direct de la Commission Militaire Centrale du Parti Communiste Chinois.
Depuis le regain économique chinois du début des années 2000, Pékin a modernisé son arsenal nucléaire et ses vecteurs pour transporter ses armes atomiques, dont le 1er essai a eu lieu le 16 octobre 1964. Depuis la fin des années 1960, pour donner de la crédibilité à sa force nucléaire, la Chine a développé toute une gamme de missiles balistiques à portée et capacités variables, au gré de ses avancées technologiques, plus rapides depuis que le pays a bénéficié d'une solide croissante économique.
La force actuelle comprendrait 2300 à 2400 missiles, majoritairement armés de charges conventionnelles, mais pouvant aussi être équipés pour certain d'une des 320 têtes nucléaires à disposition de Pékin, nombre en augmentation régulière depuis quelques années. Cet accroissement s'accompagne également d'exercices fréquents pour les près de 125 000 soldats de cette force.
Le renforcement des capacités balistiques chinoises a vu récemment la construction d'un total de 334 silos de lancement dans le Nord de la Chine, en plusieurs endroits séparés, ainsi que 30 autres en construction dans les montagnes du centre-Est. Ces infrastructures s'accompagnent d'un vaste réseau d'abris souterrains et de postes de commandement enterrés. En outre, entre 2013 et 2020, la PLARF est passée de 348 à 425 lanceurs.
L'outil dissuasif proposé par cet arsenal conventionnel et nucléaire permet à Pékin d'accroître son influence régionale et internationale, notamment en faisant planer le doute sur ses intentions vis-à-vis de Taïwan (considérée comme une province "rebelle" par la Chine), et en pouvant désormais menacer les intérêts américains dans le Pacifique, sur fond de tensions régulières.
Ainsi, le missiles DF-21D est devenu le premier missile balistique anti-navire au monde en 2010, susceptible de frapper un porte-avions américain en cas de confrontation pour la défense de Taïwan, même si la capacité de ce missile n'a pas été testée dans un environnement tenant compte des couches défensives multiples d'un groupe aéronaval américain avec ses croiseurs et destroyers.
Toutefois, la possiblité d'un tir multiple de ces missiles, aux capacités de manœuvre pour éviter les défenses adverses, fait craindre à Washington de voir un de ses précieux porte-avions être désemparé en cas d'attaque de saturation, obligeant l'U.S Navy à éloigner ses navires, tout en augmentant en parralèle la portée des armements antinavires et de frappe vers la terre que ses chasseurs embarquent.
Les grands commandements de l'armée chinoise disposent chacun d'1 base (2 dans le cas du Sud), chacune divisée en plusieurs brigades de lancement, éloignées les unes des autres et armées différemment.
Commandement | Base | Brigade | Missile | Site |
Est | 61 | 611 | DF-26 | Chizhou |
612 | DF-21A | Leping | ||
613 | DF-15B | Shangrao | ||
614 | DF-17 | Yong’an | ||
615 | DF-11A | Meizhou | ||
616 | DF-15 | Ganzhou | ||
617 | DF-16 | Jinhua | ||
618 | ? | Nanchang | ||
Sud | 62 | 621 | DF-31AG | Yibin |
622 | DF-31A | Yuxi | ||
623 | CJ-10A | Liuzhou | ||
624 | DF-21C/D | Danzhou | ||
625 | DF-26 | Jiangshui | ||
626 | DF-26 | Qingyuan | ||
627 | DF-17 | Puning | ||
63 | 631 | DF-5B | Jingzhou | |
632 | DF-31AG | Shaoyang | ||
633 | DF-5A | Huitong | ||
634 | DF-5C | Yueyang | ||
635 | DF-17 | Yichun | ||
636 | DF-16A | Shaoguan | ||
Ouest | 64 | 641 | DF-31A ou DF-41 | Hancheng |
642 | DF-31AG | Datong | ||
643 | DF-31AG | Tianshui | ||
644 | DF-41 | Hanzhong | ||
645 | DF-31AG ou DF-41 | Yinchuan | ||
646 | DF-26 | Korla | ||
647 | DF-26 | Xining | ||
? | DF-31A ou DF-41 | Hami | ||
? | DF-31A ou DF-41 | Yumen | ||
Nord | 65 | 651 | DF-31AG ou DF-41 | Chifeng |
652 | DF-31AG ou DF-41 | Tonghua | ||
653 | DF-21D | Laiwu | ||
654 | DF-26 | Dengshahe | ||
655 | DF-17 | Tonghua | ||
656 | CJ-100 | Laiwu | ||
657 | ? | ? | ||
658 | DF-31A ou DF-41 | Yulin | ||
Central | 66 | 661 | DF-5B | Lushi |
662 | DF-5C | Luanchan | ||
663 | DF-31A | Nanyang | ||
664 | DF-31 ou DF-31AG | Xiangyang | ||
665 | DF-26 | Changzhi | ||
666 | DF-26 | Xinyang | ||
667 | ? | Sanmenxia |
Parmi les dernières bases avec silos enterrés se trouvent celles de Yulin (90 silos), de Hami (110) et de Yumen (120), offrant davantage de sites de lancement à Pékin, tout en réduisant les risques de contre-attaque en disposant de plusieurs bases aux silos espacés et renforcés.
Carte des bases et des brigades
L'actuelle force de missiles sol-sol chinoise est la 1ère au monde, mêlant missiles balistiques conventionnels et nucléaires, contrairement à son homologue américaine qui ne comprend "que" 400 missiles intercontinentaux LGM-30 à ogives multiples, et de son côté, la Russie dispose de 361 missiles balistiques nucléaires.
Pour ces deux pays, la flotte sous-marine n'est pas prise en compte et ajoute de nombreux autres missiles, compensant en partie l'écart avec les engins lancés depuis la terre.
Missiles chinois
Type | Modèle | Portée | Lanceurs | Missiles |
ICBM | DF-41 | 12-15 000 Km | 36 * | ? |
ICBM | DF-31 | 12 000 Km | 86 | ? |
ICBM | DF-5 | 12-15 000 Km | 18 | 48 |
ICBM | DF-4 | 5500 Km | 6 | ? |
IRBM | DF-26 | 5000 Km | 140 | 300-500 |
IRBM | DF-21 | 1500-1770 Km | 54 | 500- |
IRBM | DF-17 | 1800-2500 Km | 48 | ? |
IRBM | DF-16 | 800-1000 Km | 36 | 50 |
SRBM | DF-15 | 600 Km | 100 | 350-400 |
SRBM | DF-15B | 600-900 Km | 81 | ? |
SRBM | DF-12 | 280-420 Km | ? | ? |
SRBM | DF-11 | 280-300 Km | 100 | 500-600 |
SRBM | DF-11A | 300-600 | 108 | ? |
Crois. | CJ-10 | 1500 Km | 126 | 200-500 |
Crois. | CJ-100 | 2000-3000 Km | 54 | ? |
Engin mobile à courte portée, prenant place sur un camion transporteur-érecteur-lanceur (TEL), le DF-11 a vu son développement commencer en 1984, devenant le premier missile sol-sol conventionnel chinois à courte portée. Il est entré en service en 1992, dans la Seconde Artillerie, devenue depuis la PLARF. A partir de 1993 a été développée la version DF-11A, avec une portée accrue et une meilleure précision grâce au GPS, les essais débutant en 1997.
Un préavis de 30 minutes est nécessaire pour pouvoir les lancer; la PLARF dispose de 100 lanceurs pour le DF-11 et de 108 lanceurs pour le DF-11A, avec 500 à 600 missiles au total.
Le développement de ce missile a débuté en 1985 et a été validé en 1987, avec une première apparition publique en 1986 et une entrée en service en août 1991.
D'une portée accrue par rapport au DF-11, le DF-15 bénéficie également d'une meilleure précision et a été depuis modifié à deux reprises, pour améliorer ses performances. Transporté sur un camion de 25 tonnes type TEL à 8 roues, le missile a notamment été l'objet d'un "exercice" de tir impliquant 6 DF-15 durant la crise du détroit de Taïwan de 1995-1996, afin de démontrer la capacité chinoise de frapper l'île. Les missiles sont tombés dans les eaux internationales, au Nord-Ouest de l'île.
Avec une vitesse terminale estimée à Mach 6, le DF-15 de première génération a un écart circulaire probable (ECP) de 300 mètres autour de l'objectif, compensé par sa forte charge explosive embarquée ; la version DF-15A bénéficie d'une portée accrue à 900 kilomètres et d'une précision terminale de 30 à 45 mètres, grâce à un meilleur guidage.
Le DF-15B dispose quant à lui de meilleurs systèmes de guidage, lui permettant de frapper à un maximum de 30 mètres de son objectif ; Pékin a également développé le DF-15C, spécialement conçu pour frapper les abris souterrains, et notamment le centre de commandement militaire taïwanais de Heng Shan à Taïpei. Le DF-15C est capable de toucher sa cible à 15 mètres d'écart, et offre à la République Populaire de Chine la possibilité d'éventuellemetn désemparer le commandement militaire de Taïwan en cas d'hostilités ouvertes ; il peut aussi menacer le Japon, les bases américaines d'Okinawa et le territoire Indien, dont New Delhi.
La PLARF possède 100 lanceurs pour le DF-15, avec environ 350 missiles.
Issu d'un long développement débuté au cours des années 1960 et achevé en 1985-1986, le missile balistique DF-21 à moyenne portée est entré en service à partir de 1991 et a été conçu à partir de son homologue JL-1 lancé depuis les sous-marins chinois.
Premier missile chinois à carburant solide basé au sol, il a été pensé à l'origine pour être vecteur de 'larme nucléaire, mais a été modifié pour pouvoir également emporter des charges conventionnelles hautement explosives ou à sous-munitions.
La version initiale pouvait emporter une charge nucléaire de 500 kt, avec un ECP de 300 à 400 mètres et une portée de 1770 kilomètres, mais elle n'est jamais entrée en service opérationnel et a servi de base de développement aux modèles suivants.
Ainsi est entrée en service en 1996 la version DF-21A, avec de meilleurs systèmes de guidage lui offrant un ECP de 100 à 300 mètres, grâce à un radar actif et à l'assistance GPS, et une portée hypthétiquement accrue à 2150 kilomètres. Le véhicule lanceur est configuré en 6X6 ; l'encombrement du missile et son poids rendent complexes les déplacements. Une préavis de 10 à 15 minutes est nécessaire pour que le véhicule soit prêt au tir.
En 2006, le DF-21C est apparu, bénéficiant d'une meilleure précision terminale, estimée à 30-50 mètres de l'objectif, et pouvant soit être armé d'une charge conventionnelle de 600 Kg, soit d'une charge atomique. Il bénéficie d'un camion configuré en 10X10, plus mobile et mieux adapté à l'emport d'une telle charge.
Le modèle DF-21D, spécifiquement conçu pour la lutte antinavire et surnommé "le tueur de porte-avions", a été présenté publiquement pour la 1ère fois en 2015, testé dans le désert de Gobi contre une maquette de porte-avions. Cet essai contre un objectif statique a soulevé des interrogations quant à la capacité du missile à frapper un navire en mouvement, nécessitant un guidage radar permanent, à la fois pour suivre l'évolution de sa cible, mais aussi pour l'aider à éviter les contre-mesures et les défenses adverses. Se pose aussi la question de la manœuvrabilité du missile et de sa résistance aux brouillage électronique.
Vraisemblablement en service depuis 2010, le DF-21D est un missile hypersonique (Mach 10 en phase terminale pour l'ogive) armé d'une charge conventionnelle de 600 Kg, avec une portée de 2150 kilomètres et il prend place sur un camion TEL de 10 à 12 roues. La présence de ce missile balistique antinavire permet à la Chine de menacer tout vaisseau ennemi se déplaçant dans la mer du Japon et jusqu'à l'île américaine stratégique de Guam.
La PLARF disposerait de 54 lanceurs pour missiles DF-21; 24 missiles seraient armés de têtes nucléaires, sur un total estimé à environ 500 engins. La marine chinoise va équiper sa nouvelle série de croiseurs Type 055 modifiés avec le DF-21.
Transporté sur un camion TEL configuré en 10X10, le DF-16 fait partie des missiles balistiques à moyenne portée les plus précis de la Chine, adapté à l'attaque de cibles en déplacement peu rapide. D'une portée supérieure au DF-15, l'engin peut frapper des objectifs jusqu'à 1000 kilomètres, plaçant Taïwan, le Japon, la péninsule russe du Kamtchatka et la péninsule de Malaisie à portée de tir.
Développé au début des années 2000, il a été mis en service à partir de 2010 et déployé courant 2011, avant d'être publiquement présenté lors de la parade militaire nationale de 2015 à Pékin ; propulsé par du carburant solide, il possède un système inertiel de navigation et un GPS, lui offrant une précision terminale de l'ordre de 10 mètres.
La charge militaire peut atteindre 1000 Kg d'explosifs à haut rendement ou des sous-munitions. La PLARF possèderait 36 lanceurs de ce type.
Nouvellement apparu dans les rangs de la PLARF, le missile DF-17 a été repéré par les services de renseignements américains en 2014, alors en phase de prototype, et entre janvier 2014 et novembre 2017, 9 essais ont eu lieu.
Le DF-17 est le 1er missile balistique chinois à intégrer une charge hypersonique, très manœuvrante et capable de voler à basse altitude pour échapper aux défenses antiaériennes adverses ; présenté publiquement en 2019 lors de la parade militaire de Pékin, le DF-17 est entré en service en 2020.
Très rapide et agile, ce missile complique les capacités d'interception et place le Japon et la Corée du Sud en relative vulnérabilité; l'ogive a été spécialement conçue pour pénétrer les coques renforcées des navires, notamment des porte-avions. Pouvant transporter des charges conventionnelles ou nucléaires, il aurait une portée comprise entre 1800 et 2500 kilomètres, avec une vitesse de Mach 5. Le missile prend place sur un camion TEL configuré en 10X10.
La PLARF possèderait 48 lanceurs, et poursuit la production du DF-17.
Missiles à portée intermédiaire
Dévoilé pour la 1ère fois lors de la parade militaire de 2015 à Pékin, le DF-26 est un missile à portée intermédiaire, basé sur le DF-21 auquel les ingénieurs ont apporté des modifications pour en augmenter la portée et la capacité d'emport.
Capable de franchir 4000 kilomètres et armé d'une charge de 1200 à 1800 Kg, pouvant potentiellement être nucléaire, le DF-26 est embarqué sur un véhicule TEL à 12 roues, et a une précision terminale de 150 à 450 mètres. Sa mobilité le rend plus difficile à répérer dans l'éventulité d'une attaque.
Une version antinavire, le DF-26B, a été développée et mise en service en 2020, menaçant directement les porte-avions américains ; la grande porté des DF-26 leur permet d'atteindre l'île américaine de Guam (où d'importants moyens militaire ssont basés), ainsi que Taïwan et les îles japonaises.
Principaux instruments de la dissuasion nucléaire chinoise, les missiles intercontinentaux ont commencé à être développés au cours es années 1960, peu après l'accession de la République Populaire de Chine au rang de puissance nucléaire, après son 1er essais du 16 octobre 1964.
Parallèlement à la mise au point de ses vecteurs, Pékin a procédé à son 1er essai thermonucléaire le 28 décembre 1966, disposant de technologies transférées par l'URSS de Nikita Khrouchtchev au début des années 1960.
Portée des missiles
A partir de 1965, la Chine a développé le missile intercontinental à 2 étages Dongfeng 4 (DF 4), en réaction aux patrouilles de sous-marins balistiques américains aux environs de Guam.
Les premiers essais du missile ont débuté en 1970 et son lent déploiement a débuté entre 1975-1976, mais sa mise au point complexe a vu la livraison de seulement 4 DF-4 déployés en 1984.
Déployé dans des silos enterrés à partir de 1975 et pouvant menacer une grande partie de la Russie, de l'Inde et des bases américaines du Pacifique, avec sa portée de 5500 kilomètres et sa charge allant jusqu'à 3 mégatonnes, le DF-4 n'a pas été produit en grand nombre. Il a commencé à être remplacé progressivement par le DF 31, apparu publiquement en 2017.
A partir de 1981, le missile Dongfeng 5 a complété l'arsenal intercontinental chinois, devenant le 1er à dépasser une portée de 10 000 kilomètres, offrant à Pékin la possibilité de frapper l'intégralité de l'URSS et une partie des États-Unis.
Présenté publiquement en 1983 durant la parade militaire nationale chinoise, le DF-5 emporte 1 tête nucléaire de 1 à 3 mégatonne(s) et nécessite 30 à 60 minutes de remplissage avant d'être lancé. La version DF-5A est apparue en 2010, avec la capacité d'emporter plusieurs têtes nucléaires et disposant d'une meilleure précision et d'une portée accrue à 13 000 kilomètres.
En 2015, le modèle DF-5B est apparu, avec une charge comprenant de 4 à 8 têtes nucléaires indépendantes, et une précision à l'impact de 300 à 500 mètres de la cible ; poursuivant ses efforts, la Chine a mis en service à partir de 2017 le DF-5C, capable d'embarquer jusqu'à 10 têtes nucléaires.
Actuellement, la PLARF disposerait de 48 de ces missiles, installés dans des silos protégés.
Missiles balistique intercontinental de 3ème génération, le DF-31 est un engin mobile, utilisant un camion assez agile, qui tracte une remorque à 8 roues sur laquelle un système hydraulique permet de hisser le missile et de le tirer à la verticale, ou en oblique.
La recherche et le développement de ce nouveau missile ont débuté en 1985, mais ce n'est pas avant 1999 qu'il a été présenté publiquement, lors de la parade militaire de Pékin, et plusieurs tests ont eu lieu entre 1999 et 2000.
Entré en service en 2006, le DF-31 est venu moderniser les capacités chinoises de frappes intercontinentales, permettant d'atteindre des cibles à 8000 kilomètres en transportant 1 charge nucléaire de 1050 à 1750 Kg, avec une précision terminale de 150 à 300 mètres.
A partir de 2007, le DF-31A est arrivé, disposant d'une portée de 11 000 kilomètres et embarquant au moins 8 leurres pour tromper les défenses ennemies; courant 2017, le modèle DF-31AG a été mis en service, bénéficiant d'un lanceur modernisé, d'une logistique réduite et d'une mobilité accrue, lui permettant de se soustraire facilement à une éventuelle attaque. Ces missiles disposent d'un guidage astral et intertiel, ainsi que d'un GPS chinois.
La PLARF disposerait de 6 lanceurs pour DF-31, de 36 pour DF-31A et de 36 pour DF-31AG.
Appartenant à la nouvelle génération de missiles balistiques intercontinentaux chinois, le DF-41 a vu son développement débuter en 1986, et a été étudié pour prendre place dans des silos, sur des camions TEL ou sur des wagons de lancement.
Des prototypes du missile ont été testés à partir de 1994, et des véhicules d'essais ont été testés à partir de 2007, et un premier essais majeur a eu lieu le 24 juillet 2012 avec un lancement du missile. Un nouvel essai en vol a eu lieu le 13 décembre 2013, puis un autre le 13 décembre 2014, utilisant notamment des têtes indépendantes factices.
Le 5 décembre 2015, la PLARF a lancé un DF-41 depuis un wagon spécialement conçu ; en janvier 2017, une brigade du Nord-Est du pays, à la frontière avec la Russie, a déployé le missile pour la 1ère fois, en même temps qu'une autre brigade située dans le Nord-Ouest et frontalière de la Mongolie, du Kazakhstan et de la Russie.
En novembre 2017, à peine 2 jours avant la visite officielle du président Donald Trump, la Chine a testé le DF-41 dans le désert de Gobi, adressant ainsi "innocemment" un message aux États-Unis, à une époque où les propos du président américain accentuaient les tensions sur fond de guerre commerciale. L'armement a été présenté officiellement demanière publique durant la parade militaire chinoise de 2019.
Capable d'atteindre une vitesse maximale de Mach 25 et d'emporter jusqu'à 10 têtes nucléaires indépendantes, le DF-41 est guidé par un système inertiel sophistiqué et par le GPS chinois, et om est le 1er missile intercontinental chinois pouvant atteindre la totalité du territoire des États-Unis, faisant de lui un instrument central dans la politique de dissuasion nucléaire de Pékin.
L'emploi potentiel de plusieurs têtes nucléaires manœuvrables (et de leurres), est la réponse chinoise au déploiement progressif des capacités antimissiles américaines. L'inventaire chinois actuel serait de 36 lanceurs mobiles et de 330 silos en construction (potentiels).
Ces engins compacts et agiles offrent des capacités de frappes lointaines, avec une grande précision, et peuvent être lancés en groupe afin de saturer les défenses antiaériennes adverses, tout en volant bas et en disposant de caractéristiques furtives.
Bénéficiant de la rétro-ingénierie des spécialistes chinois à partir des missiles russes Kh-55 et américains BGM-109 "Tomahawk", les missiles de croisière de la PLARF sont embarqués sur des plateformes mobiles et sont plus difficiles à repérer que les missiles balistiques, bien plus volumineux.
Installé sur un camion TEL configuré en 8x8 qui embarque 3 armes, le CJ-10 est un missile de croisière présenté publiquement poru la première fois en 2006 durant la parade annuelle de Pékin.
Le véhicule de lancement est capable de rouler jusqu'à 75 Km/h, avc une autonomie de 650 kilomètres, le rendant apte à se déplacer aisément pour lancer ses missiles et éviter une contre-attaque ; le missile est guidé pr un système GPS lui offrant une précision de 5 à 10 mètres et il peut emporter jusqu'à 500 Kg de charge explosive, incluant des explosifs à haut rendement, des sous-munitions ou encore des charges perforantes contre les abris. A noter qu'il peut être tiré par les croiseurs Type 055 et les sous-marins Type 093.
La PLARF disposerait de 300 à 500 missiles CJ-10.
Missile hypersonique de croisière, adapté à la frappe contre des objectifs terrestres renforcés ou contre des navires de fort tonnage, le CJ-100 a été dévoilé pour la 1ère fois lors de la parade militaire de Pékin en 2019. Les autorités chinoises l'ont présente principalement comme un système antinavire, clairement destiné à menacer les porte-avions américains pouvant croiser dans la région.
Transporté par un camion TEL configuré en 10X10, le véhicule lanceur emporte 2 missiles installés dans des containeurs spéciaux.