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Les États-Unis d'Amérique

Venez découvrir l'Histoire des États-Unis d'Amérique: géographie, villes, économie, culture, gastronomie...

Classe Freedom

(USS Freedom au Sud de la Californie, photo de MCS 1st class James R. Evans, 22/02/2013, www.navy.mil)

(USS Freedom au Sud de la Californie, photo de MCS 1st class James R. Evans, 22/02/2013, www.navy.mil)

Autre version du Littoral Combat Ship (LCS) pour l'US Navy, le type Freedom est le modèle proposé par Lockheed Martin et les chantiers navals Marinette (Wisconsin), face au concurrent Independence de General Dynamics.

Pensé pour mener des missions de lutte anti-sous-marine le long des côtes, ou effectuer des missions de guerre des mines ou de protection contre les navires rapides, l’USS Freedom est amené à être intégré à un système réseau centré, permettant un partage immédiat de l’information entre les différentes navires amis dans le même secteur, le tout avec un équipage réduit, grâce à l’automatisation de nombreux systèmes.

Le contrat autorisant la construction fut accepté en mai 2004, la quille lancée le 2 juin 2005, la livraison à l’US Navy a eu lieu le 18 septembre 2008, et sa mise en service, le 8 novembre 2008 ; avant sa livraison, une inspection du prototype a été effectuée, alors qu’il menait ses essais sur le lac Michigan et n’était pas équipé intégralement. C’est pendant les essais en 2009 que les différents systèmes électroniques et de combat ont été installés à bord, et ont conduit l’inspection à recommander d’urgence la modification de 21 déficiences jugées prioritaires, et la correction de 2600 points non conformes.

Toutes ces défaillances ont du être corrigées par les ingénieures après la livraison à l’US Navy, dans le cadre des travaux de maintenance ; les changements de design durant la construction du bâtiment ont très certainement provoqué ces défauts, notamment l’alourdissement de 6% du navire, qui pourrait le rendre inopérant, et augmenter le risque de naufrage, en cas de dommages importants. Parallèlement aux essais, un deuxième bâtiment, l’USS Fort Worth, a été lancé, bénéficiant de modifications rendues nécessaires par la découverte des carences de son prédécesseur.

L’USS Freedom a été utilisé par l’US Navy, depuis la base de Mayport (Floride) en appui des opérations du commandement SOUTHCOM, en charge de l’Amérique du sud, et a été amené à poursuivre un navire rapide de narcotrafiquants le long des côtes de Colombie, le 22 février 2010, et à récupérer 250 Kg de cocaïne jetés à la mer par ce dernier. Le 12 septembre 2010, une avarie a eu lieu au niveau des turbines Rolls Royce du navire, qui a du regagner le port à l’aide de ses moteurs diesel ; en février 2010, lors d’essais en forte mer, une petite brèche s’est ouverte dans la quille, laissant entrer près de 20 litres d’eau à bord, et provoquant une enquête de l’US Navy concernant ce défaut de construction ; malgré ces difficultés, le programme se poursuit avec 4 navires en service et 3 en construction.  

Répartition de la flotte

NomBaseFlotte
USS FreedomSan Diego (CA)3rd Fleet
USS Fort WorthSan Diego (CA)3rd Fleet
USS MilwaukeeMayport (FL)USFLTCOM
USS DetroitMayport (FL)USFLTCOM

Caractéristiques

Monocoque furtif à grande vitesse, l’USS « Freedom » présente une silhouette ramassée, d’une longueur de 115 mètres, pour une largeur de 17.5 mètres et un tirant d’eau de 3.9 mètres.    

A l’arrière du navire se trouve un pont pour hélicoptères  (2 MH-60 R) et drones MQ-8, ainsi qu’un hangar, et latéralement, se trouvent des systèmes de lancement de navires rapides (complétés par une rampe arrière) et de drones navals, très appréciés pour les opérations spéciales.

Jaugeant 3500 tonnes à pleine charge, il est propulsé par 2 turbines Rolls Royce de 30 Mégawatts, 2 moteurs diesel Colt Pielstick et 4 hydrojets Rolls Royce, lui conférant assez de puissance pour naviguer jusqu’à 87 Km/h, ce qui en fait l’un des navires de combat des plus rapides au monde.

Conçu pour offrir une réduction importante de la consommation de carburant, l’USS Freedom devrait nécessiter moins de ravitaillement, et atténuer les coûts de ces derniers, fortement impactés par la flambée des prix du pétrole.  A une vitesse de 33 Km/h, il peut franchir 6500 kilomètres de distance, et a une endurance de 21 jours à la mer ; dans sa configuration de basse intensité, l’équipage varie de 15 à 50 membres, et peut être porté à 75 pour les phases de rotation d’effectifs (équipage bleu et équipage jaune).

L’armement du bâtiment comprend 1 canon Bae Systems Mk-110 de 57 mm, à la structure furtive, armé par 400 obus en tourelle et 480 en réserve, 4 mitrailleuses M-2 de 12.7 mm, 2 canons Mk-44 de 30 mm, ainsi que 21 missiles RIM-116 antiaériens.

Les équipements électroniques incluent un radar 3D de recherche aérienne et de surface EADS TRS-3D, un système de combat Lockheed Martin COMBATSS-21, combinant l’action des divers capteurs, systèmes d’armes, systèmes de communication et de brouillage, un sonar remorqué AN/SQR20, une suite de contre-mesures électroniques Argon ST WBR-2000, des leurres Terma A/S et de nombreuses antennes de télécommunications cryptées, ainsi qu’une liaison satellite et un GPS. 

(Tir d'exercice du Mk-110 pendant Rimpac 2010, photo de Lt Ed Early, US Navy, 12/07/2010, wikipedia)

(Tir d'exercice du Mk-110 pendant Rimpac 2010, photo de Lt Ed Early, US Navy, 12/07/2010, wikipedia)

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