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6 Mars 2017
Étudiée au cœur de la guerre Froide, lorsque la marine Soviétique disposait de dizaines de sous- marins nucléaires, la classe Seawolf était initialement destinée à succéder intégralement à la classe Los Angeles auprès de l'US Navy, mais la chute de l’URSS a entraîné le passage de 29 unités à seulement 3 en commande en 1995.
Entrés en service à partir de 1997, ils intègrent les meilleures technologies de propulsion, d’électronique, d’armement et de discrétion des États-Unis, et sont actuellement considérés comme étant les submersibles les plus silencieux de la planète. Affectés à des missions d’escorte, de recueil de renseignements, de frappe au sol, d’infiltration de forces spéciales ou de missions de patrouille, les Seawolf sont extrêmement sophistiqués, et représentent un coût unitaire de l’ordre de $ 3 000 000 000.
Les 3 bâtiments de cette classe sont actuellement basés à Kitsap, dans l’état de Washington, et ont déjà mené des missions face à la Chine.
Répartition de la flotte
Nom | Base | Flotte |
USS Seawolf | Kitsap (WA) | 3rd Fleet |
USS Connecticut | Kitsap (WA) | 3rd Fleet |
USS Jimmy Carter | Kitasp (WA) | 3rd Fleet |
Caractéristiques
Profilés pour offrir un minimum de résistance à l’eau, les Seawolf mesurent 107 mètres de long, 12 mètres de large, et déplacent 8600 tonnes en surface, pour 9138 tonnes en immersion.
Propulsés par un réacteur nucléaire General Electric S6W, actionnant deux turbines à vapeur isolées de la coque par des suspensions, afin d’en diminuer le bruit, les Seawolf disposent d’une hélice carénée, étudiée pour avoir une cavitation minimale ; à la surface, ces submersibles filent à 33 Km/h, et ils peuvent atteindre 65 Km/h en immersion. Pour se donner une idée des performances de ces engins, il faut savoir qu’un Seawolf lancé à 46 Km/h fait moins de bruit qu’un Los Angeles à quai (face auquel il est estimé 10 fois plus discret), notamment grâce à la suspension et à l’isolation des éléments les plus « bruyants » du bord.
L’équipage ; composé de 14 officiers et 126 engagés, porte des chaussures spéciales, aux épaisses semelles, pour atténuer les bruits de pas dans les coursives, qui pourraient être entendus par un submersible ennemi. La structure en acier à haute dureté s’avère encore plus résistante que celle des générations précédentes, et permet aux Seawolf d’opérer à près de 487 mètres, et d’atteindre la profondeur de destruction à 610 mètres.
L’électronique de bord comprend 1 puissant système sonar BQQ-5D monté dans un bulbe à l’avant, équipé d’antennes passives et actives, à faisceau dirigé, 1 système de surveillance TB-16, 1 sonar remorqué TB-29, 1 sonar actif BQ-24 pour les eaux resserrées, 1radar de navigation BPS-16, 1 suite de contre-mesures électroniques, incluant des leurres, 1 calculateur de tir Raytheon Mk-2, et différents systèmes d’écouter et d’interception ; par ailleurs, le périscope dispose d’une caméra haute définition, augmentant significativement la portée visuelle et la qualité des images.
La partie armement repose sur 8 tubes lance-torpilles de 660 mm, à la discrétion accrue, capables de tirer sur plusieurs objectifs simultanément, avec des projectiles distincts : torpilles Mk-48, missiles de croisière BGM-109 Tomahawk, ou missile antinavires UGM-84 Harpoon (l’arsenal comprend jusqu’à 50 projectiles variés) ; contrairement aux Los Angeles, ils ne possèdent pas de systèmes de lancement verticaux.
L’un de ces bâtiments, l’USS Jimmy Carter a été modifié et rallongé de 30 mètres, pour accueillir à son bord 2 embarcations destinées aux opérations spéciales, pouvant embarquer chacune jusqu’à 8 commandos des SEALS.
(Console de tir de l'USS Seawolf, photo de Chief Photographer's Mate John E. Gay, US Navy, 16/07/1997)