6 Janvier 2017
Histoire du Pentagone
Officiellement baptisé National Military Command Center (NMCC), le Centre national de Commandement Militaire des États-Unis est plus connu sous le nom de « Pentagone ». Caractérisé par sa forme spécifique, ce bâtiment a été conçu par l'architecte George Bergstrom et a été construit sous l'autorité du constructeur John McShain.
Utilisant un vaste terrain situé à Arlington en Virginie, à environ 5 kilomètres de la Maison Blanche, le Pentagone a vu son chantier débuter le 11 septembre 1941, il a été réalisé sans extravagance en raison de la Seconde Guerre mondiale, et l'intensité du conflit a conduit à terminer le chantier le 15 janvier 1943, pour mieux diriger l'armée dans l'ensemble de ses combats à l'échelle mondiale.
Resté ouvert après la guerre, il a permis de superviser l'aide militaire aux pays alliés et de se préparer à la guerre froide face à l'URSS. Peu après la disparition de l'Union Soviétique, au début des années 1990, un vaste chantier de modernisation et de renforcement du bâtiment a lieu, visant à faire disparaître tout ce qui n'est pas fait de béton ou d'acier.
Réduit progressivement à son squelette, section par section pour qu'il reste opérationnel, il est alors fortifié graduellement, en raison du retour d'expérience des forces américaines attaquées en Arabie Saoudite en 1996, victimes d'un attentat qui a tué 19 soldats.
De nouvelles fenêtres en verre thermique de 4.50 centimètres d'épaisseur sont alors conçues et ne peuvent exploser; considérées comme plus résistantes que les murs eux-mêmes, il est alors décidé d'ajouter à ceux-ci d'épaisses poutres d'acier horizontales et verticales, avec du kevlar entre les fenêtres et les murs internes.
Touché de plein fouet lors des attentats du 11 Septembre 2001, le Pentagone a eu à déplorer la perte de 125 personnes, pour la plupart écrasées ou brûlées par l’impact de l’avion contre le flanc occidental du bâtiment à 9h37.
La partie frappée a vu les réparations débuter à peine 5 semaines après l'attaque, impliquant 1000 ouvriers.
Le Pentagone en chiffres
Immense bâtiment aisément identifiable, le Pentagone accueille chaque jour 23.000 militaires et 3000 civils, pour faire fonctionner l'ensemble de ce grand quartier général du Department of Defense.
Pour recevoir ce nombreux personnel, un parking de 8770 places a été créé, ainsi qu'1 station de métro et plusieurs routes; à l'intérieur de l'édifice se trouvent 13 ascenseurs (uniquement pour les livraisons ou le personnel en fauteuil roulant), 19 escaliers roulants et 139 rampes d'escaliers.
Long de 281 mètres et haut de 24 mètres sur chacun des ses côtés, il couvre une surface au solde 117.000 m² et comprend 5 étages et 1 (voire plusieurs) sous-sol(s). A travers ses grands couloirs, longs au total de 28 kilomètres, le personnel passe devant 4700 horloges (certaines réglées sur les heures de Moscou, Pékin, Paris ou New Delhi) , dispose de 20 fastfoods, 2 snackbars, 691 fontaines d'eau et 284 toilettes.
Le complexe rassemble 16.250 lampes, 7554 fenêtres, 25.000 lignes téléphoniques et occupe 620.000 m² au total, dont 340.000 m² de bureaux; au quotidien, le personnel passe 200.000 appels et envoie 1.000.000 d'emails.
Plusieurs salles sont ainsi équipées de fax, de téléphones cryptés, de systèmes de vision conférence, de vidéoprojecteurs, d’accès internet sécurisé et de téléphones satellites, afin d’offrir au personnel d’état-major les meilleures conditions de travail possible, pour planifier et suivre la conduite des opérations (ces lieux sont climatisés, avec des fauteuils confortables, un éclairage adapté et des dispositifs anti-espionnage). Les conditions de défense sont supervisées depuis le Pentagone, et renforcées selon la menace, à l’échelle nationale ou internationale.
Protéger le Pentagone
La sécurité du bâtiment est assurée par une force de police fédérale, qui rassemble 700 agents et patrouille et surveille le complexe, à l’aide d’unités canines et de très nombreuses caméras (externes et internes), avec l’appui de systèmes anti-intrusion et de matériel de reconnaissance biométrique.
Le vaste réseau de télécommunications du Pentagone est régulièrement contrôlé pour éviter toute interception et la National Security Agency (NSA) veille à sécuriser les lignes les plus "sensibles" et créant des programmes cryptés.
Unité spéciale